Les OGM pesticides de Monsanto mettent en danger la sécurité alimentaire
J’invite les visiteurs de mon Blog à lire l’interview de Olivier de Schutter, le nouveau rapporteur des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, publiée dans Le Monde du samedi 3 mai.
Concernant les émeutes de la faim, il dit notamment qu’on « paye vingt années d’erreurs » et que « l’agriculture industrielle , fondée sur des intrants coûteux, montre ses limites ».
Encouragées par la Banque mondiale et le FMI, les « erreurs » ont consisté à pousser dans les pays du sud les cultures dites de « rente » (d’exportation), comme la cacao ou le coton) au lieu de soutenir les petits paysans, garants de la sécurité alimentaire des peuples, puisque ce sont leurs cultures vivrières, qui alimentent leurs concitoyens.
Or, les OGM que nous propose Monsanto (je rappelle que 90% des plantes transgéniques cultivées dans le monde appartiennent à la firme de Saint Louis) ne peuvent pas coexister avec les cultures vivrières des petits paysans, car celles-ci sont menacées par les épandages de roundup.
Je mets en ligne une séquence avec un paysan sans terre du Paraguay, qui possède en tout et pour tout une bande de maïs , ravagée par le roundup pulvérisé par un grand producteur de soja roundup ready.
En Argentine (voir mon film « Argentine; le soja de la faim« ) et au Paraguay, ces situations se répètent partout.
Photos:
– Le paysan montre à Jorge Galeano, un leader paysan, son maïs détruit par le roundup.
– Pluie diluvienne sur des chemins de terre aux fins fonds du Paraguay.
– Jorge Galeano au bord de la « frontière agricole »: le soja transgénique entraîne un désert vert qui détruit tout sur son passage et pousse les petits paysans à abandonner leurs lopins de terre, au détriment de la sécurité alimentaire du pays.
– Le soja s’étend jusqu’aux portes des maisons des petits paysans qui sont contaminés par les épandages de roundup.
– Epandage de roundup
Je remercie, une fois de plus, Marc Duployer qui a pris toutes ces photos.
