Devinette!

Le 30 juin 2011, je participais à l’émission Rendez-vous de France Culture , animée par Laurent Goumarre, à l’occasion de la sortie en DVD de mon film « Torture made in USA » (ARTE Editions):

http://www.arte.tv/fr/3900098.html

Ceux qui n’ont pas pu entendre cette émission peuvent la réécouter à cette adresse :

http://www.franceculture.fr/emission-le-rendez-vous-emission-du-jeudi-30-juin-avec-marie-monique-robin-richard-malka-et-la-sessi

Pour l’introduction, Thomas Beau avait réalisé un montage son à partir d’extraits  de cinq documentaires que j’ai réalisés au cours des vingt dernières années. Le montage et le choix des films m’ont beaucoup émue, car ils retraçaient avec une étonnante limpidité le lien intime qui relie chacune de mes enquêtes. Et puis, derrière chaque parole montée, il y a des rencontres, des heures et des heures de travail préliminaire, les difficultés du tournage, l’immersion têtue dans des problématiques complexes, bref, des moments de vie professionnelle intense, qui constituent d’énormes défis, des risques, mais aussi la satisfaction jamais démentie d’apporter une petite pierre à la compréhension du monde dans lequel nous vivons pour que chacun puisse agir en citoyen conscient et informé.

Vous pouvez écouter le teasing réalisé par Thomas Beau à cette adresse:

http://soundcloud.com/robinmm/le-rendez-vous-teaser-mm-robin

Quels sont les cinq films sélectionnés par Thomas Beau ?

Le premier qui trouvera la bonne réponse gagnera le DVD de mon prochain film « Comment on nourrit les gens ? » qui sortira sur ARTE en octobre 2012 !

Vous pouvez trouver plus d’informations sur ce film (et livre) sur le site de M2RFilms :

http://www.m2rfilms.com/

Pesticides: rien n’arrêtera la prise de conscience!

Je rentre d’un court séjour au Brésil, où le festival du cinéma de Salvador de Bahia a présenté mon film « Notre poison quotidien », en avant première dans ce pays qui représente le premier consommateur de poisons agricoles d’Amérique latine. Au même moment une coalition d’une cinquantaine d’ONG lançait une campagne nationale de sensibilisation aux dégâts causés par les pesticides. J’ai participé à l’inauguration de la campagne à Salvador de Bahia :

Puis j’ai rejoint Rio de Janeiro où mon film a été projeté devant 3OO étudiants de l’école polytechnique de la FIOCRUZ (l’équivalent brésilien de l’INSERM) :

http://www.sinpaf.org.br/modules/smartsection/item.php?itemid=537

Bien évidemment, les futurs ingénieurs et médecins ont posé de nombreuses questions sur le roundup de Monsanto dont le pays est inondé, en raison des cultures de soja transgénique. Je leur ai commenté les différentes études montrant que l’herbicide est cancérigène et considéré comme un perturbateur endocrinien, au point de susciter des inquiétudes y compris au Canada :

http://www.gretess.uqam.ca/?p=185

Je leur ai cité l’article du Monde, publié le 9 août dernier, que je transcris ici  qui confirmait ce que j’ai écrit il y a … plus de trois ans ! Les responsables politiques – français et européens- qui continuent de pratiquer la politique de l’autruche en refusant de réexaminer l’autorisation de mise sur le marché du roundup, auront des comptes à rendre dans un avenir que j’espère très proche, car disons les choses clairement : leur inertie n’est pas seulement irresponsable, elle est aussi criminelle.

Voici l’article :

Nouvelles charges contre le Roundup de Monsanto

Des chercheurs reprochent à Bruxelles sa lenteur à réévaluer la toxicité de l’herbicide à la lumière d’études récentes

Le Roundup et son principe actif, le glyphosate, sont de nouveau au centre d’une controverse. Dans un rapport édité par Earth Open Source (EOS), une petite organisation non gouvernementale (ONG) britannique, une dizaine de chercheurs mettent en cause les autorités européennes pour leur peu d’empressement à réévaluer, à la lumière de nouvelles données, l’herbicide à large spectre le plus utilisé au monde. Le texte, qui circule sur Internet depuis juin, rassemble les indices selon lesquels le pesticide phare de Monsanto est potentiellement tératogène – c’est-à-dire responsable de malformations foetales.

Les auteurs du rapport citent notamment une étude publiée, fin 2010, dans Chemical Research in Toxicology, selon laquelle l’exposition directe d’embryons de batraciens (Xenopus laevis) à de très faibles doses d’herbicide à base de glyphosate entraîne des malformations. Menés par l’équipe de l’embryologue Andres Carrasco, de l’université de Buenos Aires, ces travaux identifient en outre le mécanisme biologique à la base du phénomène : exposés au phytosanitaire, les embryons de Xenopus laevis synthétisent plus de trétinoïne, dont l’effet tératogène est notoire chez les vertébrés.

Monsanto réfute ces conclusions, précisant qu’une exposition directe, « irréaliste », permettrait aussi de conclure à la tératogénicité de la caféine… « Le glyphosate n’a pas d’effets nocifs sur la reproduction des animaux adultes et ne cause pas de malformations chez la descendance des animaux exposés au glyphosate, même à très fortes doses », ajoute Monsanto sur son site Web.

Pourtant, le dernier rapport d’évaluation du glyphosate par la Commission européenne, daté de 2001, qui repose au moins en partie sur les études toxicologiques commanditées par l’agrochimiste lui-même, précise qu’à hautes doses toxiques, le glyphosate provoque chez le rat « un plus faible nombre de foetus viables et un poids foetal réduit, un retard d’ossification, une plus forte incidence d’anomalies du squelette et/ou des viscères ».

Selon EOS, les observations d’Andres Carrasco coïncident avec des effets suspectés sur les populations humaines les plus exposées au Roundup. C’est-à-dire dans les régions où les cultures génétiquement modifiées résistantes au glyphosate (dites « Roundup Ready ») se sont imposées et où l’herbicide est donc le plus massivement épandu. Un examen des registres de la province argentine du Chaco a montré, dans la localité de La Leonesa, que l’incidence des malformations néonatales, au cours de la décennie 2001-2010, avait quadruplé par rapport à la décennie 1990-2000. Selon M. Carrasco, la commission ayant mené ce décompte a recommandé aux autorités de lancer une étude épidémiologique en bonne et due forme. « Cette recommandation n’a pas été suivie », dit le chercheur.

« Qu’il y ait un problème en Amérique du Sud avec les produits phytosanitaires, c’est probable, mais il est très difficile d’affirmer qu’il est lié au glyphosate en particulier », estime un toxicologue qui travaille dans l’industrie et reproche au rapport d’EOS des « amalgames » et « des comparaisons de chiffres trompeuses ». « En outre, ajoute-t-il, la pulvérisation aérienne est la norme là-bas, alors qu’elle est globalement interdite en Europe. »

Pour la Commission européenne, les indices rassemblés par EOS ne constituent pas un motif suffisant pour changer le calendrier en cours. La dernière évaluation du Roundup remonte à 2002. La réévaluation était prévue en 2012, mais le retard accumulé par Bruxelles va repousser ce nouvel examen à 2015.

Ce retard n’est pas la principale raison des protestations de l’ONG. « De nouvelles règles d’évaluation des pesticides, potentiellement plus contraignantes, sont en train d’être finalisées, dit Claire Robinson, qui a coordonné la rédaction du rapport d’EOS. Mais la réévaluation qui sera rendue en 2015 reposera encore sur l’ancienne réglementation, pour laisser aux industriels le temps de s’adapter. » Ce que la Commission ne dément pas.

Les nouvelles règles – qui, de source industrielle, doivent être « finalisées à l’automne » – prévoient un examen obligatoire de la littérature scientifique, en plus des études présentées par les industriels. Les travaux publiés dans les revues savantes par les laboratoires publics devront donc être systématiquement pris en compte, même si « cela ne veut pas dire qu’ils sont aujourd’hui systématiquement ignorés, loin de là », tempère Thierry Mercier, de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Pour EOS, la différence est pourtant de taille. « Sous les anciennes règles, il est probable que le glyphosate obtiendra une nouvelle autorisation, dit Mme Robinson. Il faudra alors vraisemblablement attendre jusqu’en 2030 pour que ce produit subisse une réévaluation sérieuse, conforme au nouveau règlement. Alors que nous savons dès aujourd’hui qu’il pose problème. »

Les études commanditées par les industriels doivent répondre à certains critères concernant les espèces animales enrôlées dans les tests, la nature et la durée de l’exposition aux produits testés, etc. Les laboratoires universitaires – comme celui de M. Carrasco – disposent d’une plus grande latitude. Et les différences de conclusions sont parfois considérables.

Un exemple cité par EOS est celui du bisphénol A (BPA). Dans une revue de la littérature scientifique publiée en 2005 dans Environmental Health Perspectives, Frederick vom Saal (université du Missouri) estimait que 94 des 115 études académiques publiées sur le sujet concluaient à un effet significatif du BPA sur les organismes, même à très faible dose. Dans le même temps, aucune des dix-neuf études sur le même thème commanditées par les industriels ne mettait en lumière de tels effets. En France, le BPA a été interdit en 2010 dans les biberons.

Dans le cas du glyphosate et de son principal produit de dégradation, l’acide aminométhylphosphonique (AMPA), plusieurs études publiées ces dernières années mettent en lumière leur toxicité pour certains organismes aquatiques. « Le glyphosate ou l’AMPA ne sont pas des molécules très problématiques en elles-mêmes, en tout cas moins que d’autres, explique Laure Mamy, chercheuse à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et spécialiste du devenir de ces composés dans l’environnement. Le problème, c’est la quantité. C’est la dose qui fait le poison. »

Or, si le glyphosate se dégrade relativement rapidement, « l’AMPA peut persister plusieurs mois dans les sols ». En France, selon l’Institut français de l’environnement (IFEN), cette molécule est désormais le contaminant le plus fréquemment retrouvé dans les eaux de surface.

Son succès est donc le principal problème du Roundup. D’autant que des résistances sont apparues ces dernières années. Sur le continent américain en particulier, où les cultures génétiquement modifiées associées ont permis un usage massif du Roundup, des mauvaises herbes commencent à être de moins en moins sensibles – voire complètement résistantes – à l’herbicide phare de Monsanto. « Or, lorsque ces résistances commencent à survenir, on est parfois tenté d’augmenter les quantités épandues », dit Laure Mamy.

La bonne nouvelle, c’est bien sûr que la prise de conscience progresse partout dans le monde, et notamment en France, où je le constate à chaque présentation de mon film et livre « Notre poison quotidien » qui attire les foules.

Ainsi, le 2 septembre dernier, j’étais invitée aux Herbiers (Vendée) à l’initiative  de l’APABE, qui organisait la 8e édition du Festi bio énergies. Cette association a été créée par Emmanuel Pineau (photo), un jeune agriculteur qui pratiqua longtemps l’agriculture intensive ( maïs, élevage hors sol), avant d’être atteint d’un lymphome. Aujourd’hui, il exploite avec son père une ferme biologique qui est devenue un modèle dans toute la région.

Photos: Christophe Pitard

Même succès à Bouloire, le samedi 3 septembre, puis à Albencq, le dimanche 4 septembre.

Je remercie au passage les organisateurs du 15ème festival l’Avenir au Naturel qui ont largement fait circuler mon appel à souscriptions pour soutenir ma prochaine enquête ? » La sortie de ce film et livre est programmée sur ARTE à la fin 2012. Pour en savoir plus, allez sur mon site:

http://www.m2rfilms.com/

Par ailleurs, je signale cette chronique radio réalisée par Thierry Debeur, un gastronome réputé du Québec, qui a commenté mon livre « Notre poison quotidien » le 9 septembre . Pour l’écouter aller sur ce lien, en cliquant sur la partie 2 :

http://www.debeur.com/Radio1033FM.html

A signaler que la chronique comprend une petite erreur: le documentaire « Noter poison quotidien » existe déjà et il même été diffusé sur Télé Québec le 5 juin dernier, et sur Discovery Channel aux Etats Unis, le 19 décembre 2010!

Enfin, j’informe les internautes qu’ils peuvent aller voir une exposition de photos organisée par WWF sur les Champs Elysées. Intitulée « 50 ans d’engagement: succès d’hier et défis de demain« , elle présente une série de photos de personnalités qui oeuvrent pour la protection de l’environnement. L’exposition est visible jusqu’au 25 septembre. Je fais partie des gens photographiés. La photo a été prise par Michelle Pelletier dans mon jardin où je cultive fruits et légumes sans pesticides, bien sûr!

Nouvelles du Canada

Je vous écris du Canada où je suis venue lancer mon film et livre « Notre poison quotidien ».

Comme  Le monde selon Monsanto » qui a rencontré un beau succès dans les librairies du Québec,  Notre poison quotidien est édité par Stanké , une maison d’édition dépendant du groupe Librex :

http://www.edstanke.com/ficheProduit.aspx?codeprod=363631

Le film sera diffusé le 5 juin sur Télé Québec à 21 heures :

http://www.telequebec.tv/cinema/film.aspx?idCase=102445411

Mardi soir, mon film a été présenté en avant-première à l’UQAM, l’Université de Montréal qui a dû afficher « complet » et refuser du monde.

http://www.coeurdessciences.uqam.ca/evenements/details/205-ecocine-notre-poison-quotidien.html

450 personnes ont pu assister à la projection débat.

Je ne reste que quatre jours à Montréal, mais j’enchaîne les interviews, à raison d’une dizaine par jour ! J’ai ainsi été reçue dans toutes les émissions de radio, télé , et les journaux qui comptent au Québec . Voici quelques exemples :

Michel Désautels de Radio Canada :

http://www.radio-canada.ca/emissions/desautels/2009-2010/chronique.asp?idChronique=154607

Ou Paul Arcand, l’un des chroniqueurs les plus célèbres du Québec:

Ou l’émission de télé 24 heures en 60 minutes:

La Presse :

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/marie-claude-lortie/201105/25/01-4402497-mauvaise-chimie.php

Par ailleurs, je vous informe que la version américaine de mon livre Le monde selon Monsanto fait partie des cinq livres nominés (sur un total de 70 livres) pour le prix Helen Bernstein de l’excellence en journalisme de la bibliothèque de New York qui récompense, chaque année, une grande enquête d’investigation journalistique . Il est très rare qu’un  livre étranger (écrit par un journaliste qui n’ait pas la nationalité américaine) soit nominé pour ce prix, et je suis donc très fière de constituer une exception !

http://www.nypl.org/help/about-nypl/awards/book-award-for-journalism

Enfin, j’étais le 18 mai au Luxembourg où Greenpeace m’avait organisé une journée marathon: rencontre avec la presse, projection débat et entretien avec  Romain Schneider, le ministre de l’agriculture , de la viticulture et du développement durable (à ma gauche sur la photo), ainsi qu’avec des représentants du ministère de la santé .

J’ai créé ma maison de production pour mon prochain film (et livre) Appel à souscriptions!

J’informe les internautes que j’ai créé ma maison de production pour produire mon prochain film, provisoirement intitulé « Comment on nourrit les gens?« 

Ce titre est une allusion à la remarque qu’avait faite Jean-René Buisson , le président de l’association nationale de l’industrie agroalimentaire (ANIA), sur le plateau de l’émission « Mots croisés » sur France 2 où il avait déclaré (le 22 février 2011):

« Aujourd’hui, il n’y a pas de solution alternative aux pesticides (…) comment on nourrit les gens ? Je vous rappelle les chiffres : si on fait des produits absolument sans pesticides aujourd’hui, c’est 40% de production en moins, 50% de coûts en plus »

L’intégralité de l’émission peut être visionnée sur Daily Motion. J’en ai utilisé une petite partie pour la bande annonce de mon prochain film que je mets en ligne:



La bande annonce est aussi visible en version anglaise sur le site de ma maison de production qui s’appelle M2R Films :

http://www.m2rfilms.com/

Pour  la première fois en France, je lance un appel à souscriptions pour soutenir cette nouvelle enquête. Il s’agit d’un préachat de DVD en tirage limité (2500 maximum) avec des bonus pour 30 Euros, donnant la possibilité de consulter des pages réservées qui rendront compte de l’évolution du projet (préparation, tournage, montage).

Télérama vient de mettre en ligne un papier présentant cette manière originale  de financer (en partie) des documentaires ambitieux tant sur la forme que sur le contenu:

Avis aux amateurs!

Faites suivre le lien!

Télérama m’a accompagnée en Argentine:article cette semaine

Comme je l’ai expliqué sur ce Blog, j’ai participé début février à deux procès en Argentine contre les militaires de la dictature qui a décimé le pays de 1976 à 1982 ( 30 000 disparus). C’était la deuxième fois que je répondais à une citation à comparaître à la suite de mon film et livre « Escadrons de la mort: l’école française« , qui sont considérés comme des pièces à conviction.  Au cours des deux audiences à Mendoza et Resistencia) où a été projeté mon documentaire ainsi que les bonus du DVD, j’ai longuement présenté en espagnol le rôle qu’a joué la « doctrine française » dans la formation des officiers qui ont conduit la guerre sale.

Hélène Marzolf de Télérama m’a accompagnée pendant mon (très bref) séjour. Elle publie dans le numéro de cette semaine son reportage (sur trois pages) avec des photos de Sergio Goya.

Ne pouvant, pour l’heure, reproduire l’intégralité de ce reportage, intitulé « Quand la France exportait sa torture« , j’invite les internautes à le consulter dans le magazine actuellement en kiosque. Pour donner une idée du contenu, je mets en ligne la deuxième page qui présente notamment mon statut de « témoin protégé« .

Par ailleurs, je mets en ligne l’article qu’avait publié Sophie Bourdais dans  Télérama quelques jours avant la sortie du film sur Canal +, le 1er septembre 2003 (le film a été rediffusé sur ARTE un an plus tard).

A lire aussi (entre autres):

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2565

Cette enquête est la preuve que la télé peut « changer le monde »« , ainsi que le rappelait Télérama en décembre 2010. J’espère bien que mon film et livre Notre poison quotidien contribueront aussi à revoir de fond en comble le système de réglementation des produits chimiques pour que nos enfants et petits enfants ne soient plus empoisonnés...

http://television.telerama.fr/television/ces-docs-qui-ont-change-le-monde-1-5-les-escadrons-de-la-mort,63450.php

Procès Séralini/Fellous Suite et (bonnes) nouvelles

Je vois, avec amusement, que mon commentaire sur le procès qui oppose le professeur Gilles-Eric Séralini au professeur Marc Fellous, a déchaîné les foudres des défenseurs patentés de l’industrie des OGM!

J’en profite pour faire quelques mises au point:

– J’ai décidé de supprimer systématiquement tout message contenant des insultes (comme le mot « gourde » qu’affectionne particulièrement « Anton« ), car , comme sur tout Blog, il y a des règles de bonne conduite et décence à respecter.

– Je précise que je suis ravie que les chercheurs liés à l’industrie des biotechnologies créent une association comme l‘Association française des biotechnologies végétales, mais comme d’autres, je demande, que celle-ci n’ait pas l’indécence de se présenter comme une « association indépendante« , ainsi qu’elle l’a fait dans ses courriers au Conseil supérieur de l’audiovisuel.

– Concernant les conflits d’intérêts , il est fort gênant que Marc Fellous, qui préside la commission du génie moléculaire, chargé  de conseiller le ministère de l’agriculture sur les OGM, soit lié financièrement à l’industrie, dont il est censé évaluer les produits. Même chose pour son prédécesseur, Axel Kahn.

Anton peut toujours ergoter sur la qualité des revues scientifiques où les travaux de Gilles-Eric Séralini ont été publiés, au nombre desquelles l’une des plus réputées – Environmental Health Perspectives – quand on sait que les études de Monsanto sur le maïs OGM n’ont jamais été publiées nulle part, car elles sont couvertes par le « secret commercial »!

Pour le maïs MON 873, il a fallu une décision de justice d’un tribunal de Munich pour contraindre la firme à transmettre les données brutes de ses « essais »! C’est un énorme problème sur lequel je reviendrai longuement dans mon livre et film Notre poison quotidien.

En effet, comme nous le verrons, les fabricants de pesticides et d’OGM, qui sont, je le rappelle, des plantes pesticides, ne publient jamais les études toxicologiques qu’ils remettent  aux agences de réglementation, en invoquant une « clause de confidentialité« ?

Pourquoi? Comme me l’explique un scientifique qui travaille dans un organisme international réputé,  dont je tairai pour l’heure le nom, préférant garder la surprise pour la diffusion, « c’est parce que les industriels n’ont pas intérêt à publier des données qui sont contraires à leurs intérêts« …

Car « publier » signifie accepter que lesdites « données » soient soumises à l’examen critique des pairs, ce qui manifestement fait peur aux fabricants de produits toxiques.

Par ailleurs, j’ai le plaisir d’informer les lecteurs que la version arabe de mon  livre Le monde selon Monsanto vient de sortir.

C’est la quinzième traduction du livre. J’attends maintenant un exemplaire de la chinoise et de la grecque!