agenda et nouvelles

Pour ceux et celles qui n’auraient pas (encore !) lu mon livre Notre poison quotidien, je vous conseille cette petite critique fort informée :

http://www.cpolitic.com/cblog/2011/08/24/lecture-utile-dete-notre-poison-quotidien-de-marie-monique-robin/

J’ai reçu plusieurs messages me demandant de mettre à jour mon agenda. C’est vrai que , débordée par mes multiples déplacements et la préparation de mon prochain film et livre, j’ai eu tendance à négliger ledit agenda.

Voici donc mes activités au cours des prochains jours :

vendredi 2 septembre, Les Herbiers (Vendée). Conférence « Bon appétit, bonne chance ! » lors de la 8e édition du Festi bio énergies.

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-La-sante-est-dans-notre-assiette-au-Festi-bio-energies_40771-1968756-pere-pdl_filDMA.Htm

samedi 3 septembre, à Bouloire (Sarthe), projection suivie d’un débat de « Notre poison quotidien » au Centre Culturel Epidaure, à 14 heures 30.

http://www.nouveauconsommateur.com/agenda/15eme-edition-festival-avenir-au-naturel-albenc

dimanche 4 septembre, à Albenc (Isère), projection suivie d’un débat de « Notre poison quotidien » au 15ème festival de l’avenir au naturel.

http://www.nouveauconsommateur.com/agenda/15eme-edition-festival-avenir-au-naturel-albenc

Par ailleurs, je signale que France Info a diffusé , aujourd’hui, un papier sur les documents de  la diplomatie américaine, révélés par Wikileaks, qui montrent que les représentants de l’administration de Washington ont organisé la riposte pour neutraliser l’impact de mon film et livre  Le monde selon Monsanto notamment en France (voir sur ce Blog).

Les éléments qui gênaient le plus les promoteurs institutionnels des OGM  étaient ma démonstration que le fameux « principe d’équivalence en substance » qui fonde la (non)réglementation des plantes transgéniques pesticides de Monsanto, ne reposait sur aucune étude scientifique et constituait une invention concoctée par la firme de Saint Louis, avec la complicité de la Food and Drug Administration (FDA), pour éviter que les OGM soient sérieusement testés.

Ces câbles diplomatiques confirment ce que j’ai longuement décrit dans mon livre, à savoir que les OGM et les brevets qui y sont liés, sont un outil utilisé par les Etats Unis et les multinationales américaines pour contrôler le marché mondial des semences, et donc la chaîne alimentaire. Ils sont la preuve de l’extrême « proximité » (pour ne pas dire « collusion »!) entre Monsanto et le gouvernement américain.

Monsanto encore et toujours!

J’invite les internautes à lire l’article mis en ligne par Aurélie Champagne sur le site de Rue 89 , intitulé « Quand la diplomatie américaine était au service de Monsanto » :

http://www.rue89.com/2011/08/27/quand-la-diplomatie-americaine-etait-au-service-de-monsanto-219541

La veille de la publication de cet article, j’avais été informée par un ami britannique des câbles de la diplomatie américaine, mis au jour par Wiki Leaks, qui montraient que celle-ci avait décidé de voler au secours de la firme de Saint Louis, en organisant des contre-feux pour parer les révélations accablantes de mon film et livre Le monde selon Monsanto.

Comme je l’ai expliqué à Aurélie Champagne, cela ne m’a pas surprise mais a tout simplement confirmé le « système » de collusion bien rôdé que j’ai longuement décrit entre le géant des OGM et l’administration américaine.

Il est dommage que l’on ne sache pas en détails comment la diplomatie américaine a organisé la riposte, notamment en France, où manifestement son action a été très poussée. Je sais seulement que les résultats ont été particulièrement efficaces en Espagne, et surtout en Catalogne : TV3, la chaîne publique catalane, qui avait pré-acheté mon documentaire et à ce titre figure dans le générique de fin, a bloqué la diffusion du film pendant deux ans ! On a même vu des choses incroyables : TV3, qui avait mis le film dans un tiroir, n’a jamais répondu aux sollicitations de Peninsula, mon éditeur espagnol, qui voulait organiser un lancement commun du film et  du livre à Barcelone ! Le journal La Vanguardia, qui avait consacré une page entière à mon livre, a vainement tenté d’avoir une explication des dirigeants de la chaîne, qui , sous la pression de nombreuses associations a fini par diffuser mon encombrant documentaire. Il faut savoir que la Catalogne est , avec l’Aragon, la région d’Espagne qui cultive le plus d’OGM (du maïs BT)…

Par ailleurs, l’actualité récente vient également de confirmer que Monsanto n’en a pas fini avec les pratiques douteuses et délictueuses : dans son édition du 18 août, Le Monde a révélé que les autorités indiennes allaient attaquer la multinationale pour « biopiraterie ». L’agence,en charge de la biodiversité lui reproche  d’avoir mis au point une aubergine génétiquement modifiée à partir de variétés locales sans en avoir demandé l’autorisation. Cela n’aurait pas empêché la firme de réclamer ensuite des royalties sur une aubergine, qui pousse en Inde depuis la nuit des temps, au motif fallacieux qu’elle y avait introduit un nouveau gène ! Alors que l’aubergine, très présente dans l’alimentation du sous-continent,  compte des dizaines de milliers de gènes patiemment entretenus par les paysans indiens ! L’affaire pourrait bien porter un coup fatal à l’aubergine BT, dont la commercialisation a été suspendue à la suite d’un moratoire décrété par le ministre de l’environnement en février 2010. Ce moratoire faisait suite à un rapport circonstancier du professeur Gilles-Eric Séralini soulignant le «  risque grave pour la santé des humains et des animaux » que comportait l’aubergine insecticide :

http://www.criigen.org/SiteFr/index.php?option=com_content&task=view&id=238&Itemid=113