Hier soir le Foirail de Chemillé (Maine et Loire) a fait salle comble. Sur les 5OO personnes qui s’étaient déplacées, une quarante n’a pas pu entrer faute de place. J’ai donc dû faire deux conférences!
La soirée fut très émouvante, car de nombreux agriculteurs étaient présents: des producteurs conventionnels qui continuent de suivre le modèle productiviste imposé dans nos campagnes depuis une quarantaine d’années, et des producteurs bio. Comme je le dis et le redis partout où je me déplace, il n’est pas question de jeter la pierre aux paysans, qui sont les premières victimes de l’agriculture industrielle qui a provoqué la fermeture de centaines de milliers d’exploitations agricoles et qui empoisonne leurs champs et leur santé.
Il s’agit désormais, tous ensemble – paysans, consommateurs et élus- de tirer le bilan d’un modèle désastreux et de construire résolument le futur, pour éliminer, petit à petit, les produits toxiques de notre environnement et de nos assiettes. Les agriculteurs ne s’en porteront que mieux, car il n’est pas la peine de discuter longtemps avec eux, pour se rendre compte qu’ils n’en peuvent plus de ce système mortifère qui les conduit tous, et nous avec, dans le mur…
Hier soir, Jean-François Cesbron, le maire de Saint Lézin et président de la Chambre d’agriculture départementale a pris la parole, visiblement touché par le film. Il a expliqué que la chambre d ‘agriculture s’était lancée dans un programme de réduction progressive des pesticides et qu’elle avait créé une cellule de soutien à l’agriculture bio. Il s’est engagé aussi à éliminer l’usage du roundup sur sa commune. À suivre!