Bon, disons le carrément: hier soir j’étais très émue… ARTE avait organisé une magnifique avant première du film au cinéma l’Arlequin, rue de Rennes.
Dès 19 heures, les invités faisaient la queue pour s’assurer de pouvoir entrer, car le bruit avait couru que les places seraient chères. De fait, la salle de quatre cents places fut pleine à craquer, certains spectateurs acharnés ayant accepté de s ‘ asseoir parterre.
C’est Jérôme Clément , le président du directoire d’ARTE, qui a ouvert la soirée consacrant ainsi le lancement du documentaire dans la plus belle arène qui soit: celle du public.
Pour un réalisateur, c’est toujours un moment d’émotion intense de voir un film prendre son envol puis vivre sa vie comme un être autonome qui parcourt les villes et campagnes, alimentant les conversations des dîners familiaux, les réunions citoyennes ou les joutes politiques. Et hier soir, il faut dire que je fus comblée: entourée chaleureusement par les équipes d’ARTE qui ont réussi à transformer cette soirée en un véritable événement (merci à Henriette, Maud, Rima, Susanna, Isabelle, Adrienne…), j’ai senti que la (fragile) alchimie de ce film particulièrement long (1 heure cinquante) avait pris et que je pouvais lâcher le bébé en toute tranquillité…