Je retransmets ici la réponse que « Ryuujin » a communiquée sur mon Blog concernant mon invitation à participer à un débat public:
« Je vous invite a me contacter par mail pour discuter de ces details. Une projection/debat ne m’interesse pas, car elle portera immanquablement sur Monsanto, qui ne m’interesse pas. Je suis un scientifique et un agronome ; ce qui a trait aux infractions a la loi de cette compagnie etc…etc… sort de mon cadre de competence. Si vous souhaitez exploiter au mieux mes quelques competences, un debat scientifique sur les applications de la transgenese serait plus approprie, mais je doute que cela vous suffise, meme s’il y a deja pas mal de boulot sur ces points, votre information scientifique etant defaillante (sans doute parceque vous n’etes pas journaliste scientifique). Alors pourquoi pas un debat portant sur des modeles d’agriculture pour le futur ? Cela aurait l’avantage d’etre constructif. »
La réponse de Ryuujin est typique de la manière dont procèdent mes détracteurs qui systématiquement bottent en touche, en s’évertuant à nier le sujet de mon enquête: les OGM de Monsanto.
Mon enquête ne porte par sur les « applications de la transgénèse », que je connais par ailleurs fort bien notamment dans le domaine médical, mais sur les seuls OGM qui existent dans les champs: ceux de Monsanto!
Il est dès lors légitime de s’interroger sur la manière dont ceux-ci ont été mis sur le marché (absence d’évaluation sanitaire et environnementale sérieuse, due au « principe d’équivalence en substance » ) et quels impacts ils ont sur l’environnement, l’agriculture vivrière ou la biodiversité.
L’astuce des défenseurs de la firme de Saint Louis consiste à noyer le poisson en faisant croire qu’il y a d’autres OGM que ceux de Monsanto dans les champs, qui sont, je le rappelle,des plantes pesticides…
C’est faux! Dans le domaine agricole, les « bons OGM » (comme des plantes manipulées pour résister à la sécheresse ou à des maladies) ne sont qu’une chimère dont on attend toujours qu’elle devienne une réalité concrète…
Concernant les applications de la transgénèse dans le domaine médical, l’astuce des défenseurs de Monsanto consiste aussi à brouiller les cartes.
Un exemple: l’insuline. De fait, depuis une vingtaine d’années on utilise la transgénèse pour fabriquer de l’insuline en laboratoire.
Le principe? Les scientifiques ont identifié le gène qui code pour l’insuline humaine. Ils ont introduit celui-ci par manipulation génétique dans des bactéries, ce qui permet de reproduire la molécule en grande quantité. Ensuite, on casse les constructions, on purifie et on isole l’insuline qui n’est pas transgénique!
Dans ce cas, la transgénèse est un outil de production, utilisée en milieu confiné, et c’est parfait! Il faut préciser que l’insuline ainsi fabriquée est rigoureusement testée (au minimum deux ans) comme n’importe quel médicament. De plus, elle est destinée à une population de malades qui acceptent de courir un risque (comme avec n’importe quel médicament) , car ils n’ont pas le choix.
Rien à voir avec les plantes transgéniques que Monsanto a imposées dans nos champs!
Celles-ci n’ont pas été rigoureusement testées et elles atterrissent dans l’assiette de millions de consommateurs qui n’ont rien demandé!
Je rappelle que les OGM actuellement cultivés (plantes résistantes au roundup ou plantes BT) ont été testées au maximum trois mois, ce qui , au mieux, permet de mesurer leurs effets toxiques aigus, mais en aucun cas leurs effets toxiques chroniques.
A noter aussi que la plupart des études réalisées sur trois mois notamment sur des rats ont révélé des effets statistiquement significatifs qui confirment l’urgence à … poursuivre les études!
N’en déplaise à Ryuujin », je raconte tout cela en détail dans mon livre…