Hommage à Chris Hondros

Je voudrais rendre hommage à Chris Hondros, l’un des plus grand photographes de ce siècle, qui est mort à 41 ans, le 20 avril dernier, alors qu’il couvrait les événements de Lybie.

Chris était un photojournaliste engagé, qui voulait témoigner de la marche folle du monde, en mettant son appareil photo dans la plaie, malgré les dangers qu’il savait courir.

http://www.chrishondros.com/

J’avais interviewé Chris pour le livre 100 photos du XXIème siècle que j’ai publié aux Editions La Martinière avec David Charrasse, fin 2010. Le photographe m’avait raconté l’incroyable histoire de l’une de ses photos les plus célèbres qu’il a prise au Libéria en 2003.

Je mets ici le facsimilé de la double page que nous avons consacrée à ce cliché majeur de la première décennie du XXI ème siècle:

« Escadrons de la mort: l’école française » dans Télérama

J’invite les internautes qui n’ont pas vu mon film « Escadrons de la mort: l’école française » à le regarder sur le site de Télérama où il sera en ligne pendant vingt-quatre heures.

Voici l’introduction de cette opération exceptionnelle:

« Oui, il arrive que la télévision fasse bouger les choses. A condition que l’enquête soit percutante et trouve un écho dans les médias et chez les politiques. Durant cinq jours, nous vous proposons de voir ou revoir ces films exceptionnels qui ont provoqué des cataclysmes au moment de leur diffusion. Aujourd’hui, “Escadrons de la mort, l’école française”, un documentaire de Marie-Monique Robin, qui a fait trembler… l’Argentine, diffusé en 2003 sur Canal+. A revoir ici durant 24h (chrono).

http://www.telerama.fr/

Cette diffusion est liée au dossier qu’a réalisé le magazine, intitulé « Quand la télé change le monde » ( édition de cette semaine)

Comme l’explique Télérama, mon film , – qui a remporté cinq prix, dont le Laurier du sénat du meilleur documentaire politique -, a provoqué un « cataclysme » en Argentine.

En avril 2008 (voir sur mon Blog « Le monde selon Monsanto »), j’avais été cité à comparaître comme « témoin principal » dans un procès contre des militaires, à Corrientes. Depuis, j’ai reçu trois nouvelles convocations de la justice argentine et je témoignerais en février 2011 lors de deux nouveaux procès, à Mendoza et Resistencia.

Cette enquête est la preuve effectivement que le journalisme peut jouer son rôle de contre-pouvoir, dans la droite ligne d’Albert Londres.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur cette enquête, dont je suis très fière, je rappelle que j’ai aussi écrit un livre aux Editions La Découverte et qu’il existe un DV avec 75 minutes de bonus.

L’omelette, les oeufs et Albert Londres (2)

Ah le cher « Anton » ! Sa naïveté prêterait à sourire si elle n’était feinte pour mieux servir son objectif : me discréditer, afin de discréditer mon film et livre « Le monde selon Monsanto » et ceux qui suivront . Je note que ce défenseur invétéré des OGM est aussi un spécialiste du trafic d’organes ( !) et que curieusement il a accès au dossier confectionné sur mon film « Voleurs d’organes » par un certain Todd Leventhal, qui officiait alors à l’USIA, une agence de propagande américaine, considérée comme la « face propre » de la CIA.

Le problème c’est que ce dossier, qui date de 1995, n’est pas disponible sur Internet. Comment se l’est-il procuré ? Mystère. J’invite les internautes à lire mon post sur l’histoire trouble de l’UISA sur mon ancien Blog, consacré au « Monde selon Monsanto » (rubrique « réponse à la désinformation »), ou, mieux, à lire le livre que j’ai rédigé sur cette affaire digne d’un vrai polar.

« Anton » croit-il vraiment que  par deux fois, les juges de la 17 ème chambre de Paris, et ceux du tribunal de Versailles auraient condamné ceux qui prétendaient que l’affaire du petit Jaison était un « mensonge », s’ils n’estimaient  pas, au contraire,   qu’elle était malheureusement vraie ? Franchement, soyons sérieux !

Je rappelle que dans mon film « Voleurs d’organes » ou sa version raccourcie « Voleurs d’yeux », je présente  l’histoire du petit Jaison que j’ai rencontré dans un institut pour enfants aveugles (et pauvres) de Bogota. Alertée par le récit incohérent de la directrice de l’institution sur les origines de sa cécité (elle n’a pas voulu me montrer le dossier et a affirmé qu’il « était né aveugle »), j’ai retrouvé la mère de l’enfant, qui m’a expliqué que son fils avait été hospitalisé tout petit pour une diarrhée aigue, et qu’elle l’avait récupéré , les yeux bandés. Lors d’une consultation dans un autre hôpital, un médecin lui avait dit que « l’enfant allant mourir, les cornées lui avaient été prélevées ».

D’abord diffusé sur Planète, le film n’avait provoqué aucune réaction, jusqu’à ce qu’il fasse le tour du monde, soit présenté aux Nations Unis, et remporte sept prix internationaux, dont le Prix Albert Londres.

C’est là qu’est intervenu Todd Leventhal , que j’avais interviewé dans son bureau de l’USIA, lors de mon tournage. Il avait essayé de me convaincre que le trafic d’organes est une « légende urbaine » inventée par le KGB pour discréditer les Etats Unis ! Je rappelle que cette interview avait eu lieu en 1993 et que l’Union soviétique n’existait plus!! Plus tard, dérangé par le succès international de mon film « Voleurs d’organes », l’agent secret insinuera qu’en tant que journaliste spécialiste de Cuba, je travaillais très certainement pour ledit KGB!  Devant l’incrédulité de ses interlocuteurs, il changera de « forgery » (intoxe), en insinuant que j’avais payé la mère du petit Jaison pour obtenir un faux témoignage, provoquant la même incrédulité, comme je le raconte en détails dans mon livre.

N’hésitant pas à se déplacer à Paris, pour rencontrer Henri Amouroux, alors président du jury Albert Londres, à Strasbourg et à Genève, pour me dénigrer, il avait provoqué la suspension de mon prix,

Après une enquête de six mois, le prix me fut maintenu, le 20 mars 1996,  le jury soulignant qu’il « n’avait décelé aucune intention frauduleuse chez la réalisatrice, même si son reportage n’apporte pas les preuves irréfutables de ce qu’elle avance dans le cas précis de l’enfant Jaison Cruz Vargas ».

Le jury, qui me lavait du soupçon infâmant de bidonnage, ne pouvait, cependant, pas écrire autre chose : dans l’affaire du petit Jaison ( qui ne représente que cinq minutes sur un documentaire de 57 minutes), j’ai toujours su qu’il n’y aurait jamais de preuves irréfutables du crime que dénonçait sa mère, tout simplement parce que cette femme démunie d’un bidonville n’avait pas eu les moyens d’intenter un procès au moment des faits (dix ans plus tôt) et que sa parole ne faisait pas le poids face au puissant lobby des mandarins etau service de propagande des Etats Unis.

De fait, elle subit des pressions monstrueuses, d’abord pour se rétracter, puis pour accepter que son fils soit examiné par des médecins à Paris.

Le voyage fut organisé, en août 1995, par la clinique du Pr. José Barraquer, haut lieu des greffes de cornées internationales à Bogota, et le gouvernement colombien, alors dénoncé par Amnesty International pour son inertie face aux nombreuses violations de droits de l’homme commises dans le pays.

Le 18 septembre 1995, Me Pernet, l’avocat de l’ambassade de Colombie, rendait public le rapport du trio de médecins censé avoir examiné Jaison. Mais comme le révèle ledit rapport, il n’y eut jamais d’ « examen », mais la seule interprétation d’un dossier médical fourni par la clinique Barraquer…

En fait, l’examen était impossible, car, comme le souligneront des médecins courageux qui ont publié un contre-rapport, il avait été posé des prothèses oculaires à Jaison, peu avant son voyage à Paris, ce qui avait nécessité de « nettoyer ses cavités oculaires » rendant impossible tout examen…

En attendant, j’ai attaqué en diffamation Me Pernet ainsi que José Mackenzie, un journaliste colombien, qui m’avaient accusé de « bidonnage ».
Pour leur défense, ils ont produit le fameux rapport, qui ne leur fut pas d’un grand secours, puisqu’ils ont été  tous les deux condamnés pour diffamation. Au même moment, le Pr. Barraquer était débouté de l’action qu’il avait intentée contre moi et mon producteur, l’agence CAPA,  pour « préjudice commercial » (sic) , il a poursuivi jusqu’en cassation, mais en vain…

Dans son jugement du 11 janvier 1996, publié dans trois journaux dont Le Monde, le tribunal d’instance de Versailles condamne Me Pernet à me verser un franc symbolique pour diffamation, en constatant la « mauvaise foi » de l’avocat (qui m’avait diffamée dans une réunion publique à Versailles à laquelle était présent le Pr. Barraquer, venu spécialement de Bogota!) et le déclare « irrecevable à rapporter la preuve de la vérité des faits », alors même que l’avocat a produit , pour sa défense, la pseudo expertise réalisée sur l’enfant par trois médecins français, à la demande de l’ambassade de Colombie et du Pr. Barraquer. Cette « expertise », dont l’opacité n’a pas échappé au tribunal, a été contestée par un groupe de huit médecins, dont le Dr. Pham Chau, un chirurgien, expert auprès des tribunaux, ayant fait une spécialisation en « ophtalmologie médico-légale », et le Dr. Georges lagier, professeur à l’Université de Paris-VII, qui, dans leur rapport, concluent:

« Le rapport du professeur G. Renard est critiquable dans la forme comme dans le fond. Douze ans après les événements, il est hasardeux d’avancer une conclusion ophtalmologique définitive et tranchée, lors même que différentes hypothèses restent recevables. Si la vérité peut éclater au travers d’une expertise officielle, encore faudrait-il que cette dernière soit conduite sous conditions parfaitement contradictoires par désignation des représentants médicaux respectifs des parties en cause et sous vérification préalable de l’authenticité des éléments du dossier médical fourni« .

Dans son jugement de janvier 1996, le tribunal de grande instance de Paris déboute Barraquer de son action en diffamation en disant dans ses attendus:

« le trafic d’organes est une réalité reconnue par les instances internationales et le milieu médical français »… « Mme Robin disposait d’éléments sérieux pour suspecter la régularité des pratiques en Colombie » … « en refusant de recevoir les reporters, les responsables de la clinique ont favorisé des soupçons qu’ils auraient pu lever en faisant connaître leurs activités » .

J’ajoute qu’après cette affaire qui a bouleversé ma vie, je n’ai pas pu retourner en Colombie pendant dix ans, car , comme l’a expliqué un représentant du Quai d’Orsay  à Hervé Chabalier, le patron de l’agence CAPA, des « contrats » avaient été placés sur ma tête, ce qui prouve que j’avais mis le doigt sur un sujet hautement dérangeant…

Faire de l’investigation c’est révéler des choses que certains aimeraient maintenir cachées, et c’est donc forcément déranger. On risque des coups, et dans certains pays, on risque même la mort , – comme en Colombie où en 1988 j’avais réalisé un reportage pour le magazine Résistances sur les 26 journalistes assassinés au cours des trois années précédentes. Au printemps 1994, au moment où Voleurs d’organes était diffusé dans le monde entier et y compris aux Nations Unies, Amnesty International publiait un rapport spécial sur les violations des droits de l’homme en Colombie , où les responsabilités gouvernementales étaient clairement stigmatisées : pendant les quatre ans de la présidence de César Gaviria (1990-1994), 14 856 personnes avaient été assassinées, torturées ou portées disparues, et 5034 arrêtées pour des raisons politiques. Relayées par les médias nationaux, les autorités de Bogota menaient une véritable campagne contre l’organisation des droits de l’homme , qui, de guerre lasse, avait publié un sévère rappel à l’ordre, le 28 mai 1994 : « Exhortation au gouvernement colombien pour qu’il fasse passer le respect des droits de l’homme avant son image internationale ».

Voleurs d’organes
dérangeait aussi l’USIA, dont la mission est de défendre l’image des Etats Unis, par ce que les statuts de l’agence appelle la « white propaganda » , la « propagande blanche » (censée être plus propre que la « black propaganda », la « propagande noire » – de la CIA) car je révélais les trafics d’êtres humains à la frontière mexicaine, et notamment à Tijuana, où les cliniques illégales spécialisées dans la greffe de reins pullulaient, avec la complicité tacite des pouvoirs publics .

Voleurs d’organes dérangeait, enfin, les mandarins, plus prompts à défendre leur image, coûte que coûte, plutôt que de dénoncer les brebis galeuses en leur sein. Avec en tête, le Pr. Barraquer, le « pape de l’ophtalmologie » qui avait reconnu devant la 17 ème chambre de Paris, que 30 % de l’activité de sa clinique concernait le « tourisme médical », à savoir des clients étrangers qui venaient notamment se faire greffer des cornées à Bogota.

À noter que, dans cette coalition du silence, l’Argentine faisait exception puisque que c’était le ministre de la santé qui avait confié à un juge, Victor Heredia, une instruction sur un vaste trafic d’organes opéré sur des malades mentaux d’un hôpital psychiatrique public, où j’avais pu filmer.

Je me souviens qu’au plus fort de la tourmente, j’avais relu le livre de Pierre Assouline Albert Londres, Vie et mort d’un grand reporter, où il citait ce mot de l’homme au chapeau noir, qui s’est attaqué à tous les tabous de son temps – le bagne de Cayenne, la traite des blanches, des noirs, les hôpitaux psychiatriques, les trafics de drogues et d’armes :
« J’ai voulu descendre dans les fosses où la société se débarrasse de ce qui la menace ou ce qu’elle ne peut nourrir. Regarder ce que personne ne veut plus regarder. Juger la chose jugée ».

Et Assouline d’ajouter :

« Persuadé que ses reportages sont un coup de pouce donné aux événements afin que les hommes souffrent moins, Albert Londres prête sa voix à ceux qui n’en ont pas (…) Il se sent plus proche, solidaire et complice, des héros et marginaux que des pouvoirs et notables. Les officiels, il les expédie en quelques paragraphes sur un air d’enterrement »….

Albert Londres qui définissait ainsi le métier de journaliste:

« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, c’est de mettre la plume dans la plaie ».

S’il avait vécu aujourd’hui, Albert Londres aurait très certainement porté sa plume dans l’univers des marchands de corps humains mais aussi dans celui des manipulateurs du génie génétique, ou les empoisonneur industriel, considérant que les citoyens ont le droit d’être informés sur la manière dont les produits issus de l’activité scientifique sont mis sur le marché, surtout lorsqu’ils engagent la société tout entière, au risque de se faire quelques nouveaux ennemis acharnés…

L’omelette, les oeufs et Albert Londres

Il est intéressant de noter la fureur que déclenche mon post sur la « tarte aux cerises industrielle » ! J’ai obtenu ainsi la vérification que je cherchais : quelle que soit la teneur de ce que j’écris, mes détracteurs personnels (quel honneur !) comme « La coupe est pleine », qui manifestement complète ses revenus de céréalier par une activité de lobbyste au moins à mi temps (il intervient sur ce Blog à n’importe quelle heure du jour et de la nuit depuis sa ferme du sud-ouest !) et autres « Anton » et « Aatea » se ruent sur mes textes, pour les détourner, ridiculiser, en ressassant toujours les mêmes arguments.

Les internautes ne s’y sont pas trompés qui m’ont adressé de nombreux messages de soutien, écoeurés par les propos injurieux systématiques de ces pollueurs de Blog qui se cachent derrière un bien confortable pseudo.Cela donne une bien mauvaise image de ceux qui prétendent précisément redorer le blason de l’industrie chimique, preuve s’il en était besoin qu’ils se bien mal équipés, dès qu’il s’agit de participer à un débat sérieux et serein.

En attendant, alors que je suis concentrée sur l’écriture de mon prochain livre, je prends quelque plaisir à les voir se démener sur l’origine de la recette de la tarte à la cerise ( !) , en brandissant tour à tour, des arguments chocs, du genre :

– vous ne savez même pas ce que sont les composés chimiques dont vous parlez, car vous n’avez même pas de bac scientifique. Na ! On se croirait sur une cour de récréation ! Et pas de chance : j’ai obtenu un Bac C, à dix-sept ans, et avec mention de surcroît ! Quelle mention ? Allez-y cherchez !

– vous utilisez le « recours forcé à l’émotion ». Mieux, face aux tirades sèches et déshumanisées des donneurs de leçon patentés, qui ne voient le monde qu’à travers l’ écran de leur ordinateur et les documents fournis par leurs commanditaires, je revendique l’émotion face à l’injustice et la misère qui déchire le monde que j’ai le privilège d’avoir parcouru du nord au sud.

Lorsque Albert Londres dénonçait les conditions de vie infrahumaines dans le bagne de Cayenne, il alpaguait les députés au Palais Bourbon, avec sa tête et son cœur. Si la « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (suivez mon regard), le journalisme sans cœur s’appelle de la communication ou de la propagande (suivez encore mon regard).

– vous bidonnez et mentez, comme dans « Voleurs d’organes ». C’est l’argument qu’a essayé de vendre à la planète l’agence américaine, United States Information Agency (USIA), comme je l’ai expliqué dans mon livre « Voleurs d’organes. Enquête sur un trafic » et sur le Blog de « Le monde selon Monsanto » (rubrique « réponse à la désinformation »).

Tous ceux qui ont proféré ce mensonge publiquement, comme Me Pernet, l’avocat de l’ambassade de Colombie, ou Eduardo Mackenzie, journaliste colombien, ont été condamnés pour diffamation, la justice m’ayant par trois fois donné raison.  Feu le Professeur Barraquer, qui m’avait poursuivie pour « préjudice commercial » – reconnaissant ainsi qu’il vivait largement des nombreuses greffes de cornées pratiquées sur des patients étrangers – est allé jusqu’en cour de cassation, où il a été débouté.

Voilà pourquoi je suis très heureuse que « Voleurs d’yeux », la version raccourcie de « Voleurs d’organes » ( la partie sur le vol de reins au Mexique a été coupée pour que le film puisse passer sur Zone interdite) soit enfin visible sur un DVD.

Cela fera aussi plaisir à Eric Sottas, président de l’Organisation mondiale contre la torture, (qui dispose d’un statut consultatif permanent à l’ONU), lequel a écrit à propos de Voleurs d’organes :

« Le film de Marie-Monique Robin qui a été présenté dans l’enceinte des Nations Unies (…) a permis aux délégués souhaitant se faire une opinion équilibrée de la question, de disposer d’informations solides démontrant que les inquiétudes des rapporteurs prennent leurs sources dans une série d’événements identifiables et non pas de simples rumeurs, et que les enquêtes et mécanismes de contrôle, qui permettent d’exclure tout trafic en ce domaine, sont des plus fragiles, et sont controversés par des témoignages vérifiables. (…) En conclusion, le film doit être considéré comme un élément important dans la recherche de la vérité et sa diffusion, non seulement comme opportune, mais nécessaire pour éviter que ne soit classé un dossier difficile et très grave, d’une importance fondamentale dans le domaine de la défense des droits de l’homme.»

Voilà ! Je retourne à mes (chères écritures) et dorénavant j’ignorerai les idées fixes de ces non moins chers détracteurs professionnels, car à dire vrai, j’ai mieux à faire !

Fidèle à Albert Londres, qui voulait « mettre la plume dans la plaie« , je sais aussi que quand il est pratiqué comme il devrait l’être, le beau métier de journaliste dérange et provoque quelques fortes inimitiés… Normal: on ne fait pas d’omelette sans casser d’oeufs!