Christian Vélot vient d’adresser cette lettre à tous ceux qui ont signé la pétition de soutien sur le site de la Fondation sciences citoyennes du Pr. Jacques Testart:
Bonjour à toutes et à tous,
Tout d’abord, je tiens à vous remercier infiniment pour votre soutien et pour les différents relais de cette pétition.
Toutefois, des messages circulent où il est dit que j’ai eu des ennuis supplémentaires suite à mon passage sur Arte le 10 mars auprès de José Bové après la diffusion du documentaire de Marie-Monique Robin « Le Monde selon
Monsanto », et que j’avais été aussitôt licencié.
Cette information est fausse et j’attire votre attention sur le fait de ne pas déformer les choses ! Ce n’est pas depuis mon passage sur Arte que j’ai des ennuis, et je n’ai d’ailleurs pas eu de pressions supplémentaires suite à
cette intervention.
Les pressions que je subis suite à mes prises de position publiques sur les OGM remontent à fin 2006.
Ce fut d’abord des remontrances qui sont devenues récurrentes et qui se sont suivies par des pressions matérielles allant jusqu’à mon éviction de l’institut dans lequel j’effectue ma recherche (par courrier officiel reçu en septembre 2007) à partir de fin 2009 (date de renouvellement du contrat qui lie mon institut au CNRS).
Etant fonctionnaire, je conserve mon poste d’enseignant universitaire et on ne peut pas vraiment parler de licenciement, mais plutôt de mise au placard. En effet, un enseignant-chercheur n’est évalué que sur son activité de recherche (et pas du tout sur celle de l’enseignement), et le priver d’affectation de
recherche, c’est bloquer sa carrière (rien de mieux pour le discréditer !).
Vous pouvez avoir plus de précisions sur ce site où vous trouverez notamment des texte récapitulatifs ainsi qu’une vidéo-interview où j’explique tout le contexte.
Soyons prudents car une déformation des faits peut se retourner contre moi et desservir plus généralement la cause des lanceurs d’alerte.
Merci de votre compréhension et merci encore de votre soutien.
Bien amicalement,
Christian Vélot