Je dois corriger une erreur qui s’est glissée dans le texte que j’ai écrit hier soir tard: d’après des estimations concordantes c’est la moitié des grands troupeaux laitiers américains (ceux qui comptent plus de 5OO têtes et sont situés principalement en Californie), très exactement 54% de ces usines à lait, qui piquent leurs vaches à l’hormone. Et pas la moitié des vaches comme je l’ai écrit! En conséquence, on estime que 23% des vaches sont piquées à l’hormone: ces chiffres sont ceux fournis par l’USDA (ministère de l’agriculture) en 2003:
Les chiffres fournis par l’article du New York Times datent de 1994, c’est à dire six mois après l’introduction de Posilac.
Pour le consommateur, cela ne fait d’ailleurs pas de différence: l’étiquetage du lait étant interdit, il n’y a pas de ségrégation des filières, et le lait issu de l’hormone transgénique est donc mélangé au lait naturel dans les circuits de distribution. Le seul moyen d’échapper au lait POSILAC, c’est donc d’acheter du lait bio , qui jouit d’un label autorisé … En d’autres termes: on n’a pas le droit d’écrire « lait sans rBGH » (lire mon livre), mais on peut écrire « lait bio » (à condition de respecter tout le carnet des charges lié à la production du lait bio, qui concerne notamment l’élevage des vaches).
Par ailleurs, à moins d’être payé pour faire de la propagande comme certains de mes détracteurs attitrés (Anton décidément me fait trop d’ honneur!), personne n ‘est dupe: certes, la firme Monsanto a annoncé qu’elle recherchait un repreneur pour son activité POSILAC, mais c’est bien sûr une manoeuvre de diversion: quelle entreprise va se risquer à racheter une activité tellement controversée que même le géant Starbuck (après bien d’autres) a décidé de rejeter le lait issu des troupeaux piqué?
J’étais encore hier aux Etats Unis où la campagne contre l’hormone de croissance bat son plein:
Gageons que les repreneurs vont effectivement se bousculer au portillon!!
J’informe Anton que dorénavant je supprimerai les messages où il m’accuse de mensonges, car c’est tout simplement diffamatoire. Pour le reste, je le laisse volontiers écrire sa prose qui eût réjoui l’auteur des « Précieuses ridicules »!