Rush 10: Manuela Malastesta

L’étude toxicologie de Monsanto sur le soja Roundup ready a été répétée par une équipe de l’université d’Urbino, dirigée par Manuela Malatesta. Je rappelle que l’étude de Monsanto avait duré 28 jours et qu’elle avait été réalisée avec des rats adultes. Elle a été dénoncée par le Pr. Ian Pryme comme de la mauvaise science.
Je retranscris ici la partie de mon livre concernant Manuela Malastesta ainsi que son interview filmée.

EXTRAIT

La peur de Monsanto

J’ai rencontré Manuela Malatesta le 17 novembre 2006, à l’université de Pavie en Italie.
Elle était encore traumatisée par l’expérience qu’elle venait de vivre et qui l’avait contrainte à quitter l’université d’Urbino, où elle avait travaillé pendant plus de dix ans.

« Tout ça à cause d’une étude sur les effets du soja transgénique », me dit-elle avec un soupir.
En effet, la jeune chercheuse a fait ce que personne n’avait fait : répéter l’étude toxicologique conduite en 1996 par Monsanto.
Avec son équipe, elle a nourri un groupe de rats avec une diète habituelle (groupe contrôle) et un autre groupe avec la même diète à laquelle avait été ajouté du soja Roundup ready (groupe expérimental).
Pris dès le sevrage, les cobayes ont été suivis jusqu’à leur mort (en moyenne deux ans plus tard).
« Nous avons étudié les organes des rats au microscope électronique, m’explique Manuela Malatesta, et nous avons constaté des différences statistiquement significatives, notamment dans les noyaux des cellules du foie des rats nourris avec du soja transgénique. Tout semble indiquer que les foies avaient une activité physiologique plus élevée. Nous avons trouvé des modifications similaires dans les cellules du pancréas et des testicules.

– Comment expliquez-vous ces différences ?

– Malheureusement, nous aurions aimé poursuivre ces études préliminaires, mais nous n’avons pas pu, car les financements se sont arrêtés… Nous n’avons donc que des hypothèses : les différences peuvent être dues à la composition du soja ou aux résidus de Roundup. Je précise que les différences que nous avons constatées ne sont pas des lésions, mais la question est de savoir quel rôle biologique elles peuvent avoir à long terme, et pour cela il faudrait développer une autre étude…

– Pourquoi ne le faites-vous pas ?

– Ah !, murmure Manuela Malatesta, en cherchant ses mots. Actuellement, la recherche sur les OGM est un sujet tabou… On ne trouve pas d’argent pour cela. Nous avons tout fait pour trouver un complément de financement, mais on nous a répondu que, comme dans la littérature scientifique il n’y avait pas de données qui prouvent que les OGM provoquent des problèmes, il était donc totalement inutile de travailler là-dessus.
On ne veut pas trouver de réponses aux questions qui gênent… C’est le résultat de la peur diffuse qu’il y a de Monsanto et des OGM en général… D’ailleurs, quand j’ai parlé des résultats de l’étude à certains de mes collègues, ils m’ont vivement déconseillé de les publier, et ils avaient raison, car j’ai tout perdu, mon laboratoire, mon équipe… J’ai dû recommencer à zéro dans une autre université, grâce à un collègue qui m’a soutenue…

– Est-ce que les OGM vous inquiètent ?

– Aujourd’hui, oui ! Pourtant, au début, j’étais persuadée qu’ils ne posaient pas de problèmes, mais maintenant les secrets, les pressions et la peur qui les entourent me font douter… »

FIN DE L’EXTRAIT

Rush 9: le soja roundup ready n’est pas « équivalent » au soja conventionnel

Je mets en ligne l’interview que j’ai réalisée en Californie de Britt Baley qui a répété l’une des (deux) études réalisées par Monsanto censées montrer que le soja roundup ready était « équivalent en substance » au soja conventionnel.

Je rappelle que pour confirmer la validité scientifique du « principe d’équivalence en substance », la firme de Saint Louis a réalisé deux études:
– une étude toxicologique censée prouver l’innocuité du soja transgénique. Dans mon film, celle-ci est critiquée comme de la « mauvaise science » par le Pr. Ian Pryme de l’Université de Bergen. Cette étude n’a duré que 28 jours, sur des rats adultes, dont la diète n’a pas été précisément définie, sans examen des intestins ni des estomacs, etc. J’ai déjà retranscris sur mon Blog la partie de mon livre concernant l’interview du Pr. Pryme (Rubrique « les nouvelles de la toile »/ « l’AFIS attaque 5 »).

– une étude censée prouver que la composition organique d’un grain de soja roundup ready est similaire à celle d’un soja conventionnel. C’est précisément cette étude que Marc Lappé, aujourd’hui décédé, et Britt Baley ont répétée dans leur laboratoire, où ils ne sont pas arrivés aux mêmes conclusions que Monsanto…

Je reproduis ici l’extrait de mon livre où je rapporte cette interview.

EXTRAIT (chapitre 8)

Nous entrons là dans l’ultime phase du « plan d’action » élaboré, comme nous l’avons vu, un jour d’octobre 1986 (voir chapitre précédent).

Consciente que le lancement du soja Roundup ready doit être sans faute, parce qu’il trace la voie de tous les OGM qui suivront, la firme de Saint-Louis a décidé d’avoir recours au mécanisme de la « consultation volontaire » prévu par la directive de la FDA.

C’est ainsi que le docteur Roy Fuchs, le directeur scientifique de Monsanto qui siégeait assidûment dans les « workshops » onusiens, a été chargé de concevoir deux études, dont le but était d’apporter la preuve scientifique que le principe d’équivalence en substance est bien fondé (ce qui confirme que les textes de la FAO, l’OMS et l’OCDE étaient purement théoriques et ne reposaient sur aucune donnée scientifique…).

La première visait à comparer la composition organique du soja Roundup ready avec celle du soja non transgénique, en mesurant notamment les taux de protéines, graisse, fibres, hydrates de carbone et d’isoflavones présents dans les deux types de grains, c’est-à-dire tous les constituants déjà connus de l’oléagineuse.
Autrement dit, on n’a pas cherché à savoir si le soja transgénique contenait dans sa structure moléculaire des substances inconnues ou (légèrement) transformées dues aux effets de la manipulation génétique.
Supervisée par Stephen Padgette, l’étude a finalement été publiée en 1996 dans The Journal of Nutrition, une revue scientifique de référence, et ses résultats sont sans surprise : « La composition des graines de soja résistant au glyphosate est équivalente à celle des graines de soja conventionnel », annonce son titre .

Mais cette étude est loin de faire l’unanimité, notamment parce que ses auteurs ont « omis » d’y inclure un certain nombre de données, ainsi que l’a découvert Marc Lappé, un toxicologue renommé, fondateur du CETOS (Center for Ethics and Toxics) de Gualala (Californie).

« Que montrent les données omises ?, s’interroge-t-il en 2001 dans The Los Angeles Times. D’abord, un niveau significativement plus bas de protéine et d’un acide gras dans les grains de soja Roundup ready. Puis, un niveau significativement plus bas de phénylalanine, un acide aminé essentiel qui peut potentiellement affecter le niveau des principaux phytœstrogènes liés à la production d’œstrogène pour laquelle les dérivés du soja sont souvent prescrits et consommés. Ensuite, après cuisson, des niveaux plus élevés de l’inhibiteur de la trypsine, un allergène connu, dans les grains de soja Roundup ready que dans le groupe contrôle . »

Pour le néophyte, ces données techniques sont sans doute un peu rébarbatives, mais si je prends la peine de les traduire, c’est précisément pour souligner qu’en matière de sécurité alimentaire, on ne peut pas se contenter du « grosso modo » qu’implique le principe d’équivalence en substance.
En d’autres termes : soit les grains transgéniques sont strictement similaires à leurs homologues conventionnels, soit ils ne le sont pas. Et s’ils ne le sont pas : en quoi et quelles conséquences sanitaires cela peut-il avoir ?

C’est précisément pour en avoir le cœur net que Marc Lappé (décédé en 2005) et sa collègue Britt Bailey ont décidé de répéter l’expérience menée par Stephen Padgette.
« Pour notre étude, m’explique Britt Bailey, que j’ai rencontrée à San Francisco en octobre 2006, nous avons planté des graines de soja Roundup ready, ainsi que des graines issues des lignées conventionnelles d’origine, la seule différence étant la présence du gène Roundup ready dans les graines de Monsanto. Je précise que nous avons réalisé les cultures dans des sols strictement identiques, avec les mêmes conditions climatiques pour les deux groupes. Les pousses de soja transgénique ont été aspergées de Roundup, en respectant les recommandations de Monsanto. En fin de saison, nous avons récolté les grains issus des deux groupes et nous avons comparé leur composition organique.

– Quels furent les résultats ?

– Nos analyses ont montré des différences importantes entre le soja Roundup ready et le soja conventionnel, et notamment un niveau d’isoflavones, et donc de phytœstrogènes, de 12 % à 14 % moins élevé, ce qui prouve clairement que la composition du soja Roundup ready n’est pas équivalente au soja conventionnel. Nous avons envoyé nos données à la FDA, mais elle ne nous a jamais répondu…

– Comment a réagi Monsanto ?

– Nous avons proposé notre étude au Journal of Medicinal Food, qui l’a donc soumise à des relecteurs. Elle a été acceptée et sa publication a été fixée au 1er juillet 1999 . Curieusement, une semaine avant la publication, alors que selon l’usage l’article était encore sous embargo, l’Association américaine du soja (American Soybean Association, ASA), connue pour ses liens avec Monsanto, a publié un communiqué de presse affirmant que notre étude n’était pas rigoureuse. Nous n’avons jamais su d’où venait la fuite… »

J’ai retrouvé le communiqué de l’association (dont je rencontrerai bientôt le vice-président) sur le site britannique de… Monsanto, qui en présente une version française ! « L’ASA a foi dans les analyses de soja Roundup ready menées par les services de tutelle aux États-Unis et dans le monde et aux études scientifiques qui les étayent et qui montrent une équivalence entre le soja Roundup ready et le soja classique… », y est-il écrit dans une langue de bois qui égratigne un peu la langue de Voltaire …

« Comment expliquez-vous que Monsanto ait conclu que les deux sojas étaient équivalents ?, ai-je demandé à Britt Bailey.

– Je pense que la faille principale de leur étude, c’est qu’ils n’ont pas arrosé les grains avec du Roundup, ce qui invalide complètement l’étude, car le soja Roundup ready est fait pour être arrosé d’herbicide.

– Comment le savez-vous ?

– Grâce à une étourderie du service juridique de Monsanto ! »

Et Britt Bailey de me montrer une lettre adressée par Tom Carrato, l’un des avocats de Monsanto, à Vital Health Publishing, un éditeur qui était alors sur le point de publier un livre qu’elle avait écrit avec Marc Lappé sur les OGM.
Ce courrier, daté du 26 mars 1998, en dit long, encore une fois, sur les pratiques de la firme.
Après avoir expliqué qu’il avait été informé de l’imminence de la publication dans un article du Winter Coast Magazine, le conseil écrit, avec une assurance déconcertante :
« Les auteurs du livre prétendent que le Roundup est toxique. Que veulent-ils dire par “toxique” ? Chacun sait que toute substance, qu’elle soit synthétique ou naturelle, peut être toxique à une certaine dose. […] Quiconque a bu plusieurs tasses de café ou observé une personne boire de l’alcool sait que tout est affaire de dose et de seuil à ne pas dépasser. […] Ces erreurs doivent être corrigées avant la publication, parce qu’elles […] dénigrent et diffament potentiellement le produit. »
Un peu plus loin, Tom Carrato défend l’étude réalisée par Stephen Padgette et fait, en effet, un bel aveu :

« Les tests menés sur du soja Roundup ready non pulvérisé ne montrent aucune différence dans les niveaux d’œstrogène. Les résultats ont été publiés dans un article relu par des pairs dans le Journal of Nutrition en janvier 1996… »

« En tout cas, la lettre a été efficace, soupire Britt Bailey, car notre éditeur a renoncé à publier notre livre, et nous avons dû en chercher un autre …

– Savez-vous si les résidus de Roundup que l’on trouve immanquablement sur le soja transgénique ont été évalués, d’un point de vue sanitaire ?

– Jamais ! En écrivant notre livre, nous avons découvert qu’en 1987 le niveau de résidus de glyphosate autorisé sur les grains de soja était de six ppm. Et puis bizarrement, en 1995, un an avant la mise sur le marché du soja Roundup ready, le niveau permis par la FDA est passé à 20 ppm. J’ai parlé avec Phil Errico, le directeur du département glyphosate à l’EPA, et il m’a dit : “Monsanto nous a fourni des études qui montraient que 20 ppm ne posaient pas de risque pour la santé et le niveau autorisé a été changé.” Bienvenue aux États-Unis ! »

Pour être honnête, l’Europe ne vaut guère mieux : d’après une information publiée par Pesticides News en septembre 1999, en réponse à l’importation du soja transgénique américain, la Commission européenne a multiplié par deux cents le taux de résidu de glyphosate autorisé, en le portant de 0,1 à 20 mg/kg…

FIN DE L’EXTRAIT

Concernant la séquence filmée: je rappelle que c’est une maquette qui n’a jamais été finalisée. D’où une erreur non corrigée dans la voix off qui double Britt Baley: il ne s’agit pas de » glysophate », mais bien sûr de « glyphosate »!

A quand le débat public avec « Ryuujin »? (FIN)

Un internaute qui connaît « Ryuujin » m’a envoyé de précieuses informations sur ce jeune homme qui ne cesse d’attaquer mon travail , en reconnaissant qu’il refuse de lire mon livre, et dont je soupçonne qu’il n’a pas vu non plus mon film.
Je le copie et j’invite mes lecteurs à consulter les sites qui confirment l’identité de « Ryuujin » qui semble n’avoir rien à d’autre à faire que de me dénigrer en participant activement au « marketing viral » pratiqué par Monsanto (voir mon film ainsi que les posts où je retrancris les parties de mon livre concernant cette pratique de désinformation).

« Je connais un peu Gabriel Hmimina pour avoir fréquenté la « liste zététique » de l’Observatoire Zététique de Grenoble l’année dernière.
– Pour l’identité.
Vous pouvez aller voir sur cette page, je n’ai pas trouvé plus clair, c’est sur la liste du « forum zététique« , un autre courant zététique.

Les zététitiens combattent ce qu’ils appellent les pseudo-sciences, seulement à critiquer la diabolisation ils en viennent au même résultat en « charlatanisant
» les « gourous » des pseudo-sciences.
Ce post sur un autre forum dans lequel un « Ryuujin » reconnaît être Gabriel, le 3 octobre au soir.

Il y a aussi cette page qui vous parlera plus qu’à moi , sur le coton BT en Inde.

Une photo, pour le plaisir de mettre un visage sur un nom.

C’est un jeune agronome talentueux, apparemment plus « environnementaliste » que spécialiste des OGM :
« l’agronomie, c’est également l’environnement, et c’est la voie que je prends.»

le 26 avril 2007 à 20h56 sur ce forum, avec le même pseudo.

Son blog de jeune chercheur en Guyane, pour le connaitre un peu mieux.

Merci pour votre travail sur Monsanto, en faisant cette petite recherche, je me
rends compte du côté titanesque d’un tel travail, nous nous rapprochons d’une
vérité difficile, gardons nos nerfs, et respirons un bon coup. »

Il va sans dire que j’arrête là mon « dialogue » avec ce jeune zététicien car c’est une pure perte de temps.

Rush 8: un ancien salarié de Monsanto parle

Monsanto sait que le « principe d’équivalence en substance » est une escroquerie

Apparemment, il y a des problèmes de son avec les séquences « rushes » que je mets en ligne. En attendant de régler ce problème, je livre une nouvelle séquence pré-montée, mais finalement coupée pour cause de longueur.
Il s’agit de l’interview de Kirk Azevedo, un ancien salarié de Monsanto, que j’ai également présentée dans mon livre.
Elle prouve qu’au moment où elle se battait pour faire approuver le « principe d’équivalence en substance » partout dans le monde, la firme savait pertinemment qu’un OGM n’était nullement équivalent à la plante conventionnelle dont il était issu…

EXTRAIT LIVRE:

Le « nouveau Monsanto » va « sauver le monde »

À peine nommé P-DG de Monsanto en avril 1995, Robert Shapiro lance la grande « révolution culturelle » censée faire basculer la vieille entreprise chimique dans l’ère des « sciences de la vie ».
Ce nouveau concept, fondé sur l’application de la biologie moléculaire à l’agriculture et à la santé, est présenté officiellement lors du « Global Forum » qu’organise le « gourou » en juin 1995, dans un grand hôtel de Chicago.

Cinq cents cadres venus de toutes les filiales de la firme sont conviés à découvrir sa nouvelle politique, dans une ambiance fusionnelle qui rompt avec les rigidités légendaires de la maison. Encourageant les participants à lui donner du « Bob », l’« homme de la renaissance », en bras de chemise, émeut jusqu’aux larmes lorsqu’il évoque la honte qu’éprouvent parfois certains salariés à dire pour qui ils travaillent.

Cette époque est révolue, car le « nouveau Monsanto » va « sauver le monde ».
Fort du nouveau mot d’ordre, « Nourriture, santé et espoir », Robert Shapiro galvanise ses troupes en annonçant des plantes fabriquant des plastiques biodégradables, des maïs fournissant des anticorps contre le cancer, des huiles de colza ou de soja protégeant contre les maladies cardiovasculaires…
Des témoins racontent qu’une employée, Rebecca Tominack, exaltée par ses propos, s’avança vers le P-DG, pour lui dire : « Je suis avec vous » ; puis, retirant de son cou son badge d’identité, elle le lui passa autour du cou, dans un geste d’allégeance repris par une centaine de salariés…
« J’étais vraiment très impressionné par le discours visionnaire de Robert Shapiro, qui nous donnait envie de travailler pour rendre le monde meilleur », m’explique Kirk Azevedo, salarié de Monsanto de 1996 à 1998, que je rencontre le 14 octobre 2006 dans une petite ville de la côte ouest, où il exerce désormais le métier de chiropracteur.
Contacté par un chasseur de tête, ce diplômé de chimie avait démissionné des laboratoires Abbott, où il était chargé de tester de nouveaux pesticides, pour rejoindre ce qu’il considérait alors comme l’« entreprise du futur ».
Sa mission était de promouvoir auprès des négociants de semences et des agriculteurs californiens deux variétés de coton transgénique que Monsanto s’apprêtait à lancer sur le marché : un coton Roundup ready et un coton dit « Bt », manipulé génétiquement pour produire une lectine insecticide (comme les pommes de terre transgéniques d’Arpad Pusztai), grâce à l’introduction d’un gène issu de la bactérie bacillus thuringiensis.
« J’étais vraiment très enthousiaste, me raconte Kirk Azevedo. Je pensais effectivement que ces deux OGM allaient entraîner une réduction de la consommation d’herbicides et d’insecticides. Mais la première note discordante est venue trois mois après mon embauche. J’avais été invité à Saint-Louis pour visiter le siège et participer à un stage destiné aux nouvelles recrues. À un moment, alors que je défendais avec ferveur la biotechnologie qui allait permettre de diminuer la pollution et la faim dans le monde, l’un des vice-présidents de Monsanto m’a pris à part et m’a dit : “Ce que raconte Robert Shapiro est une chose, mais ce qui compte pour nous, c’est de faire de l’argent. C’est lui qui entretient la galerie, mais nous ne comprenons même pas de quoi il parle…”

– C’était qui ?

– Je préfère ne pas dire son nom, hésite Kirk Azevedo. En tout cas, à l’époque, je me suis dit que ce cadre supérieur devait constituer une exception… Jusqu’à l’été 1997, où j’ai connu ma seconde grande désillusion. J’étais dans un champ en train d’évaluer une parcelle expérimentale de coton Roundup ready, dont la culture n’était pas encore autorisée. Il y avait avec moi un scientifique de Monsanto, spécialiste du coton. Nous discutions de ce que nous allions faire de ce coton, une fois récolté. Comme j’étais très “pro-OGM”, j’ai dit qu’on devrait pouvoir le vendre au prix du “premium California”, parce qu’après tout il n’y avait qu’un gène de différence avec la variété d’origine, ce qui ne devait pas changer la qualité.
C’est alors qu’il m’a dit : “Non, il y a d’autres différences, les plants de coton transgéniques ne produisent pas que la protéine de résistance au Roundup, mais aussi d’autres protéines inconnues produites par le processus de manipulation.”
« J’étais sidéré ! À l’époque, on parlait beaucoup de la maladie de la “vache folle”, l’encéphalite spongiforme bovine, et de sa contrepartie humaine, la maladie de Creutzfeldt-Jacob, des pathologies graves provoquées par des macroprotéines qu’on appelle “prions”. Or, je savais que nos graines de coton transgénique allaient être vendues comme fourrage pour le bétail, et je me suis dit que nous n’avions même pas vérifié si ces “protéines inconnues” n’étaient pas des prions…
J’ai fait part de mes inquiétudes au scientifique de Monsanto, qui m’a répondu qu’on n’avait pas le temps de s’occuper de ce genre d’histoire…
Par la suite, j’ai essayé d’alerter mes collègues et, petit à petit, j’ai été mis à l’écart. J’ai aussi contacté l’université de Californie et des représentants du département agricole de l’État, mais je n’ai rencontré que de l’indifférence. J’étais tellement perturbé que j’ai finalement décidé de démissionner, pour ne pas être complice d’un comportement aussi irresponsable. Mais ce ne fut pas une décision facile à prendre… En partant, j’ai renoncé à un très bon salaire et j’ai sacrifié des dizaines de milliers de stock-options. En fait, Monsanto achète le silence de ses salariés…

– Que pensez-vous aujourd’hui du discours de Robert Shapiro ?

– C’est du baratin ! Quand je repense à la manière dont nous travaillions à l’époque, c’était une perpétuelle course contre la montre ; et le seul objectif, c’était de s’imposer au plus vite sur le marché des semences. Si on veut vraiment sauver le monde, on commence par vérifier soigneusement l’innocuité des produits que l’on fabrique. »

FIN DE L’EXTRAIT

A quand le débat public avec « Ryuujin »? (suite)

Suite de mon dialogue avec « Ryuujin »!

Ryuujin », s’il vous plait lisez mon livre et les posts de mon blog, et regardez mon film! Je ne peux pas passer mon temps à répéter ce que j’ai déjà dit et redit!

90% des OGM cultivés dans les champs appartiennent à Monsanto.

Ce sont des plantes pesticides : soit elles ont été manipulées pour résister aux épandages de roundup (70% soit pour produire une toxine insecticide (BT).

Les 10% restants cultivés dans les champs appartiennent effectivement à Syngenta ou Pioneer (lire l’extrait de mon mon livre ou je raconte les accords passés entre Pioneer et Monsanto), et sont aussi des plantes pesticides, principalement BT.
Comme je l’ai longuement expliqué la « technologie BT » a été découverte au même moment par plusieurs laboratoires , d’où une interminable guerre des brevets devant les tribunaux américains, à laquelle je consacre plusieurs pages dans mon livre…

Concernant les tests toxicologiques sur les OGM cultivés, désolée d’insister : aucun OGM n’a subi plus de trois mois de tests, et effectivement, comme je l’ai longuement développé sur ce Blog, à chaque fois les tests ont révélé des problèmes, l’exemple le plus inquiétant étant le maïs MON 863 (voir mes posts) et le MON 810 , dont le gouvernement a décidé de suspendre les cultures. Pourquoi à votre avis?
Tous vos posts confirment que vous n’avez même pas pris la peine de lire mon livre, ce qui est malhonnête, étant donné votre acharnement à me dénigrer.

EXTRAIT DE MON LIVRE (chapitre 9):

La course aux semences

S’il est effectivement une chose que l’on doit reconnaître à Robert Shapiro, c’est que le « visionnaire illuminé » se double d’un redoutable businessman, qui a su transformer en un temps record un géant de la chimie en un opérateur quasi monopolistique sur le marché international des semences.
Pourtant, la partie était loin d’être gagnée. Car lorsque, en 1993, l’équipe de Stephen Padgette tient enfin son soja Roundup ready, chez Monsanto, personne ne sait quoi en faire… Bien sûr, le premier réflexe, c’est de déposer un brevet sur le précieux gène, mais après ?
La firme de Saint-Louis n’est pas un semencier et la seule solution, c’est de vendre sa trouvaille à des « gens du métier ».
Dick Mahoney, le P-DG de l’époque, pense tout de suite à Pioneer Hi-Bred International, qui contrôle 20 % du marché américain des semences (40 % pour le maïs et 10 % pour le soja). Créée en 1926 à Des Moines (Iowa) par Henry Wallace (qui deviendra le vice-président des États-Unis de 1941 à 1945), la société est surtout connue pour avoir inventé les variétés hybrides de maïs qui ont fait sa fortune.
Le principe : au lieu de laisser le maïs se polliniser naturellement par voie aérienne, on force les plantes à s’autoféconder pour obtenir des lignées pures, avec des caractéristiques génétiques stables.
Le résultat, ce sont des « hybrides » qui permettent des rendements plus élevés, mais dont les graines sont quasiment stériles. Pour les semenciers, c’est une aubaine puisque, du coup, les agriculteurs sont obligés de racheter leurs semences tous les ans…
Cette technique d’hybridation ne fonctionne toutefois que pour les plantes dites « allogames », qui se reproduisent par la fécondation de l’ovule d’une plante par le pollen d’une autre plante, mais pas pour les plantes dites « autogames », comme le blé ou le soja, où chaque plante assure sa propre reproduction avec ses organes mâles et femelles internes. Nous verrons que ce « détail » n’échappera pas à Monsanto, qui le contournera par le système des brevets… Mais nous n’en sommes pas encore là.
En 2002, le journaliste américain Daniel Charles rapportera en détail l’étonnant feuilleton de la mutation de Monsanto au cours des années 1990, dans son livre déjà cité (voir supra, chapitre 7), Lords of the Harvest, feuilleton que je résume ici.
Lorsque Robert Shapiro, qui est alors chef de la division agricole de Monsanto, rencontre en 1993 Tom Urban, le patron de Pioneer Hi-Bred International, pour lui faire l’article sur son gène Roundup ready, il est reçu fraîchement :
« Félicitations !, ironise ce dernier. Vous avez un gène ! Nous en avons 50 000 ! Ce n’est pas vous qui tenez les clés du marché, mais nous ! C’est vous qui devriez payer pour avoir le droit de mettre votre gène dans nos variétés ! »

À l’époque, Shapiro n’a pas le choix : après des années de recherche à fonds perdus, la consigne de la maison, c’est de faire, enfin, entrer de l’argent. Un premier accord est signé avec Pioneer, qui accepte de payer, en une seule fois et pour solde de tout compte, 500 000 dollars pour pouvoir introduire le gène Roundup ready dans ses variétés de soja.
En revanche, s’inspirant de son succès avec Nutrasweet pour le Coca light, Robert Shapiro a obtenu que soit imprimé « Roundup ready » sur les sacs de semences. Mais au bout du compte, il n’y a pas de quoi fanfaronner : comme le souligne Daniel Charles, « le gène Roundup ready est devenu un véhicule pour que Monsanto vende plus d’herbicides, mais pas beaucoup plus ».

Commence alors une seconde négociation portant sur l’autre « caractéristique génétique », selon l’expression consacrée, que Monsanto possède alors en magasin : le gène Bt, pour lequel il y a urgence, puisque plusieurs firmes en revendiquent la paternité (ce qui entraînera une interminable guerre des brevets).
Cette fois-ci, l’OGM n’est pas associé à la vente d’un pesticide, puisque c’est le gène lui-même qui est un pesticide, conçu a priori pour tuer la pyrale du maïs, un parasite très fréquent de la céréale (j’y reviendrai). Robert Shapiro obtient donc d’être payé pour cette performance et décroche la somme forfaitaire et définitive de 38 millions de dollars.
Dans les deux cas, les sommes versées par le semencier de Des Moines se révéleront dérisoires au regard de l’immense succès que rencontreront immédiatement les deux types d’OGM, et principalement le soja Roundup ready.

Devenu P-DG de Monsanto en avril 1995, Shapiro essaiera de renégocier les deux accords, mais en vain…
« Dans l’histoire de l’agriculture, jamais une invention technique n’avait été adoptée aussi rapidement et avec autant d’enthousiasme », note Daniel Charles, qui rappelle que, dès 1996, le soja Roundup ready couvrait 400 000 hectares aux États-Unis, puis 3,6 millions en 1997 et 10 millions en 1998 .
Pour comprendre l’engouement que suscitent, dans un premier temps, les cultures Roundup ready, il faut se mettre dans la peau d’un farmer américain, comme John Hofman, le vice-président de l’Association américaine du soja, réputée proche de Monsanto.
En octobre 2006, au moment de la moisson, celui-ci m’a reçue sur son immense ferme de l’Iowa, dont il n’a pas voulu me communiquer la superficie.
« Avant d’utiliser la technique Roundup ready, m’explique-t-il au milieu d’une parcelle de soja transgénique de plusieurs dizaines d’hectares, je devais labourer la terre pour préparer les semis. Puis je devais appliquer plusieurs herbicides sélectifs pour venir à bout des mauvaises herbes au cours de la saison. Avant la moisson, je devais inspecter mes champs pour arracher les dernières mauvaises herbes à la main. Maintenant, je ne laboure plus mes champs : je pulvérise une première fois du Roundup, puis je sème directement dans les résidus de la récolte précédente. C’est ce qu’on appelle le “semis direct”, qui permet de réduire l’érosion du sol. Puis, au milieu de la saison, je fais une seconde application de Roundup, et ça suffit normalement jusqu’à la moisson. Le système Roundup ready me permet donc d’économiser du temps et de l’argent… »

Dès l’été 1995, des démonstrations sont organisées dans les plaines du Middle West, où affluent les farmers attirés par ces plantes au pouvoir étrange.
« Nous laissions les agriculteurs conduire eux-mêmes l’épandeur, raconte un négociant en semences, et puis ils allaient boire un pot et observaient les champs. C’était un spectacle formidable. […] Ils n’arrêtaient pas de regarder et ne pouvaient en croire leurs yeux. À la fin, ils voulaient tous en acheter . »
« C’était un phénomène incroyable, renchérit un autre négociant du Minnesota, et je pense que je ne reverrai jamais une chose pareille. Les agriculteurs auraient fait n’importe quoi pour se procurer les semences de soja Roundup ready. Ils achetaient tous les sacs disponibles . »

L’engouement pour le soja RR est tel que les principaux semenciers américains se ruent à Saint-Louis pour décrocher le gène magique. Mais Robert Shapiro a tiré les leçons de son expérience avec Pioneer Hi Bred. Désormais, c’est lui qui mène le jeu : pour obtenir le droit d’insérer le gène dans leurs variétés, les entreprises semencières doivent souscrire une licence, qui permet à Monsanto d’encaisser des royalties sur chaque semence transgénique vendue. De plus, Shapiro impose une clause qui sera dénoncée comme abusive par les instances réglementaires chargées de la concurrence : en signant leur contrat, les entreprises s’engagent à ce que 90 % des OGM résistants à un herbicide qu’elles vendront contiennent le gène Roundup ready . Une manière de faucher l’herbe sous le pied des concurrents de Monsanto, comme l’Allemand AgrEvo, qui dut renoncer à mettre sur le marché des OGM résistants à Liberty, un herbicide connu en Europe sous le nom de Basta, parce qu’il ne trouvait pas d’entreprises semencières partenaires.

Mais dès 1996, le P-DG de Monsanto change de stratégie : comprenant que pour assurer le maximum de bénéfices, il faut posséder les semences, il se lance dans un ambitieux programme d’acquisitions des entreprises semencières, qui bouleversera profondément les pratiques agricoles mondiales…
Pour atteindre ses objectifs, Robert Shapiro ne lésine par sur les moyens : il rachète pour un milliard de dollars Holden’s Foundation Seeds, très implantée sur le marché américain du maïs, dont les profits annuels ne dépassent guère quelques millions de dollars, faisant de son patron, Ron Holden, un « homme très riche du jour au lendemain ». Puis il acquiert en cascade de nombreuses sociétés : Asgrow Agronomics, le principal sélectionneur de soja des États-Unis ; Dekalb Genetics (pour un prix de 2,3 milliards de dollars), la deuxième compagnie semencière américaine et la neuvième mondiale, qui dispose de nombreuses succursales ou de joint-ventures notamment en Asie ; Corn States Hybrid Services (maïs) ; Custom Farm Seeds, Firm Line Seeds (Canada) ; les sélectionneurs britanniques Plant Breeding International et Unilever (blé) ; mais aussi Sementes Agroceres, leader sur le marché brésilien du maïs, Monsoy, numéro un brésilien pour le soja, Ciagro (Argentine), Mahyco, principal fournisseur des semences de coton en Inde, ainsi que Maharashtra Hybrid Seed Company, Eid Parry and Rallis, trois entreprises indiennes, la Sud-Africaine Sensako (blé, maïs, coton), National Seed Company (Malawi), Agro Sedd Corp (Philippines), sans oublier la division internationale de Cargill, le premier négociant de semences du monde, implantée en Asie, Afrique, Europe et Amérique du Sud et centrale, que Monsanto a rachetée pour 1,4 milliard de dollars.

En deux ans, Robert Shapiro a dépensé plus de huit milliards de dollars et fait de Monsanto la deuxième firme semencière du monde (derrière Pioneer) .
Pour financer ce coûteux programme d’acquisitions, il a vendu sa division chimique à Solutia, en 1997 (voir supra, chapitre 1). Mais cela n’a pas suffi : il a dû contracter un endettement record, soutenu par la Bourse de New York qui, à l’époque, croit toujours aux « promesses de la biotechnologie ». En 1995, le cours de l’action de Monsanto grimpe de 74 %, puis de 71 % en 1996. Les investisseurs suivent les yeux fermés le « gourou de Saint-Louis », jusqu’à ce faux pas de mars 1998 qui entame sa descente aux enfers….

FIN DE L’EXTRAIT

A quand le débat public avec « Ryuujin »? (suite)

Je retransmets ici la réponse que « Ryuujin » a communiquée sur mon Blog concernant mon invitation à participer à un débat public:

« Je vous invite a me contacter par mail pour discuter de ces details. Une projection/debat ne m’interesse pas, car elle portera immanquablement sur Monsanto, qui ne m’interesse pas. Je suis un scientifique et un agronome ; ce qui a trait aux infractions a la loi de cette compagnie etc…etc… sort de mon cadre de competence. Si vous souhaitez exploiter au mieux mes quelques competences, un debat scientifique sur les applications de la transgenese serait plus approprie, mais je doute que cela vous suffise, meme s’il y a deja pas mal de boulot sur ces points, votre information scientifique etant defaillante (sans doute parceque vous n’etes pas journaliste scientifique). Alors pourquoi pas un debat portant sur des modeles d’agriculture pour le futur ? Cela aurait l’avantage d’etre constructif. »

La réponse de Ryuujin est typique de la manière dont procèdent mes détracteurs qui systématiquement bottent en touche, en s’évertuant à nier le sujet de mon enquête: les OGM de Monsanto.

Mon enquête ne porte par sur les « applications de la transgénèse », que je connais par ailleurs fort bien notamment dans le domaine médical, mais sur les seuls OGM qui existent dans les champs: ceux de Monsanto!

Il est dès lors légitime de s’interroger sur la manière dont ceux-ci ont été mis sur le marché (absence d’évaluation sanitaire et environnementale sérieuse, due au « principe d’équivalence en substance » ) et quels impacts ils ont sur l’environnement, l’agriculture vivrière ou la biodiversité.

L’astuce des défenseurs de la firme de Saint Louis consiste à noyer le poisson en faisant croire qu’il y a d’autres OGM que ceux de Monsanto dans les champs, qui sont, je le rappelle,des plantes pesticides…

C’est faux! Dans le domaine agricole, les « bons OGM » (comme des plantes manipulées pour résister à la sécheresse ou à des maladies) ne sont qu’une chimère dont on attend toujours qu’elle devienne une réalité concrète…

Concernant les applications de la transgénèse dans le domaine médical, l’astuce des défenseurs de Monsanto consiste aussi à brouiller les cartes.

Un exemple: l’insuline. De fait, depuis une vingtaine d’années on utilise la transgénèse pour fabriquer de l’insuline en laboratoire.
Le principe? Les scientifiques ont identifié le gène qui code pour l’insuline humaine. Ils ont introduit celui-ci par manipulation génétique dans des bactéries, ce qui permet de reproduire la molécule en grande quantité. Ensuite, on casse les constructions, on purifie et on isole l’insuline qui n’est pas transgénique!

Dans ce cas, la transgénèse est un outil de production, utilisée en milieu confiné, et c’est parfait! Il faut préciser que l’insuline ainsi fabriquée est rigoureusement testée (au minimum deux ans) comme n’importe quel médicament. De plus, elle est destinée à une population de malades qui acceptent de courir un risque (comme avec n’importe quel médicament) , car ils n’ont pas le choix.

Rien à voir avec les plantes transgéniques que Monsanto a imposées dans nos champs!
Celles-ci n’ont pas été rigoureusement testées et elles atterrissent dans l’assiette de millions de consommateurs qui n’ont rien demandé!
Je rappelle que les OGM actuellement cultivés (plantes résistantes au roundup ou plantes BT) ont été testées au maximum trois mois, ce qui , au mieux, permet de mesurer leurs effets toxiques aigus, mais en aucun cas leurs effets toxiques chroniques.

A noter aussi que la plupart des études réalisées sur trois mois notamment sur des rats ont révélé des effets statistiquement significatifs qui confirment l’urgence à … poursuivre les études!

N’en déplaise à Ryuujin », je raconte tout cela en détail dans mon livre…