Michel Kuntz vole au secours de Monsanto
Le deuxième documentaire que cite Michel Naud, apparemment pour me discréditer, était intitulé « La science face au paranormal » et fut diffusé, effectivement, d’abord sur Canal +, puis sur ARTE, en 2004.
Il s’intéressait aux expériences menées sur les phénomènes dits de « perception extra-sensorielle » par des scientifiques de l’Université de Edimbourg (Ecosse) et des Etats Unis, où les parapsychologues sont regroupés au sein d’une association qui fait partie de l’American Association for the Advancement of Science, l’AAAS, laquelle coiffe toutes les disciplines scientifiques américaines et édite le célèbre magazine Science.
Je rappelle, au passage, que la France est l’un des rares pays occidentaux à ne pas mener d’étude dans ce domaine, ce qui ne rend pas moins légitime d’aller voir ce qu’il se passe ailleurs…
De mon enquête, j’ai conçu un beau livre, avec le psychologue Mario Varvoglis, publié aux Editions du Chêne, et ainsi présenté par le magazine Science et Vie : « Un fascinant périple qui invite à transcender la séparation opérée par la pensée occidentale entre esprit et matière »… De quoi faire monter au rideau, nos amis de l’AFIS…
Après l’introduction malhonnête de Michel Naud, le papier principal est signé par Marcel Kuntz, un « biologiste, directeur de recherche au CNRS ».
En consultant le site de l’AFIS, je suis tombée sur l’une de ses contributions fort intéressantes, où il vole au secours de Monsanto, dans l’affaire du maïs MON 863 que j’ai déjà évoquée sur mon blog (rubrique « l’actualité des OGM »).
(http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article734)
J’invite le lecteur à comparer les deux versions de ce cas d’école, et je me contente de souligner les étranges oublis du scientifique : en effet, à aucun moment il ne signale qu’il a fallu une décision du tribunal de Munich, le 9 juin 2005, pour que les fameuses 1139 pages du dossier technique de Monsanto soient rendues publiques, la firme s’y opposant au nom du « secret commercial » !
De quoi avait-elle donc peur ? Et bien que l’on découvre que les anomalies observées sur les rats nourris avec son maïs transgénique étaient bien plus importantes que ce que révélait l’examen du résumé de données qu’elle avait fourni aux autorités européennes.
D’ailleurs, deuxième « oubli », la Communauté européenne a finalement décidé d’enterrer subrepticement la culture de ce maïs encombrant …