Argentine : rien ne va plus !

Je signale un article publié dans  Le Monde du 9 août qui concerne le désastre sanitaire et écologique qu’a entraîné le développement des cultures de soja transgénique en Argentine, ainsi que la toxicité du roundup de Monsanto.

J’avais décrit très précisément cette catastrophe annoncée dans un reportage diffusé en … 2005 sur ARTE que l’on peut visionner sur mon site internet :

http://www.mariemoniquerobin.com/crbst_24.html

Dans mon livre Le monde selon Monsanto, je consacre deux chapitres à la « sojisation » dramatique de l’Argentine, en montrant comment  le soja transgénique conduit tout droit le pays de la vache et du lait à la malnutrition et à la faim.

Lors de mon voyage en Argentine, en mars 2009, où j’ai présenté mon film et mon livre (voir mon Blog « Le monde selon Monsanto »), l’association des avocats environnementalistes d’Argentine (AAAA) m’a expliqué qu’elle se basait sur mon enquête pour encourager les plaintes  en justice des riverains, intoxiqués par le roundup, et pour demander une révision de l’homologation du poison agricole. Apparemment, cela a marché, comme l’explique cet article de Christine Legrand , la correspondante du Monde en Argentine, dont je me réjouis qu’elle s’intéresse (enfin !) à ce sujet capital.

De plus, confirmant le désastre sanitaire, un collectif de médecins et de scientifiques s’est récemment réuni à l’Université de Médecine de Rosario, pour tirer la sonnette d’alarme. Dans leur (deuxième) déclaration, ils notent l’augmentation alarmante des « cancers, avortements spontanés, troubles de la fertilité et naissances d’enfants avec des malformations congénitales » dans « toutes les communautés soumises aux épandages systématiques dus au modèle actuel de production agro-industrielle ».

Vous pouvez lire leur déclaration en espagnol ou en anglais :

http://www.reduas.fcm.unc.edu.ar/declaracion-del-2-encuentro-de-medicos-de-pueblos-fumigados/

Voici le papier du Monde :

En Argentine, les habitants exposés à l’herbicide se plaignent de multiples affections

Cancers, leucémies, malformations foetales, avortements spontanés, infertilité, problèmes respiratoires, oculaires et dermatologiques : la liste des maladies dont se disent victimes les habitants de San Jorge est interminable.

Article paru dans l’édition du 09.08.11A 600 km de Buenos Aires, avec ses 25 000 habitants, San Jorge est une coquette bourgade de Sante Fe, une des plus riches provinces agricoles de l’Argentine. Dans le quartier pauvre d’Urquiza, seule une rue en terre sépare la maison de Viviana Peralta des champs de soja où l’épandage de pesticides se fait par avion. C’est quand elle s’est rendu compte qu’Ailen, sa fille d’un an et demi, avait des crises aiguës d’asthme à chaque fois que l’avion survolait sa maison que Mme Peralta a fait le rapprochement. A l’hôpital, une pédiatre a confirmé la présence de glyphosate dans le sang d’Ailen.

Le glyphosate est le principe actif du Roundup, l’herbicide conçu et commercialisé par la compagnie américaine Monsanto, dont l’usage s’est généralisé à partir de 1997 en Argentine, pionnière en Amérique du Sud. Au contact de l’herbicide, toutes les mauvaises herbes meurent, sauf le soja RR (Roundup Ready), c’est-à-dire le soja transgénique tolérant au Roundup créé par Monsanto.

A San Jorge, les cancers ont augmenté de 30 % en dix ans. Après un épandage, les habitants racontent que leurs lèvres bleuissent, leur langue s’épaissit. Des poules meurent. Chats et chiens perdent leurs poils. Les abeilles disparaissent et les oiseaux se font rares.

Après avoir été éconduite par le maire, Viviana Peralta a pris le chemin du tribunal. Un juge l’a écoutée. Il a accepté de recevoir sa plainte ainsi que celles de 23 familles du quartier contre le gouvernement argentin, les autorités provinciales et les producteurs de soja.

Le 17 mars 2009, la justice a rendu un verdict historique en interdisant toute pulvérisation à moins de 800 m des habitations, si l’épandage se fait à l’aide de mosquitos (« moustiques »), ces tracteurs qui déploient des ailes de plusieurs mètres de long, et à moins de 1 500 m, s’il se fait par avion.

« Le glyphosate n’est pas de l’eau bénite comme on a voulu nous le faire croire ! », s’exclame Carlos Manessi, agronome et coordinateur pour la province de Santa Fe de la campagne nationale contre les épandages. Il pointe que la commercialisation du Roundup a été autorisée en Argentine sans examen scientifique préalable du gouvernement et « seulement à partir d’un rapport de Monsanto en anglais, jamais traduit ».

Les producteurs locaux de soja sont convaincus que le Roundup est inoffensif. « L’interdire serait comme interdire l’aspirine », lance l’un d’eux. La fièvre de « l’or vert » a gagné la plupart des provinces argentines, dopée par la demande des pays émergents et la flambée des cours mondiaux. L’Argentine est le 3e producteur de soja et le premier exportateur de produits dérivés (huile et farine). Le soja RR occupe plus de la moitié des terres cultivées, soit 17 millions d’hectares.

Terres brûlées

Dans le froid de l’hiver austral, de chaque côté de la route nationale 10 qui relie Santa Fe à Cordoba, autre riche province agricole, s’étendent à perte de vue des terres grisâtres, brûlées par le Roundup avant l’époque des semences. Les vaches, traditionnelles habitantes de la pampa, ont été parquées. La moindre parcelle de terre, jusqu’en bordure de route, est réservée au soja. « Tous ceux qui parlent des dangers du glyphosate sont traités de fous, ils sont accusés de vouloir s’opposer à la prospérité du pays », s’indigne Viviana Peralta. On lui a proposé de l’argent pour déménager. Malgré les menaces, un mouvement de résistance est apparu dans plusieurs provinces.

A Cordoba, l’association des Mères du quartier d’Ituzaingo dénonce plus de 200 cas de cancer pour 5 000 habitants. Dans les rues, des femmes portent un foulard sur la tête, des enfants un masque sur le visage. Traitées de « folles », les Mères ont obtenu en 2009 qu’un juge interdise l’épandage par avion à moins de 1 500 m des habitations. Mais ces interdictions ne sont pas toujours respectées. Et le Roundup peut longtemps rester en suspension dans l’atmosphère et voyager sur plusieurs kilomètres, porté par le vent et l’eau.

Nombre de notables de province et de parlementaires sont eux-mêmes producteurs de soja ou ont investi dans les semenciers. La majorité des ingénieurs agronomes travaillent pour des fabricants de pesticides. En revanche, les médecins ruraux sont de plus en plus nombreux à témoigner du « cauchemar sanitaire » : « Il affecte douze millions de personnes en Argentine », affirme Medardo Avila Vazquez, coordinateur du mouvement des Médecins des peuples victimes de l’épandage.

Dans la province de Chaco, à la frontière avec le Paraguay, dans la localité de La Leonesa, une étude a révélé qu’au cours des dix dernières années, le nombre des cancers a triplé et celui des malformations quadruplé. Une bataille juridique oppose les habitants aux producteurs de riz, la principale richesse de la région, qui utilisent du glyphosate et pratiquent l’épandage par avion. La population réclame une distance raisonnable entre les habitations, les écoles, les cours d’eau et les rizières. Mais aussi un contrôle officiel de la santé des habitants et de l’environnement.

L’embryologue Andres Carrasco, de l’université de Buenos Aires, a publié, fin 2010, une étude montrant l’effet toxique du glyphosate sur des embryons de batracien. Ce travail lui vaut des haines tenaces. Il a été agressé quand il s’est rendu à La Leonesa, et la conférence qu’il devait donner au Salon du livre a été annulée. « Je n’ai rien découvert de nouveau. J’ai seulement confirmé ce que d’autres scientifiques avaient découvert, explique-t-il. Il existe des preuves scientifiques, et surtout, des centaines de personnes qui sont la preuve vivante de l’urgence sanitaire. »

Le chercheur rappelle qu’en France et aux Etats-Unis, Monsanto a été condamné pour publicité mensongère après avoir présenté son herbicide comme « 100 % biodégradable ». En Argentine, on utilise de plus en plus de Roundup, car les mauvaises herbes développent des résistances. En 1991, le pays consommait un million de litres de glyphosate. Il est passé à 200 millions de litres en 2009.

32 réflexions sur « Argentine : rien ne va plus ! »

  1. Faute de réponse …
    On recommence :

    je pense que bon nombre d’interlocuteurs sur ce blog sont venu vous interpeller sur un grand nombre de faits étranges relevés dans vos documentaires, sans jamais vous avoir vu essayer de vous justifier là-dessus.
    Donc je remets le récapitulatif des points à éclaircir, il y va de votre crédibilité :
    – Les maïs monstrueux qui n’étaient pas plus GM que les autres
    – Les suicides des Indiens du fait du coton Bt
    – Les vaches de Glockner mortes du Botulisme
    – L’interprétation erronée du principe « d’équivalence en substances »
    – Le blé hybride n’existe pas
    – La France est obligée d’importer du blé du Canada pour faire son pain
    – Un OGM se fabrique en irradient les cellules de la plante avec un canon à ions
    – Les OGM sont responsables de maladies de type vache folle
    – Les propos mensongers sur Gil Rivière-Wekstein prêtés à Erik Massin de l’AFJA au 16/03/11, que ce dernier semble avoir contesté.
    – La « baisse » supposée de l’espérance de vie aux USA.
    – Les 220 000 « victimes » annuelles des pesticides dans le monde. Dont 200 000 sont des suicides, Mme Robin a oublié ce « détail ».
    – La DJA serait un « leurre », selon Mme Robin. Sauf que personne au monde n’a réussi à la remettre en cause, et ce n’est pas faute de prétendants !
    – La souche mortelle d’E. Coli O104:H4 proviendrait des élevages intensifs. Sauf que jamais elle n’a été trouvée sur un animal, uniquement sur des Humains.
    – L’EFSA n’aurait pas analysé les données fournies par l’Institut Ramazzini
    (et sûrement bien d’autres « approximations » que je ne connais pas qui mériteraient un rectificatif)
    ….
    ….
    Pourquoi Mme Robin met-elle autant de Zelle à entretenir toutes ces peurs ?
    Simplement pour « protéger la planète » ?
    A-t-on le droit de mentir (autant) quand on se croit investi d’une cause « juste » ?
    Les créationnistes et autres intégristes catholiques en font autant avec leurs groupes anti-IVG …. Est-ce pour autant respectable ?

  2. Le Glyphosate serait donc toxique ?
    Qui le dit ?

    « « Il affecte douze millions de personnes en Argentine », affirme Medardo Avila Vazquez, coordinateur du mouvement des Médecins des peuples victimes de l’épandage. »

    Bof encore un de vos militants habituels !
    Bizarre avec « 12 millions » de victimes potentielles, personne de plus « officiel » n’a cherché à faire une quelconque recherche de source du problème ?
    Ils n’ont pas de service de santé publique en Argentine ?
    L’OMS n’a pas d’antenne dans cette partie du monde ?

  3. Effectivement, le glyphosate est une vraie saloperie pour la santé et l’environnement. Monsanto a été condamné pour publicité mensongère , faisant croire que le RoundUp (glyphosate) était biodégradable, ce qui est totalement faux.
    Les pays gros producteurs de maïs ou soja BT sont en train de polluer à mort leur nappes phréatique. Ils retrouvent aujourd’hui des quantité importante ce cette saloperie dans leur eau de robinet : une vraie bombe à retardement pour les populations !

  4. Voici ce que pense le BVL (l’agence de sécurité sanitaire allemande) de l’étude réalisée par Paganelli et al, :
    http://www.powerbase.info/images/b/b8/BVL2010.comments.Paganelli.pdf

    « Même si les mécanismes de base du développement et ses troubles peuvent être étudiées dans de tels modèles, il n’est guère possible de prédire les effets négatifs de certaines substances sur les mammifères sur cette base. En particulier, les conditions d’exposition sont très différentes et très artificielles. Il existe une énorme et solide base de données sur la toxicité développementale du glyphosate et aucune preuve de tératogénicité n’a été obtenue. En particulier, les études chez les rats et les lapins n’ont pas révélé de malformations cranio-faciales comme ils le seraient attendus si une substance affecte principalement la crête neurale. Par ailleurs, il n’existe aucune preuve épidémiologique chez l’homme que le glyphosate (herbicides) pourrait être tératogène. Malgré ce qui est affirmé par les auteurs, il y a aucun lien évident avec une augmentation hypothétique de malformations dans les régions où l’on a une utilisation intensive des produits phytosanitaires en Amérique du Sud.

    Ainsi, ces résultats ne remettent pas en cause l’évaluation des risques actuels pour le glyphosate et les herbicides à base de glyphosate en ce qui concerne la santé humaine. »

    (…)

    « Ainsi, en principe, ces nouveaux résultats pourraient suggérer que le glyphosate ou les herbicides à base de glyphosate provoquent potentiellement des effets tératogènes par un mécanisme similaire à celui de la vitamine A chez les humains. En fait, il semble que ce soit l’intention des auteurs d’établir juste ce lien et d’étayer la présomption de tératogénicité, probablement contre le contexte d’utilisation intensive des herbicides à base de glyphosate sur les cultures de soja GM et les autres cultures en Amérique du Sud. Toutefois, les conclusions tirées dans ce document ne sont pas reconnues par l’Allemagne en raison des faiblesses inhérentes aux modèles utilisés, aux déficiences méthodologique et en particulier à cause de l’absence de preuve de tératogénicité qui s’appuient aussi bien sur les études sur l’animal que les études épidémiologiques. »

    Quand on sait que Carrasco a collaboré à la rédaction de plusieurs communiqués, pétitions et articles avec des organisation anti-OGM il n’y a rien de surprenant qu’il utilise les mêmes méthodes que les ONG qu’il fréquente. Le BVL n’est pas naïf et a bien compris l’intention des auteurs argentins quand il dit qu’il y avait l’intention d’établir un lien entre glyphosate et tératogénécité. Une fois encore ce n’est pas de la science mais de la com’ avec les méthodes typiques de certaines ONG. D’ailleurs la revue  » Chemical Research in Toxicology  » est la même qui a publié les « travaux » de Séralini. Ceci explique peut-être cela.
    Je crois que ça fait longtemps que les gens ont compris que Mm Robin ne fait pas dans l’information mais n’est que la porte parole de certaines ONG « vertes ». Elle avait répété avec la même naïveté les âneries d’Elena Alvarez-Buylla sur les maïs monstrueux. Tant que ça colle à ses préjugés c’est bon à prendre.

  5. Je ne comprends pas le « pourquoi faire peur »…
    L’objectif n’est pas de faire peur, mais d’informer sur des désastres écologiques et sanitaires ‘noirs’. L’ampleur est si noire qu’elle fait peur, mais faudrait il ne rien dire et laisser faire, pour ne pas choquer ?
    La terreur est de constater ce qui se passe de nos jours, mais elle disparait quand on prend des décisins pour une moindre participation à celle-ci, à son niveau. Ce qui serait choquant, serait de savoir et ne rien dire. Ce blog est un excellent media communautaire.

  6. Agence web says: 6 septembre 2011 à 14:44
    Je ne comprends pas le « pourquoi faire peur »…
    L’objectif n’est pas de faire peur, mais d’informer

    => Mme Robin informe?
    vous en êtes certain?
    voir la première intervention de LCEP
    et surtout la fin de son intervention

    Pourquoi Mme Robin met-elle autant de Zelle à entretenir toutes ces peurs ?
    Simplement pour « protéger la planète » ?
    A-t-on le droit de mentir (autant) quand on se croit investi d’une cause « juste » ?
    Les créationnistes et autres intégristes catholiques en font autant avec leurs groupes anti-IVG …. Est-ce pour autant respectable ?

  7. @ Bob

    Tu défends le glyfosate. Tu peux nous dire pourquoi ? Tu en vends ? En utilises ?
    Sinon, quel intérêt à défendre ce produit chimique qui n’est pas biodégradable et qui se retrouve dans les nappes phréatiques en les polluant à mort ?
    Pourquoi depuis le temps que tu viens faire de l’intox sur ce blog , tu ne nous dis pas où se trouve ton intérêt à défendre OGM/RoundUp/ etc ????

    « Quand on sait que Carrasco a collaboré à la rédaction de plusieurs communiqués, pétitions et articles avec des organisation anti-OGM il n’y a rien de surprenant qu’il utilise les mêmes méthodes que les ONG qu’il fréquente.  »

    – Les gens qui sont anti-OGM sont en général des écologistes. Ils n’agissent pas par intérêt perso et égoïste comme les pro-OGM/RoundUp mais parce qu’il ont des preuves scientifiques et la conviction que les OGM /RoundUp çà pourri la planète. Donc que Carrasco ait collaboré avec qui que ce soit, sont but est la défense de l’environnement. Le tien c’est de faire du business en t’en foutant de l’impact sur la santé ou l’environnement…un peu comme Servier et son Médiator , si tu vois ce que je veux dire !

  8. « Le chercheur rappelle qu’en France et aux Etats-Unis, Monsanto a été condamné pour publicité mensongère après avoir présenté son herbicide comme « 100 % biodégradable ».

    – Pour cet énorme mensonge, Monsanto a été condamné.
    Les lobbies (y compris aatea, LCEP, bob, wackes seppi etc…) n’en on jamais marre de maentir. Un seule chose compte : leur saloperie de business !
    Tous, des « Serviers » en puissance.

    « Deux scientifiques, entendus cet été par les juges et dont l’audition a été révélée par Le Figaro et Libération, ont expliqué que le Mediator présentait les caractéristiques d’un coupe-faim plus que d’un antidiabétique, caractéristiques qui auraient été dissimulées. »

    Les lobbies ne peuvent QUE mentir.

    Pas vrai LCEP, aatea, Bob wackes seppi et compagnie ?
    Oui les gars, l’affaire du Médiator nous prouve une foisde plus que science et humanisme ne font pas toujours bon ménage.
    Arrêtez de nous bassiner avec vos « preuves scientifiques « . Vos preuves n’es sont pas. Elles sont uniqment le point de vu d’une seule catégorie de « scientifiques » : ceux à la merci des lobbies.
    Les vraies et bons scientifiques sont unanimes : les OGM et le roundUp sont une vraie catastrophe pour l’environnement.
    Il faut TOUT brûler ou faucher, et dans TOUS les pays qui les produisent.

    C’est en tout cas ce qui se passe en France, et tant mieux.

    http://www.infogm.org/spip.php?article4869

    Il faut le faire partout. En argentine, au Brésil, au Canada, au USA…etc

  9. Il est attristant qu’une personne se déclarant journaliste – Mme Christine Legrand – puisse pondre un plagiat de manifeste politique, le présenter comme la description de la réalité, et laisser entendre qu’il s’agit d’un article.

    Il est affligeant que Le Monde, qui fut un grand journal, reproduise ce torchon.

    Il est normal que Mme Marie-Monique Robin reproduise le torchon sur le blog aimablement mis à sa disposition par Arte sur fonds publics (les nôtres).

    M. La coupe est pleine a déjà relevé l’invraisemblance du chiffre de 12 millions de victimes d’un « cauchemar sanitaire ». Pour rappel, l’Argentine compte 40 millions d’habitants, dont 13 à Buenos Aires, quatre autres villes comptant plus d’un million d’habitants. Le taux d’urbanisation est extrêmement élevé (90 % selon …populationdata.net/index2.php?option=pays&pid=12&nom=argentine). Il s’ensuit que, selon Mme Legrand et arriver aux 12 millions de victimes, le glyphosate doit être épandu par avion sur les villes…

    En fait, quand on lit la propagande du Réseau universitaire de l’environnement et de la canté (lien donné par Mme Marie-Monique Robin), les 12 millions figurent dans le contexte suivant : « L’utilisation de pesticides augmente d’année en année, avec une augmentation de la consommation de 74 % au cours de la dernière campagne, 340 millions de litres de poisons ayant été épandus sur une surface habitée par plus de 12 millions de personnes. » Remarquez que les 74 % paraissent bien exagérés, et que les 340 millions de litres de « poison » correspondent, en moyenne, à 1 (un) litre par hectare cultivé, ou 2 litres par hectare de soja en admettant qu’ils soient tous épandus sur le soja ; c’est très modeste.

    Comment croire aussi que « La majorité des ingénieurs agronomes travaillent pour des fabricants de pesticides » ? Et cette histoire de riz et de glyphosate dans le Chaco ? Selon l’ISAAA – qu’on ne pourrait certainement pas accuser de retenue ou de modestie en l’occurrence, puisqu’on l’accuse au contraire d’enjoliver la situation des OGM dans le monde – les seuls plantes OGM cultivées en Argentine sont le soja, le maïs et le cotonnier.

    Quant à Mme Marie-Monique Robin, dont le discernement est déjà chancelant en temps normal, elle n’a pu que tomber en pâmoison devant un torchon qui conforte ses thèses. Elle aura mis près d’un mois, mais on ne saurait être déçu du résultat.

    Encore et toujours le roundup « de Monsanto ». Cela fait maintenant un bout de temps que les brevets de Monsanto ont expiré et qu’une bonne part du marché est tenue par des génériqueurs, notamment chinois, et par des contrefacteurs. Il faut mettre votre prêchi-prêcha à jour, Mme Robin !

    Ou encore : « …le soja transgénique conduit tout droit le pays de la vache et du lait à la malnutrition et à la faim. » Sauf erreur, l’Argentine reste un grand pays exportateur de denrées agricoles ; c’est l’agriculture qui fait tourner l’économie ; et le soja a puissamment contribué à la sortie de la crise des années 2000. M. LCEP, voilà un point à ajouter à votre longue liste !

  10. Les Pro-OGM ont de plus en plus de soucis à ce faire ! l’heure de vérité ce rapproche à grand pas !!!

    Fini les études bidons fournie par les fabricants et autorisées par les institutions réglementaires infiltrées !!!

    http://www.actu-environnement.com/ae/news/cancer-environnement-artac-eceri-belpomme-13364.php4

     » En France, il y a aujourd’hui une perte d’indépendance de la science tout simplement car il y a une infiltration par les lobbys économiques et politiques. Si l’Etat établit a priori qu’il n’y a pas de lien entre champs électromagnétiques et électrosensibilité et que des chercheurs pensent qu’il y en a un, l’étude ne sera pas financée. L’Etat ne finance pas les recherches qui risquent de donner des résultats contraires à la politique menée par le pays.
    Au niveau de l’Europe l’espoir est que cela soit différent. Car certaines institutions européennes sont certes infiltrées par des lobbys mais dans l’attribution de financement à partir du moment où les demandes scientifiques sont faites de manière recevables au plan scientifique et basées sur de données objectives irréfutables, il y a semble-t-il possibilité d’obtenir des crédits.  »

    mais surtout  » La coupe est pleine / wackes seppi / aatea …….. » ne changé rien, l’opinion publique adore !!!

  11. trafic a écrit le 11 septembre 2011 à 3:56

     » Que l’état ne finance pas les recherches de Belpomme, c´est pas un mal, en tout cas! On peut aisément s´en convaincre en consultant le rapport que lui a consacré le senat  »

    Depuis 2009 rien de nouveau ????? : http://www.actu-environnement.com/ae/news/chlordecone-cancer-prostate-inserm-10525.php4

     » => Conclusion: ce type est foncièrement malhonnête  »

    Conclusion:  » trafic Pro-OGM « est foncièrement malhonnête mais ça on le savait déjà !!!

  12. Ce qui toujours amusant avec les « anti-tout » c’est que peu importe les preuves qu’il manque pour corroborer leurs poncifs éculés, il leur reste toujours un détail pour retomber sur leurs pattes : Le conflit d’intérêts !

    « Comment vous vous amusez a me contre-dire ? »
    « C’est que vous êtes un vendu à la solde des lobbys »

    Trop drôle ! C’est si facile dans le monde parallèle de ces gens !

    Commencez par apporter des PREUVES et ensuite on pourra commencer à discuter !

  13. @ LCEP

    « Commencez par apporter des PREUVES et ensuite on pourra commencer à discuter ! »

    – Tu t’enfonces de plus en plus LCEP !
    C’est à nous d’apporter des preuves ?
    Si les pro-OGM ont une autre explication et qu’elle est honnête, honorable ,pourquoi ne pas la révéler ? pourquoi devrions-nous chercher une explication au lieu de nous la donner en toute franchise ?
    La vérité c’est qu’il n’y en a pas d’autre. Un type qui défend les OGM toute l’année est obligatoirement un type qui fait du « blé » avec les OGM !
    Je ne vois pas d’autres explications. Et s’il y en a une et qu’elle est digne et honnête, pourquoi avoir peur de la révéler ???
    Oui LCEP TOUS les pro-OGM, y compris toi-même, êtes bien de lobbyistes. Si çà n »était pas le cas, vous vous empresseriez de nous le dire et de nous donner une explication crédible. Ce n’est pas ce que vous faites !

  14. « C’est à nous d’apporter des preuves ? »

    Qui porte les « accusations » ?
    Le minimum serait de le faire avec un minimum de preuve !
    Vous pensez que l’on peut vous qualifier de « violeur de petits garçons », juste parce que vous « n’avez pas nié » ?

    Vous avez scié du bois cet été ?
    Parce que dans une chasse aux sorcière généralement on fini par un bûcher !

  15. @ LCEP

    – Tu bottes en touche LCEP.
    Si tu as une bonne raison de défendre les OGM et de dénigrer tous ceux qui sont contre , si tu penses qu’on peut le faire sans être un lobbyiste , pourquoi avez-vous TOUS en commun cette manie de ne pas vouloir nous la donner cette raison?
    Es-tu sur qu’elle est si honnête que çà cette raison ?
    En tout cas vous n’en êtes pas fières ! C’est le moindre qu’on puisse dire !

  16. Pascal Boniface (directeur de l’IRIS) vient de sortir un livre intitulé « les intellectuels faussaires. Le triomphe médiatique des experts en mensonges ». Il cite en exemple quelques faussaires, des « serials-menteurs » qui représente une véritable menace pour l’information et la démocratie. Il aurait pu faire une oeuvre en plusieurs volumes s’il s’était attaqué à certains pseudo-journalistes spécialisés pour nous faire avaler des couleuvres.
    Ce genre de « faussaires » a existé de tout temps… ils arrivent à bluffer pas mal de « gogos » grâce à l’effet amplificateur d’internet. Simultanément mais le plus grave aussi, c’est le nombre croissant de gens qui se laissent avoir par ce type de discours.
    A quand des radars mesurant le dépassement de la connerie avec son corollaire l’interdiction d’exercer (au moins temporaire) ensuite.
    Une belle tentative vient de naître également avec la publication d’un « manifeste d’économistes atterrés » signés tout de même par 630 personnes… A quand un « manifeste de journalistes atterrés » pour dénoncer les pratiques de certains de leurs collègues… A quand un « manifeste de biologistes atterrés » pour dénoncer les pratiques honteuses de certains scientifiques inventant des concepts biologiques spéciaux et spécifiques pour satisfaire leur idéologie et l’écologisme !

  17. @ Décor

    « les intellectuels faussaires. Le triomphe médiatique des experts en mensonges »

    – A ton avis, qu’est ce qui motiverait ce type d’intellectuel ? Quel serait leur but ? Mentir pour le plaisir ?
    Par contre , toi, qui n’as pas du tout le profil d’un intellectuel, on sait pourtant que tu es un spécialiste du mensonge !
    Lequel ?
    Et bien figures-toi que tu ne nous a jamais dit ce qui te motivait , à toi, d’être un pro-OGM et pourquoi tout ce zèle à chercher à dénigrer certaines très grandes journalistes d’investigation, si tu vois de qui je parle ?
    Ne pas avouer que tu es un lobbyiste notoire, n’est-ce pas un gros mensonge ? Et pourtant tu n’as pas l’étoffe d’un intellectuel toi ? Et tu mens !
    Ton dernier post, il sert à quoi au juste ? A part dire des âneries ?

  18. @ décor

    « A quand un « manifeste de biologistes atterrés » pour dénoncer les pratiques honteuses de certains scientifiques inventant des concepts biologiques spéciaux et spécifiques pour satisfaire leur idéologie et l’écologisme ! »

    – Il n’existe aucun manifeste de ce type. Pourquoi ? Parce qu’en réalité, Des pratiques honteuses de certains scientifiques inventant des concepts biologiques spéciaux et spécifiques pour satisfaire leur idéologie et l’écologisme , il n’y en existe pas !

  19. @ bonsens

    « et quand les preuves arriveront , qu’est ce qu’on fera lcep ???? on vous met en cause ? »

    – On fera comme pour me Médiator, la maladie de la vache folle, Tchernobyl, Bohpal, Fufushima, Séveso…
    Et tous cela pour le bénéfice de qui ???? TOUTES la planète ??? NON ! Uniquement pour une toute petite poignée de très grosses multinationales et 2 ou 3 agriculteurs* tordus et inconscient comme LCEP !

    * Les agriculteurs font parti d’une corporation qui n’hésite jamais à se mobiliser pour toutes sortes de revendications.
    Manifs, pétitions, opérations escargots en tracteurs,les agriculteurs savent se mobiliser et faire souvent parler d’eux et de leurs conditions de travail. Ils exercent souvent une pression sur le pouvoir politique car ils sont indispensables et souvent soutenus par l’opinion public.
    Or , s’agissant des OGM, (ils sont pourtant les premiers concernés) , il n’existe, et depuis toujours, AUCUNE revendication de leur part. JAMAIS une manif, une pétition, pour s’insurger CONTRE le moratoire interdisant les OGM . Sur ce blog , » La coupe est pleine » est le seul et unique à nous casser les C….avec les OGM depuis des années. Tous les autres, (aatea, GFP, glucide, bob, trafic, wackes seppi, decor…) ne se disent pas agriculteurs.
    Que peut-on en déduire ? Seul les lobbyistes, intéressés financièrement veulent nous imposer les OGM . Les agriculteurs, eux y sont TOUS farouchement opposés. J’ai bien dit TOUS… sauf LCEP mais …est-il vraiment agriculteur ?

  20. @bonsens

    « et quand les preuves arriveront » … Que voila une belle expression révélatrice !
    Si les « preuves » doivent encore venir, c’est bien parce que vous ne croyez pas vous non plus, aux belles fables que MMR vient nous conter !

    Donc « quand les preuves arriveront », nous commencerons à prendre des précautions !

    Pourquoi vouloir se prémunir d’un risque imaginaire ?
    MMR n’a de cesse de nous faire croire que ces « preuves » existent et qu’il faut interdire au plus vite, tous pesticides (de synthèse uniquement, parce que le cuivre, l’huile de neem, la roténone, etc … elle s’en tamponne) les OGM ….
    Mais comme vous dites faute de preuve de ces « dangers » pourquoi en faire plus que ce que l’on applique actuellement ?

  21. @ LCEP

    « Le bio n’a rien de « bénéfique ». C’est un mode de production basé sur une idéologie mais en aucun cas une agriculture qui cherche à avoir un impact minimum sur l’environnement. »

    – Et l’article publié dans Le Monde du 9 août qui concerne le désastre sanitaire et écologique qu’a entraîné le développement des cultures de soja transgénique en Argentine, ainsi que la toxicité du roundup de Monsanto, c’est quoi ?
    Ce ne sont pas des preuves ?

    Et l’augmentation alarmante des « cancers, avortements spontanés, troubles de la fertilité et naissances d’enfants avec des malformations congénitales » dans « toutes les communautés soumises aux épandages systématiques dus au modèle actuel de production agro-industrielle » rapportés par un collectif de médecins et de scientifiques à l’Université de Médecine de Rosario, c’était du pipeau ?

    Pourquoi mentir LCEP ?

  22. I had got a dream to begin my own business, nevertheless I didn’t earn enough amount of money to do this. Thank heaven my friend said to take the personal loans. So I received the credit loan and realized my dream.

  23. Bonjour,

    j’essaye de vous joindre à propos d’un documentaire que j’ai réalisé sur le coups d’état en Uruguay et l’assassinat de Ramon Trabal à Paris dont vous parlez dans votre livre « Les escadrons de la mort, l’école française ».
    J’aimerais vous donner une copie et en parler. Je suis à Paris la semaine prochaine. N’hésitez pas si vous avez cinq minutes.

    Cordialement,

    Gonzague Petit.

  24. Salut, je suis Ingeborg Gazi, je viens de Córdoba / Argentine et j’ai oen train de regarder les enquêtes de Marie-Monique Robin. Je voudrais faire une correction de la vidéo « Argentine, il un soja du faim »: la minute 18 graphique avec une carte dans laquelle ma province (de Córdoba) est erronément indiquée comme celle-là de Chaco, qui ne se trouve pas au centre mais au nord-est du pays. Si non, mes voeux et reconnaissances par un travail si précieux de recherche.

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