Au pays du Bonheur National Brut

Voici presque deux semaines que je suis arrivée au Bhoutan, dernière étape de mon tournage pour mon film Sacrée croissance ! 

Ce voyage au pays du dragon constituera aussi la matière d’un 26 minutes que je réalise pour Arte Reportage, dédié exclusivement au concept de Bonheur National Brut.

Niché au cœur de l’Himalaya, le petit royaume du Bhoutan a, en effet,  décidé d’en finir avec « la dictature du Produit Intérieur Brut (PIB) » et de la croissance économique à tout prix, en proposant un nouvel indicateur de richesse : le Bonheur National Brut (BNB).

Lancé par le 4ème Roi, le « nouveau paradigme » s’appuie sur quatre piliers : la protection de l’environnement, la conservation et la promotion de la culture bhoutanaise, la bonne gouvernance et le développement économique responsable et durable.

Aujourd’hui, le BNB irrigue toute la vue du pays, entraînant de profonds bouleversements dans l’agriculture (100% biologique en 2020), l’éducation nationale (où l’on prépare les élèves à devenir des « ambassadeurs du changement »), la gestion des ressources naturelles (réglementation stricte de l’abattage des arbres et de l’exploitation minière), la santé (gratuite pour tous), le tourisme (haut de gamme et durable), ou le commerce (non adhésion à l’OMC).

Pour être franche, jamais je n’ai senti un tel dépaysement dans toute ma vie (très riche) de baroudeuse !

À peine arrivée à l’aéroport de Paro (après vingt heures de voyage), avec Marc Duployer, l’ingénieur du son, et Guillaume Martin, le caméraman, Yeshy, notre sympathique guide, nous a remis l’écharpe en soie blanche, symbole de bienvenue.

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Puis, nous avons rejoint Thimphu, la capitale, où la première chose qui m’a frappée c’est l’absence de publicité, interdite dans tout le pays. Un vrai bonheur ! Puis, nous avons démarré notre programme sur les chapeaux de roue, enchaînant les rencontres, jour après jour.

Je mets en ligne quelques photos prises par Marc Duployer, qui a capté des moments emblématiques de ce tournage exceptionnel sur lequel je reviendrai plus longuement.

 

–       Rencontre avec Deki Choden, la directrice du Early Learning Centre, une école pilote qui a intégré le BNB dans son programme éducatif. Ici, chaque journée commence par une séance de « brainbrushing », cinq minutes de méditation partagée par les élèves et les enseignants, pour se « laver l’esprit » de tous les soucis et contrariétés qui polluent l’envie d’apprendre et de partager…

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–       Aux portes de la « forteresse », où nous retrouvons Karma Tshiteem, qui dirige la Commission du BNB, chargée de vérifier que les programmes gouvernementaux sont bien conformes aux « quatre piliers » du BNB.  C’est dans ce bâtiment magnifique d’un  autre temps où le Roi a son bureau.

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–       Dans le village de Dangchu, situé à 120 kms de Thimphu (soit un voyage de… sept heures sur des routes cabossées, accrochées aux flancs de l’Himalaya) : les équipes du Centre for Bhutan Studies conduisent le troisième sondage, pour mesurer le « bonheur » des Bhoutanais, avec un questionnaire de 120 questions.

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–       Du 9 au 11 mars, le village de Dangchu a célèbré une fête, qui n’a lieu que tous les trois ans. Les villageois sont venus de toute la région, habillés de leurs vêtements d’apparat.  Pendant trois jours, ils se relaient pour danser avec des masques sacrés qui ne sortent du temple bouddhiste que le temps du festival.

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–       Un danseur me sollicite, un … pénis à la main. Symbole de fertilité, le pénis fait partie de tous les rituels et est peint sur la façade des maisons, où emménagent les jeunes couples.

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–       Dans une coopérative d’agriculture biologique qui réunit 25 paysans et paysannes.

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–       Avec l’ancien premier ministre Jigmi Thinley, considéré comme le « père du BNB ». Nous avons passé une journée dans sa maison.

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Ida (Argentine): L’agriculture urbaine transforme les gens

En 2000, Ida barrait les routes avec les « piqueteros », révoltée que le peuple fasse les frais de la crise financière argentine. Reléguée dans un bidonville avec sa famille, elle « jette des graines » sur un bout de terrain vague. C’est alors qu’elle est contactée par un ingénieur agronome, employé par la municipalité…

 

Plus d’informations sur l’agriculture urbaine :

Les photos de ce portrait vidéo sont l’oeuvre de Sergio Goya
Sergio

La maison brûle: l’appel d’Alternatiba

« Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs » , avait déclaré le président Jacques Chirac le 2 septembre 2002, lors du Sommet de la Terre de Johannesburg (Afrique du Sud). Douze ans plus tard, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) confirme que la planète va très, très mal, et que si nous ne réagissons pas au plus vite la « maison » ne sera bientôt plus qu’un tas de cendres…

Vendredi dernier, les 259 auteurs du GIEC ont publié, à Stockholm, un rapport de 2000 pages qui   accumule les mauvaises nouvelles et indique que nous sommes sur la voie du pire scénario.

 « L’atmosphère et les océans se sont réchauffés, les quantités de neige et de glace ont diminué, le niveau des océans a monté et les concentrations en gaz à effet de serre ont augmenté », résument les experts, qui précisent que « le Groenland a perdu environ 215 milliards de tonnes de glace par an entre 2002 et 2011, et l’Antarctique 147 », que la « hausse du niveau marin est de 3,2mm par an depuis 1993 » et que « la teneur de  l’air en gaz à effet de serre continue d’augmenter à un niveau sans précédent depuis au moins 800 000 ans ».

Bref, la planète est en état d’urgence… et pourtant rien ne se passe.

Dans les médias l’information n’a pas fait la Une, alors qu’elle aurait dû être traitée comme les attentats du 11 septembre, en mobilisant les antennes et journaux sans interruption, qui auraient dû interpeler les politiques sans relâche…

Devant cette inertie, je vous invite à rejoindre l’appel d’Alternatiba, qui a été publié dans Libération  du 27 septembre et que j’ai signé, et à participer à la grande journée de mobilisation citoyenne pour le climat le dimanche 6 octobre, à Bayonne (voir ci-dessous). Je ne pourrai malheureusement pas y participer car je suis actuellement en tournage au Népal où je filme le programme d’énergies renouvelables développé par ce pays qui pourrait être englouti par la fonte des glaciers de l’Himalaya, ainsi que me l’a expliqué l’un des responsables du Alternative Energy Promotion Center de Kathmandu. 

Lors de la journée du 6 octobre, quelque 150 associations présenteront des initiatives qui permettent de lutter contre le réchauffement climatique ou de développer de la résilience face aux chocs qui nous attendent dans les prochaines années. 

C’est aussi le sujet de mon prochain film et livre, baptisé provisoirement Sacrée Croissance, dont vous pouvez soutenir la production en pré-achetant le DVD:

http://www.m2rfilms.com/crbst_7.html

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Trailer de Sacrée croissance!

L’enquête pour mon prochain film et livre avance à grand pas!

Baptisé provisoirement « Sacrée croissance! », ce nouvel « opus » explorera les limites du dogme de la croissance économique illimitée, alors que tous les signaux sont au rouge: pénurie annoncée des énergies fossiles et minerais, réchauffement climatique, destruction accélérée de la biodiversité, progression de la pauvreté et du chômage, menace d’implosion du système financier « pourri jusqu’à la moelle », comme me l’a dit  Herman Daly, un économiste américain que j’ai interviewé lors de mon tournage récent aux États Unis.

Comme « nous n’avons plus le temps d’attendre », et en accord avec ARTE, le film insistera surtout sur les alternatives au modèle de la croissance, dans quatre domaines clés: la production alimentaire (agriculture urbaine), l’argent (les monnaies locales), l’énergie (villes en transition) et la définition de la richesse et du … bonheur.

Pour plus d’information sur cette nouvelle production, vous pouvez consulter le site de m2rfilms:

www.m2rfilms.com

Je vous invite aussi à regarder le trailer du film que j’ai mis récemment en ligne:

Sacrée Croissance ! (trailer) from M2R Films on Vimeo.

Comme pour Les moissons du futur, qui avait réuni 2200 souscripteurs, Sacrée croissance! sera financé à hauteur de 15% par des citoyens et citoyennes qui préachètent le DVD du documentaire. Cette souscription de 30 Euros leur permettra de recevoir par la poste le DVD en tirage limité avec bonus spécifiques et d’accéder à des pages réservées sur le site de m2rfilms où ils pourront suivre en direct la progression de l’enquête:

http://membres.m2rfilms.com/

Nous avons réuni, à ce jour, quelque 2000 souscriptions (certains ayant préacheté plusieurs DVD) et en espérons 5000.

Les Éditions La Découverte, qui publieront avec ARTE Éditions mon livre (on ne change pas une équipe qui gagne!) ont mise en ligne le trailer avec un appel à soutenir la souscription:

http://www.editionsladecouverte.fr/

 

Nouvelles en vrac: Argentine, Monsanto, Albert Londres et Notre Dame des Landes

La semaine qui vient de s’écouler fut particulièrement riche et émouvante. Par un hasard de calendrier, plusieurs événements se sont succédé qui m’ont replongée dans des enquêtes très différentes que j’ai conduites au cours des vingt dernières années.

Pour commencer, j’ai reçu ce lien vers une page de France TV qui m’a surprise et, je dois reconnaître, fait très plaisir. Il s’agit d’un court reportage de Catherine Le Brech et Hervé Pozzo, avec texte, archives et interview, synthétisant l’incroyable affaire qu’a suscité mon film Voleurs d’organes, diffusé sur Planète Câble,  (une version plus courte diffusée sur M6 s’intitulait Voleurs d’yeux) qui m’a valu le prix Albert Londres en 1995 et…  beaucoup d’ennuis.  Je vais bientôt rendre accessible sur mon site les principaux documents de cette histoire digne d’un vrai polar à laquelle j’ai consacré un livre (Voleurs d’organes : enquête sur un trafic) que je mettrai bientôt en ligne sous forme de PDF.

http://www.mariemoniquerobin.com/

Dans le reportage , mes confrères ont interviewé Stéphane Joseph, le directeur de la communication du prix Albert Londres, qui raconte le rôle de « pseudo journalistes sud-américains » et de la CIA  dans la campagne de diffamation et de discrédit qui a suivi ma nomination pour le « Goncourt de la presse ». Avec du recul, je me dis, aujourd’hui, que c’était la première fois, dans ma carrière de journaliste, que je faisais face à un lobbying très puissant, capable d’envoyer à Paris des émissaires de Washington et de Bogota, pour défendre à tout prix leurs sordides intérêts… Il faut croire que j’avais mis « la plume dans la plaie« , pour reprendre l’expression d’Albert Londres,  car si tel n’était pas le cas, il est difficile de comprendre cette énergie déployée pour me faire enlever un prix certes « très prestigieux », mais inconnu en Colombie et aux États Unis…

http://geopolis.francetvinfo.fr/marie-monique-robin-prix-tv-1995-pour-voleurs-dorganes-15537

Vendredi, j’ai été auditionnée à l’ambassade d’Argentine dans le cadre du procès qui se tient actuellement à Rosario contre le général Ramón Diaz Bessone , l’un des membres de la junte militaire qui prit le pouvoir après le coup d’État de mars 1976. J’avais interviewé cet idéologue fasciste et tortionnaire pour mon film (et livre) Escadrons de la mort : l’école française qui provoqua une « commotion nationale » en Argentine au point de permettre la réouverture de plus de quatre cents procès contre les bourreaux de l’une des dictatures les plus sanglantes du XXème siècle (au moins 20 000 disparus). Comme je l’ai raconté sur ce blog, j’ai déjà participé physiquement à trois procès en Argentine, comme « témoin clé ». Pour la deuxième fois, ne pouvant me rendre en Argentine, j’ai été auditionnée par vidéo conférence.J’ai été reçue chaleureusement par le ministre Luis maria Sobron, consul d’Argentine (que l’on voit sur la photo).

Pendant mon audition, le tribunal a diffusé mon film Escadrons de la mort: l’école française qui était sorti au cinéma ainsi que sur une chaîne argentine.

Pour les hispanophones, voici l’un des articles qui rapportent mon témoignage.

http://www.pagina12.com.ar/diario/suplementos/rosario/10-39035-2013-05-26.html

Vous pouvez trouver plus d’informations sur cette enquête qui a conduit trois généraux argentins en prison sur mon  site :

http://www.mariemoniquerobin.com/escadronsdelamortsynospis.html

Samedi, j’ai participé au sit-in organisé par Estelle, Louise et Amande, trois jeunes femmes dynamiques qui ont répondu à l’appel de Occupy Monsanto.

http://occupy-monsanto.com/

Ce mouvement, aujourd’hui planétaire, a été initié aux Etats Unis pour attirer l’attention des citoyens et des pouvoirs publics sur  le danger que représente la firme de Saint Louis pour l’environnement, la santé des humains et la souveraineté alimentaire des peuples. Ce 25 mai, des sit-in ont eu lieu dans de nombreuses villes du monde Le monde selon Monsanto. J’ai, pour ma part, reçu des messages de tous les pays où j’ai présenté mon film et mon livre (traduit en seize langues : du Brésil, Paraguay, Argentine, Mexique, Canada, Japon, Allemagne…

Malgré une météo très incertaine, quelque 1500 personnes s’étaient réunies sur le parvis des droits de l’homme de l’esplanade du Trocadéro.

Photos: Nadia Collot

https://www.facebook.com/events/160596650769757

Pour ceux et celles qui n’auraient pas encore vu Le monde selon Monsanto: le film sera rediffusé sur ARTE, samedi 1er juin, à 12 heures 10.

Sur l’impact du documentaire et du film éponyme, lire sur mon site personnel:

http://www.mariemoniquerobin.com/monsantosynopsis.html

Enfin, j’informe les internautes que j’organise un bus , le 8 juin, pour tous ceux et celles qui désirent participer à ma remise de légion d’honneur à Notre Dame des Landes, par Dominique Méda, sociologue et philosophe française. Cette journée sera l’occasion de lancer un débat public sur les concepts de « développement «  et de « richesse », des thèmes traités depuis de nombreuses années par Dominique Méda, qui fut dans ce domaine une pionnière. Ce sera aussi l’occasion de questionner le dogme de la croissance illimitée et de réfléchir ensemble aux alternatives théoriques et pratiques que devraient promouvoir nos hommes et femmes politiques pour faire face aux nombreuses facettes de la « crise » qui nous frappe. Pour réserver des places sur le bus, il suffit d’écrire sur la boîte de m2rfilms, où vous découvrirez le projet de ma prochaine enquête , baptisée provisoirement Sacrée croissance !,  pour laquelle ( comme pour Les moissons du futur), j’ai lancé une nouvelle souscription (environ 1500 à ce jour).

www.m2rfilms.com

La nécessité de changer de paradigme et de soutenir les résistants de Notre Dame des Landes

Je poursuis mon tour de France et d’Europe, pour présenter Les moissons du futur, enchaînant les TGV (qui arrivent de plus en plus rarement à l’heure), les voyages en voiture, tramway et autres moyens de transport. Partout où je vais, les salles sont combles, preuve que ce film et livre répondent à une attente d’un public de plus en plus large. Au moment de boucler ma valise, je suis régulièrement assaillie par un sentiment de lassitude, car ces déplacements rapprochés sont épuisants. Mais celui-ci disparaît, comme par enchantement, dès que j’entends les applaudissements chaleureux qui ponctuent systématiquement la fin du film, comme un « remerciement », pour reprendre les termes de Yashinori Kaneko, le paysan bio des Moissons du futur. Les débats qui suivent s’étirent jusque tard dans la nuit, car les questions et témoignages sont nombreux.

Il est frappant de voir le décalage qui existe entre la prise de conscience du public qu’il « faut changer de cap », ainsi que le dit dans le film Olivier de Schutter, le rapporteur des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, et l’inertie des politiques qui continuent d’ignorer l’imminence des crises majeures qui nous attendent dans les deux prochaines décennies. Je suis surprise – pour ne pas dire déçue- de constater que le gouvernement actuel n’ait pas encore émis de signaux clairs, annonçant au minimum une amorce de changement de cap… Tout indique que nos dirigeants continuent de fonctionner avec un , vieux logiciel qui date de XXème siècle où l’on croyait le « développement » et la « croissance » illimités, au point d’en faire l’alpha et l’oméga de toute action politique. Or ces temps sont résolus, car les énergies fossiles bon marché appartiendront bientôt au passé, d’où la nécessité d’anticiper, en prenant des mesures qui préparent l’incontournable transition, sous peine d’avoir à les prendre sous la contrainte, ce qui sera beaucoup plus douloureux.

Ces mesures indispensables concernent, bien sûr , l’agriculture française, qui s’avère d’une extrême vulnérabilité, car très liée aux énergies fossiles. Mais, pour l’heure, c’est le statu quo du côté du ministère de l’agriculture et de Stéphane Le Foll, dont je crains qu’il ressemble fort à son prédécesseur (vedette des Moissons du futur !).

Même constat du côté de Matignon,Jean-Marc Ayrault continue de défendre bec et ongles son projet d’extension de l’aéroport de Nantes, à Notre Dame des Landes, qui constitue une véritable aberration, pour plusieurs raisons : d’abord, parce que l’avenir n’est pas à l’augmentation du trafic aérien, mais à sa diminution. Si nous continuons sur cette voie, seuls les nantis pourront continuer à prendre l’avion, pour se « dépayser » quelques jours dans de lointaines contrées, car tout indique que dans un avenir proche, le prix des billets d’avion sera exorbitant. De plus, comme l’a écrit Hervé Kempf, dans Le Monde (23 avril 2012), les dégâts écologiques qu’entraînera la construction de l’aéroport à l’ « utilité douteuse » sont « indiscutables » : bétonner 2000 hectares de zones humides rares, en chassant les paysans qui y travaillent, relève de la plus grande irresponsabilité et d’une cécité que seule l’addiction à un modèle dépassé – le « progrès », le « productivisme », la « croissance »– peut expliquer.

C’est pourquoi j’appelle tous les lecteurs de ce Blog à rejoindre la grande manifestation prévue à Notre Dame des Landes, samedi 17 novembre.

Au delà du projet lui-même , aussi insensé que ringard, cette bataille est hautement symbolique, car il s’agit de dire au gouvernement, élu sur des promesses de « changement » : « ça suffit ! Il faut maintenant changer de paradigme ! »

Pour toute information concernant les activités de résistance à l’aéroport de Notre Dame des Landes, consultez le site de la ZAD :

http://zad.nadir.org/

De mon côté, je continue mon travail qui consiste à ouvrir les « boîtes noires », pour reprendre l’expression du sociologue Bruno Latour, c’est-à-dire à chercher ce qui se cache derrière les « vérités établies », et les « TINA » – « There is no alternative » – selon l’affirmation lancée par Margareth Thatcher en 1980.

La prochaine « boîte noire » que je voudrais décortiquer c’est le dogme de la « croissance », dont l’aéroport de Nantes constitue une parfaite illustration.

Comme pour Les moissons du futur, je lance une nouvelle souscription (préachat d’un DVD en tirage limité avec bonus) pour soutenir la production de mon prochain film (et livre), intitulé provisoirement « Sacrée croissance ! »

Je suis convaincue que ce nouveau projet correspond à une attente du public, car, chaque jour, j’en reçois la preuve dans ma … boîte à lettres. En effet, les quelque 2000 souscripteurs (près de 2300 souscriptions) qui ont soutenu la réalisation des Moissons du futur (dont le titre provisoire était « Comment on nourrit les gens ? ») ont reçu récemment leur DVD (avec 70 minutes de bonus) et un flyer pour souscrire à « Sacrée croissance ! ». En une semaine, j’ai déjà reçu une soixantaine de souscriptions par la poste !

Pour plus d’informations sur ce projet, consultez le site de m2rfilms :

http://www.m2rfilms.com/crbst_19.html

Jeudi dernier, j’ai présenté Les moissons du futur au Parlement européen. Cette projection était organisée par les députés européens Thijs Berman (S&D), Charles Goerens (ALDE), Mariya Gabriel (EPP) et Bart Staes (the Greens) . Une soixantaine de députés, assistants parlementaires et représentants de la Commission européenne étaient présents :

http://www.festival-alimenterre.org/breve/8-novembre-2012-marie-monique-robin-parlement-europeen

Le lendemain, vendredi, j’ai ouvert le colloque « The Potential of Agroecology » , organisé par Bart Staes, un député flamand écologiste, auquel ont participé 500 personnes (plus de 200 n’ont pas pu y assister faute de place !)

http://www.greens-efa.eu/the-potential-of-agroecology-7300.html

Au cours du colloque, un extrait de 20 minutes des Moissons du futur, concernant l’expérience de Manfred et Friedrich Wenz (voir vidéo –ci dessous) a été présenté :



Pour l’agenda des projections où je serai présente, consultez le site de m2rfilms, car je vais sillonner la France pendant un mois quasi complet !

http://www.m2rfilms.com/crbst_13.html

http://www.cg64.fr/actualites/moissons-du-futur-ou-comment-lagroecologie-peut-nourrir-monde.html

Pour finir, je constate avec plaisir que mon livre Les moissons du futur rencontre un beau succès. Voici un commentaire glané sur la toile, parmi de nombreux autres :

http://leblogdemylene.centerblog.net/204-les-moissons-du-futur