L’AFIS attaque! (4)

La mauvaise foi

Concernant l’ « argument numéro 1 » :

les reproches faits par Marcel Kuntz – selon lesquels j’aurais fait un « contre-sens complet  » au sujet du « principe d’équivalence en substance » – sont d’une mauvaise foi absolue.

Ce que démontre mon enquête, avec les témoins clés (James Maryanski de la FDA et Dan Glickman, ancien secrétaire d’Etat à l’agriculture), les documents déclassifiés de la FDA, et les archives audiovisuelles (visite de George Bush, vice-président de Ronald Reagan dans les laboratoires de Monsanto, le 15 mai 1987) :

1) le « principe d’équivalence en substance » ne repose sur aucune donnée scientifique mais sur une « décision politique » de la Maison Blanche, destinée à favoriser, au plus vite, la mise sur le marché des OGM, en permettant que les produits issus des biotechnologies échappent aux tests sanitaires ou environnementaux.

2) ce principe d’équivalence en substance était vivement critiqué par les propres scientifiques de la FDA qui pensaient, au contraire, que le processus de manipulation génétique pouvait entraîner des « risques spécifiques » et recommandaient donc que les OGM soient minutieusement testés avant leur mise sur le marché, mais ils n’ont pas été écoutés.

3) effectivement, ce « principe a évolué depuis l’origine », puisque le Codex alimentarius de l’ONU recommande depuis … 2000 qu’il soit considéré comme une « étape ». Mais c’était quatre ans après la mise sur le marché du soja roundup ready, qui recouvre aujourd’hui des millions d’hectares !

4) les chercheurs européens ont brillé par leur silence quand ce principe a été introduit, sous la houlette de la FDA et de Monsanto, au début des années 1990, à l’OMS, la FAO et l’OCDE, alors qu’aucun OGM n’était encore cultivé (cf. chapitre 8 de mon livre)

Document:

Extrait d’un mémorandum adressé par le docteur Linda Kahl, chargée de synthétiser les remarques des scientifiques de la FDA par rapport au principe d’équivalence en substance, à James Maryanski. On peut y lire: « les processus de manipulation génétique et de croisement traditionnel sont différents et ils conduisent à des risques différents ».

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