Au moment où j’écris ces lignes, j’apprends que les membres de l’association Phyto Victimes, dont j’ai raconté la naissance dans mon livre Notre poison quotidien, ont obtenu un rendez-vous avec … Bruno Lemaire au salon de l’agriculture. Campagne électorale oblige : je sais , pour avoir croisé le ministre de l’agriculture sur le plateau de France 2 (Mots croisés) et dans une émission de France Culture (Le grain à moudre) que celui-ci n’a que peu d’intérêt pour ces paysans qui se « prétendent malades des pesticides ». De plus, il a toujours manifesté un soutien sans faille aux positions de la FNSEA, qui continue de nier, avec en tête Xavier Beulin, son patron, le lien entre l’exposition aux pesticides et certains cancers ou maladies neurodégénératives. Le déni de la FNSEA est tel que le syndicat agricole a voté contre la création d’un nouveau tableau de maladie professionnelle, associant l’utilisation de poisons agricoles (encore appelés « produits phytosanitaires ») et la maladie de Parkinson ! La commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture (COSMAP), lors de sa réunion du 1er juin 2011, a, cependant, adopté la proposition par 19 voix contre 4 (FNSEA et Coop de France !) et une abstention !
http://www.fnafcgt.fr/IMG/pdf/07-11_PARKINSON.pdf
Comment expliquer ce déni ? Je ne vois qu’une explication : les liens intimes (et notamment financiers) qui unissent certains dirigeants de la FNSEA et des coopératives agricoles aux fabricants d’ « élixirs de mort », pour reprendre l’expression de Rachel Carson dans Le printemps silencieux. Comme je l’ai déjà écrit sur ce Blog, il serait pourtant temps qu’ils se réveillent, car la roue tourne, et continuer dans le déni pourrait leur coûter très cher…
Hier matin, en tout cas, les membres de Phyto Victimes, qui ont désormais un site internet (http://www.phyto-victimes.fr/) ont mené une série d’actions au salon de l’agriculture. Les connaissant personnellement, car j’ai raconté leur histoire dans Notre poison quotidien, je reproduis ici les pages que j’ai consacrées à chacun d’entre eux dans mon livre, avec des photos prises par Olivier Picard au salon de l’agriculture.
Photo : Gilbert Vendé,atteint de la maladie de Parkinson, et reconnu en maladie professionnelle
Extrait de Notre poison quotidien
« Qu’on n’aille pas me dire que la maladie de Parkinson est une maladie de vieux : moi, je l’ai eue à quarante-six ans ! » Aujourd’hui âgé de cinquante-cinq ans, Gilbert Vendé est un ancien salarié agricole qui a participé en janvier 2010 à l’appel de Ruffec. Avec une grande difficulté d’élocution, caractéristique des parkinsoniens, il a raconté son histoire, provoquant l’attention émue de l’auditoire. Il travaillait comme chef de cultures sur une grande exploitation (1 000 hectares) de la « Champagne berrichonne », lorsqu’en 1998, il a été victime d’une intoxication aiguë au Gaucho.
Maladie de Parkinson et Gaucho : le cas exemplaire de Gilbert Vendé
Les amateurs de miel ont sans doute entendu parler de ce produit à base d’imidaclopride fabriqué par la firme Bayer, qui a fait des « milliards de victimes », pour reprendre les mots de Fabrice Nicolino et François Veillerette, évoquant bien sûr les indispensables butineuses[i]. De fait, mis sur le marché en France en 1991, cet insecticide dit « systémique » est un redoutable tueur : appliqué sur les semences, il pénètre dans la plante par la sève pour empoisonner les ravageurs de la betterave, du tournesol ou du maïs, mais aussi tout ce qui ressemble de près ou de loin à un insecte piqueur-suceur, y compris les abeilles. On estime qu’entre 1996 et 2000, quelque 450 000 ruches ont purement et simplement disparu en France notamment du fait de son utilisation et de celle d’autres produits insecticides[ii].
Il faudra la ténacité des syndicats d’apiculteurs, qui saisiront la justice, et les travaux courageux de deux scientifiques – Jean-Marc Bonmatin, du CNRS, et Marc-Édouard Colin, de l’INRA – pour qu’un avis du Conseil d’État parvienne à faire plier le ministère français de l’Agriculture[1]. Celui-ci finira par interdire le Gaucho en 2005, malgré les manœuvres de certains de ses hauts fonctionnaires pour soutenir jusqu’au bout son fabricant. Parmi eux, ou plutôt parmi « elles » : Marie Guillou, directrice de la très puissante Direction générale de l’alimentation (DGAL) de 1996 à 2000 (que nous avons déjà croisée dans l’affaire de Dominique Marchal, quand elle dirigeait en 2005 l’Institut national de la recherche agronomique – voir supra, chapitre 4) ; et Catherine Geslain-Lanéelle, qui lui a succédé à la DGAL de 2000 à 2003, en y faisant preuve d’un zèle tout à fait remarquable : elle refusa de communiquer le dossier d’autorisation de mise sur le marché du Gaucho au juge Louis Ripoll, alors qu’il perquisitionnait au siège de la DGAL après l’ouverture d’une instruction ! En juillet 2006, cette haute fonctionnaire sera nommée à la tête de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) à Parme, où je la rencontrerai en janvier 2010 (voir infra, chapitre 15)[iii].
Ce bref rappel historique était nécessaire pour comprendre à quel point les décisions – ou non-décisions – de ceux qui nous gouvernent ont des répercussions directes sur la vie des citoyens qu’ils sont censés servir : en l’occurrence, les manœuvres dilatoires pour maintenir le Gaucho sur le marché, en niant sa toxicité malgré les preuves accablantes, ont contribué à mettre quelque 10 000 apiculteurs sur le carreau[2] et ont rendu malades un certain nombre d’agriculteurs, comme Gilbert Vendé.
En effet, après avoir « inhalé toute une journée du Gaucho » en octobre 1998, le salarié agricole souffre de violents maux de tête, accompagnés de vomissements. Il consulte son médecin, qui confirme l’intoxication ; puis il reprend peu après le travail, « comme si de rien n’était ». « Pendant des années, j’ai pulvérisé des dizaines de produits, a-t-il expliqué à Ruffec. J’étais certes enfermé dans une cabine, mais je refusais de mettre le masque à gaz, parce que c’est insupportable de passer des heures comme cela, on a l’impression d’étouffer. » Un an après son intoxication, Gilbert Vendé ressent régulièrement d’insoutenables douleurs à l’épaule : « C’était si fort que je descendais du tracteur pour me rouler par terre », a-t-il expliqué. En 2002, il décide de consulter une neurologue à Tours, qui l’informe qu’il a la maladie de Parkinson. « Je n’oublierai jamais ce rendez-vous, a raconté l’agriculteur, la voix voilée par l’émotion, car la spécialiste a carrément dit que ma maladie pouvait être due aux pesticides que j’avais utilisés. »
Il y a fort à parier que cette neurologue connaissait la « littérature scientifique abondante suggérant que l’exposition aux pesticides augmente le risque d’avoir la maladie de Parkinson », ainsi que l’écrit Michael Alavanja[iv]. Dans sa revue systématique de 2004, l’épidémiologiste de l’Institut du cancer de Bethesda cite une trentaine d’études de cas-témoins qui montrent un lien statistiquement significatif entre cette affection neurodégénérative et l’exposition chronique aux « produits phytos » (organochlorés, organophosphorés, carbamates), notamment à des molécules très utilisées, comme le paraquat, le maneb, la dieldrine ou la roténone. Deux ans plus tard, lorsqu’avec son collègue Aaron Blair, le chercheur a analysé une première série de données provenant de l’Agricultural Health Study, il est parvenu à des conclusions similaires.
En effet, cinq ans après leur inclusion dans la méga-cohorte, 68 % des participants (57 251) ont été interrogés. Entre-temps, soixante-dix-huit nouveaux cas de maladie de Parkinson (cinquante-six applicateurs de pesticides et vingt-deux conjoints) avaient été diagnostiqués, s’ajoutant aux quatre-vingt-trois cas enregistrés lors de l’« enrôlement » (soixante applicateurs et vingt-trois conjoints). Les résultats de l’étude montrent que la probabilité de développer la maladie de Parkinson augmente avec la fréquence d’utilisation (le nombre de jours par an) de neuf pesticides spécifiques, le risque pouvant être multiplié par 2,3. Dans leurs conclusions, les auteurs notent que « le fait d’avoir consulté un médecin à cause des pesticides ou d’avoir vécu un incident provoqué par une forte exposition personnelle est associé à un risque accru[v] ». En lisant cela, j’ai bien sûr pensé à Gilbert Vendé, car tout indique que son intoxication aiguë au Gaucho fut une circonstance aggravante qui a accéléré le processus pathologique, initié par l’exposition chronique aux pesticides.
Quant à la suite de son histoire, elle ressemble étrangement à celles que j’ai déjà racontées. Devant le refus de la MSA de lui accorder le statut de maladie professionnelle, au motif que la maladie de Parkinson ne figure pas dans les fameux tableaux professionnels, l’agriculteur s’est tourné vers le comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles d’Orléans, qui a émis un avis défavorable. Il saisit alors le tribunal des affaires de sécurité sociale de Bourges, qui finalement lui donne raison en mai 2006. Pour fonder sa décision, le TASS s’appuie sur un avis favorable émis par le CRRMP de Clermont-Ferrand, qui n’a manifestement pas fait la même lecture de la littérature scientifique disponible que son homologue d’Orléans.
À l’époque, Gilbert Vendé est le deuxième agriculteur atteint de la maladie de Parkinson à être reconnu en maladie professionnelle. Quatre ans plus tard, ils étaient « une dizaine », d’après les statistiques de la MSA fournies par le docteur Jean-Luc Dupupet. L’agriculteur berrichon a alors quitté son « pays d’origine » pour s’installer à Paris, où il travaille comme bénévole à l’association France Parkinson. « Pourquoi ?, a-t-il interrogé lors de la réunion de Ruffec. Tout simplement parce que dans la capitale je vis incognito, je suis libre ! Je serais dans ma campagne, on me montrerait du doigt. Je ne pourrais pas vivre… »
[1]Il faut noter que la couleur politique n’a rien changé à l’affaire : l’immobilisme des deux ministres de l’Agriculture concernés, le socialiste Jean Glavany (octobre 1998-février 2002) et le RPR Hervé Gaymard (mai 2002-novembre 2004), fut strictement identique.
[2] On estime qu’entre 1995 et 2003, la production française de miel est passée de 32 000 à 16 500 tonnes. Au même moment, un autre insecticide tout aussi toxique, le Régent de BASF, décimait également les abeilles. Il a été aussi interdit en 2005.
Notes du chapitre 6
[i] Fabrice Nicolino et François Veillerette, Pesticides, révélations sur un scandale français, op. cit., p. 56.
[ii] « Le gaucho retenu tueur officiel des abeilles. 450 000 ruches ont disparu depuis 1996 », Libération, 9 octobre 2000.
[iii] Pour plus de détails sur la carrière de Catherine Geslain-Lanéelle, voir Fabrice Nicolino et François Veillerette, Pesticides, révélations sur un scandale français, op. cit., p. 60.
[iv] Michael Alavanja et alii, « Health effects of chronic pesticide exposure : cancer and neurotoxicity », loc. cit., p. 155-197.
[v] Freya Kamel, Caroline Tanner, Michael Alavanja, Aaron Blair et alii, « Pesticide exposure and self-reported Parkinson’s disease in the Agricultural Health Study », American Journal of Epidemiology, 2006, vol. 165, n° 4, p. 364-374.
Photo: Catherine Marchal, deuxième à gauche
Extrait de Notre poison quotidien
Seuls contre tous
« J’avais toujours entendu dire qu’il y avait du benzène dans les produits phytos, a raconté Dominique Marchal lors de la rencontre de Ruffec, et j’ai pensé que je n’aurais pas de mal à obtenir le statut de maladie professionnelle. Ce fut une grave erreur ! » À ses côtés, sa femme Catherine avait opiné du chef, d’un air entendu. En effet, en décembre 2002, le couple adresse une demande de reconnaissance à la Mutualité sociale agricole en invoquant le tableau 19 des maladies professionnelles du régime agricole. La MSA classe le dossier sans suite, au motif que le benzène n’apparaît pas dans les fiches de sécurité des pesticides utilisés par le céréalier entre 1986 et 2002, soit la bagatelle de deux cent cinquante produits, dont il avait eu la bonne idée de garder les factures. Inutile de préciser que s’il avait été un « agriculteur bordélique », pour reprendre ses termes, il n’aurait eu que ses « yeux pour pleurer ».
Comme on l’a vu avec l’affaire de Paul François, les fabricants ne sont pas tenus de déclarer les adjuvants qui interviennent dans la formulation à moins de 7 % et, quand ils le font, c’est au mieux sous la vague appellation de « solvant aromatique » ou de « dérivé de produits pétroliers ». De plus, pour justifier sa décision, la MSA invoque un rapport établi par le docteur François Testud, médecin du travail et toxicologue au centre antipoison de Lyon, qui affirme que « les hydrocarbures pétroliers utilisés pour mettre en solution certaines matières actives sont exempts de benzène depuis le milieu des années 1970 ». Interrogé plus tard sur sa grossière « erreur » par L’Express, l’expert, qui une fois de plus fait le jeu de l’industrie, bottera en touche : « Il s’agit d’une imprécision, argumentera-t-il. J’aurais dû indiquer que le benzène n’était pas présent dans des proportions comportant un risque pour la santé[v]. »
Enfin, enfonçant le clou, la mutuelle souligne que l’activité professionnelle invoquée par Dominique Marchal, à savoir l’épandage de pesticides, ne fait pas partie de la « liste indicative des travaux susceptibles de provoquer la maladie », ainsi que stipulée dans la colonne de droite du tableau 19 : « Préparation et emploi des vernis, peintures, émaux, mastics, colles, encres, produits d’entretien renfermant du benzène. »
Devant le refus de la MSA, le couple Marchal décide de saisir le tribunal des affaires de sécurité sociale d’Épinal, qui nomme un toxicologue incapable de faire avancer le dossier car il butte toujours sur le même problème : l’absence de données concernant la composition exacte des pesticides utilisés. « J’étais découragé et je voulais tout abandonner, a raconté l’agriculteur lorrain. Mais ma femme ne voulait pas lâcher ! » Et comment ! Le récit de Catherine a littéralement bouleversé l’audience de Ruffec, tant il est incroyable !
D’abord, persuadée que le benzène est bien la cause de la grave maladie de son mari, elle décide de solliciter Christian Poncelet, sénateur des Vosges et président du Sénat, lequel s’adresse à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). Dans un courrier daté du 28 janvier 2005, sa présidente Marie Guillou refuse d’intervenir en arguant que « la composition intégrale des produits phytosanitaires est soumise au secret industriel[v] » ! Le lecteur a bien lu : la présidente d’un institut public, dont les liens avec les fabricants de pesticides sont un secret de polichinelle, refuse de venir en aide à un agriculteur malade en invoquant un « secret industriel » qui n’a d’autre justification que de protéger les intérêts privés de ces fabricants.
Mais Catherine effectivement ne lâche pas. Encouragée par l’avocate du couple, Me Marie-José Chaumont, elle décide de mener elle-même l’enquête. Munie des noms des molécules que son mari a utilisées et de… gants à vaisselle, elle fait le tour des fermes avoisinantes pour récupérer des échantillons qu’elle transvase minutieusement dans des pots à confiture. Elle parvient ainsi à récupérer seize « élixirs de mort ». Reste à les faire analyser. Plusieurs laboratoires refusent d’exécuter la délicate mission, mais la société Chem Tox d’Illkirch, dans la banlieue de Strasbourg, accepte[v]. « La moitié des pesticides analysés contenaient du benzène, a conclu Catherine Marchal, sous les applaudissements des participants de l’appel de Ruffec. À partir de là, nous savions que l’affaire était gagnée ! »
De fait, dans son jugement du 18 septembre 2006, le TASS des Vosges a classé le syndrome myéloprolifératif de Dominique Marchal en maladie professionnelle. Après Sylvain Médard, le technicien de la coopérative agricole picarde, il était le deuxième utilisateur de pesticides à obtenir ce statut. La décision courageuse du TASS lorrain a ouvert la voie pour d’autres paysans atteints de leucémies. D’après le docteur Jean-Luc Dupupet, quatre ans plus tard, quatre d’entre eux ont obtenu le statut de maladie professionnelle, comme Yannick Chenet, qui avait fait l’énorme effort de participer à la rencontre de Ruffec.
Photo : Caroline Chénet, veuve de Yannick Chénet, décédé en janvier 2011 d’une leucémie, reconnue comme une maladie professionnelle.
Extrait de Notre poison quotidien
Le témoignage de cet agriculteur qui exploite une ferme à Saujon (Charente-Maritime), comprenant soixante hectares de céréales et six hectares et demi de vignes pour la production de cognac, a une fois de plus bouleversé l’assistance. Après avoir développé une « leucémie myéloïde de type 4 » en octobre 2002, il subit « une greffe de moelle osseuse, qui n’était pas compatible à 100 % », a-t-il expliqué, avec une grande difficulté d’élocution. « Mon corps réagit contre le greffon et, aujourd’hui, je souffre d’une rétraction des tendons et de sclérodermie de la peau, sécheresse des yeux et plein d’autres problèmes… » Reconnu en maladie professionnelle en 2006, l’agriculteur touche certes une pension d’invalidité, mais doit continuer à faire tourner sa ferme et, pour cela, il a dû embaucher un salarié. « Toutes les économies que nous avions pu faire avant ma maladie ont été injectées dans l’entreprise pour tenter de la sauver, mais là, avec ma femme, nous sommes au bout du rouleau… J’aimerais savoir à quoi j’ai droit pour pouvoir m’en sortir[v]… »
« La seule chose que vous puissiez faire, a répondu en substance Me François Lafforgue, l’avocat de Paul François, c’est de porter plainte contre les fabricants pour obtenir une compensation financière qui vous permettrait de payer le salarié dont vous avez besoin. Ce n’est pas facile et l’issue est incertaine, mais plus vous serez nombreux à le faire, plus vous aurez la chance d’obtenir réparation du préjudice que vous avez subi. C’est ce qui s’est passé avec les victimes de l’amiante qui, en s’organisant et en portant systématiquement plainte, ont fini par être indemnisées… »
Photo: Jean-Marie Dion, atteint d’un myélome multiple (premier à droite)
Extrait de Notre poison quotidien
La première fois que j’ai entendu parler de cette pathologie, qui représente 1 % des cancers et dont les chances de survie sont très faibles, c’était à Ruffec, par la voix de Jean-Marie Desdion, un producteur de maïs venu spécialement du Cher. Accompagné de son épouse, il avait raconté son calvaire, qui a commencé en 2001 avec la rupture spontanée et brutale des deux humérus, suivie de la disparition de la moitié des côtes. Le diagnostic est sans appel : « Myélome multiple à chaînes légères. » Hospitalisé à l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu, le céréalier subit deux autogreffes de moelle osseuse, puis des traitements très lourds – chimiothérapie, radiothérapie et corticothérapie – à l’hôpital Georges-Pompidou. « Pour finir, a-t-il expliqué, j’ai reçu un don de cellules souches, qui m’ont été injectées dans une chambre stérile, après destruction totale de ma moelle osseuse. Ce fut un long processus, très éprouvant… Aujourd’hui, je vais mieux, mais d’un point de vue professionnel, je me retrouve dans une situation inextricable : j’ai entrepris les démarches pour obtenir le statut de maladie professionnelle et, en attendant, c’est très dur. En effet, j’ai touché des indemnités journalières pendant trois ans, comme c’est prévu par mon contrat d’assurance. Et puis après, plus rien… Le paradoxe, c’est que je ne rentre dans aucune case : normalement, après trois ans d’arrêt-maladie, on est soit mort, soit guéri. Comme je ne suis ni l’un ni l’autre, je dois travailler et faire tourner mon exploitation, ce qui est vraiment très difficile. »
Encouragé par son avocat, Me François Lafforgue – qui est aussi celui de Paul François –, Jean-Marie Desdion a décidé de porter plainte contre Monsanto. « Paul et moi avons beaucoup de choses en commun, a expliqué l’agriculteur du Cher avec un sourire. Comme nous sommes tous les deux producteurs de maïs, nous avons beaucoup utilisé le Lasso. La différence, c’est que lui a été victime d’une intoxication aiguë et moi d’une intoxication chronique. Pourtant, je suivais toutes les recommandations de la MSA, qui préconisait d’échelonner les traitements le plus possible dans le temps. En général, mes applications de Lasso duraient deux à trois semaines, à raison de deux ou trois heures par jour. C’était une erreur fondamentale… »
Je me souviens du sentiment de colère sourde qui m’a envahie quand j’ai entendu Jean-Marie Desdion raconter son histoire. En relisant les notes que j’avais prises ce jour-là, j’ai retrouvé une question soulignée de deux traits rageurs : combien sont-ils, aujourd’hui, à mourir de cancer sur les fermes de France et de Navarre ? Le saura-t-on jamais ? « À ce jour, une trentaine d’études épidémiologiques ont exploré le risque de tumeur cérébrale en milieu agricole et la majorité d’entre elles met en évidence une élévation de risque, de l’ordre de 30 % », écrivent Isabelle Baldi et Pierre Lebailly, deux spécialistes français de médecine agricole, dans un article publié en 2007, « Cancer et pesticides[v] ». Ils confirmaient ainsi les conclusions de la revue systématique canadienne, qui notait que parmi les tumeurs dites « solides », celle qui frappait le plus les agriculteurs était le cancer du cerveau.
Isabelle Baldi, qui travaille au Laboratoire de Santé travail environnement de l’université de Bordeaux, et Pierre Lebailly, du Groupe régional d’études sur le cancer de l’université de Caen (GRECAN), connaissent particulièrement bien le sujet, puisqu’ils ont participé à l’étude CEREPHY (comme tumeurs CÉRÉbrales et produits PHYtosanitaires), publiée en 2007 dans la revue Occupational and Environmental Medicine[v]. Conduite en Gironde, cette étude de cas-témoins a examiné le lien entre l’exposition aux pesticides et les maladies du système nerveux central : 221 patients atteints de tumeurs bénignes ou malignes, diagnostiquées entre le 1er mai 1999 et le 1er avril 2001, ont été comparés à un groupe de 422 témoins ne présentant pas les pathologies étudiées et tirés au sort sur les listes électorales du département (l’âge et le sexe ont bien sûr été pris en considération). Parmi les patients, dont l’âge moyen était de cinquante-sept ans, 57 % étaient des femmes ; et 47,5 % souffraient d’un gliome, 30,3 % d’un méningiome, 14,9 % d’un neurinome de l’acoustique et 3,2 % d’un lymphome cérébral.
Lors d’entretiens réalisés au domicile des participants ou à l’hôpital, les psychologues enquêteurs ont soigneusement évalué les modalités de l’exposition aux pesticides, en les classant par catégories : activité de jardinage, traitement des plantes d’intérieur, pulvérisation sur les vignes ou, tout simplement, résidence près des cultures traitées. Ils ont aussi noté les autres facteurs qui pouvaient contribuer à l’apparition de la maladie, comme les antécédents familiaux, l’utilisation d’un téléphone portable ou de solvants, etc. Les résultats sont sans ambigüité : les viticulteurs, qui utilisent massivement les « produits phytopharmaceutiques »[v] – comme j’ai pu le vérifier lors de ma visite au lycée agricole de Pézenas –, présentent un risque deux fois plus élevé d’être atteints d’une tumeur cérébrale (OR : 2,16) et trois fois plus élevé d’avoir un gliome (OR : 3,21). De même, les personnes qui traitent régulièrement leurs plantes d’intérieur avec des pesticides ont deux fois plus de « chance » de contracter une tumeur cérébrale (OR : 2,21).
Photos: Paul François qui vient de gagner son procès contre Monsanto (lire sur ce blog)
Photo: Denis Camus, atteint d’un lymphome non hodgkinien, reconnu en maladie professionnelle
je viens de découvrir ce blog et je vous remercie pour toutes ces informations. Je suis surpris de lire les commentaires de certains critiques assidus, qui ont des arguments étranges; les journalistes n’ont pas besoin d’avoir des doctorats dans toutes les disciplines qu’ils abordent! Cela ne sert à rien (c’est un autre métier). On leur demande de faire du reportage sur le terrain, de recouper les informations, et de nous raconter ce qu’ils ont vu. Je trouve choquant la manière dont certains critiques méprisent les paysans et la veuve indienne , victimes des OGM que MMR a rencontrés. Leur témoignage a plus de valeur que celui des pro OGM qui se bouchent les yeux et les oreilles pour nier la réalité. Malheureusement ce qu’elle raconte correspond à ce que rapportent les journalistes du New York Times ou les chercheurs de l’Université de New York (je suis professeur d’anglais). Encore une fois, merci, et continuez!
@ dali,
« . On leur demande de faire du reportage sur le terrain, de recouper les informations, et de nous raconter ce qu’ils ont vu. »
Mme Robin ne recoupe pas l’information. Elle ne rapporte que ce qui correspond à ses aprioris. Pire, elle ment et déforme les conclusions d’études pour les adapter à la défense de sa thèse.
« Je trouve choquant la manière dont certains critiques méprisent les paysans et la veuve indienne , victimes des OGM que MMR a rencontrés. »
Le mépris est du côté de Mme Robin qui exploite les suicides de ces gens pour illustrer sa thèse. C’est une méthode d’un cynisme écœurant.
« Leur témoignage a plus de valeur que celui des pro OGM qui se bouchent les yeux et les oreilles pour nier la réalité. »
Ce sont les anti-OGM qui nient la réalité. La réalité va à l’encontre du mythe qui voudrait que les paysans se suicident à cause du cotonnier Bt. Et cette réalité est implacable. Les surfaces cultivées en cotonnier Bt atteignent 10 millions d’ha en Inde cette année. Si les paysans se suicidaient suite à l’usage de ce type de cotonnier il est évident qu’ils ne seraient pas aussi nombreux à solliciter ledit cotonnier. 90% d’entre eux cultivent du cotonnier Bt. Ce qui est disponible au marché noir ce sont des semences de cotonnier Bt, pas des semences de cotonnier traditionnel. Étonnant n’est-ce pas? Si on suivait le mythe propagé ici, les paysans indiens devraient tout tenter pour échapper à la catastrophe et ils se battraient pour obtenir le sésame du cotonnier conventionnel ! Et bien non, c’est l’inverse qu’on observe ! Et plus que les chiffres des suicides, qui n’ont pas augmenté depuis l’arrivée du cotonnier Bt (en 2002), l’accroissement des surfaces suffit à démontrer que Mme Robin propage des légendes.
Curieux, ce commentaire de M./Mme Dali…
Où donc sont ces « arguments étranges » de « certains critiques assidus » ? Et qu’est-ce qui est « étrange » ? Où est-il suggéré, par lesdits « critiques », que « les journalistes … ont … besoin d’avoir des doctorats dans toutes les disciplines qu’ils abordent » ? Où donc est le mépris pour « les paysans et la veuve indienne » ?
Ces « paysans », sont-ce les membres de Phyto-victimes, de sorte que les « critiques assidus » feraient l’objet d’un procès en sorcellerie par anticipation ?
Voilà donc un visiteur nouveau-venu qui a pu se forger, trois heures après la mise en ligne de ce billet, son opinion sur les « commentaires de certains critiques assidus », sur le « témoignage … des pro OGM qui se bouchent les yeux et les oreilles pour nier la réalité », ainsi que sur « ce que rapportent les journalistes du New York Times ou les chercheurs de l’Université de New York ».
Voilà donc un professeur d’anglais – dont on ne saurait par principe remettre en cause la compréhension de l’anglais – qui trouve que ce que raconte Mme Marie-Monique « correspond à ce que rapportent les journalistes du New York Times ». Comme il a lu les billets précédents, il a dû se référer à « On India’s Farms, a Plague of Suicide »*. Or qu’y lit-on ?
« Whether it was debt, shame or some other privation that drove Mr. Shende to kill himself rests with him alone. But his death was by no means an isolated one, and in it lay an alarming reminder of the crisis facing the Indian farmer.
…
This year, waiting for a tardy monsoon, Mr. Shende sowed his fields three times with the genetically modified seeds made by Monsanto. Two batches of seed went to waste because the monsoon was late. When the rains finally arrived, they came down so hard that they flooded Mr. Shende’s low-lying field and destroyed his third and final batch. »
Difficile d’y trouver une confirmation des obsessions de Mme Marie-Monique Robin, qui attribue les suicides au cotonnier transgénique et passe sous silence les causes chroniques.
Cet article du New York Times date de septembre 2006. En 2006, le cotonnier transgénique occupait 3,8 millions d’hectares en Inde, sur un total de 8,7, soit un triplement par rapport à l’année précédente ; il était cultivé par 2,3 millions d’agriculteurs selon l’ISAAA**.
Voici également des chiffres sur la superficie cultivé (millions d’hectares) et le rendement (kg/ha)***
2000-01 8,576 278
2001-02 8,730 308
2002-03 7,667 302
2003-04 7,630 399
2004-05 8,786 470
2005-06 8,677 472
2006-07 9,144 521
Il serait faux d’attribuer l’augmentation des superficies et des rendements au seul cotonnier Bt. Mais tout de même, difficile de voir dans ces chiffres le « dramatique échec du coton transgénique de Monsanto ».
De plus, s’agissant de l’obsession anti-Monsanto de Mme Robin, il faut savoir que les premiers hybrides Bt ont été mis sur la marché par un franc tireur qui s’était procuré le matériel génétique par des voies discutables. En 2006, 42 hybrides Bt étaient recommandés pour la culture commerciale, et quatre événements étaient disponibles. Deux seulement(Bollgard I et Bollgard II) provenaient de Monsanto.
_______________
* …://www.nytimes.com/2006/09/19/world/asia/19india.html?pagewanted=all
** …://www.isaaa.org/resources/publications/briefs/35/executivesummary/pdf/Brief%2035%20-%20Executive%20Summary%20-%20French.pdf
*** …://www.cotcorp.gov.in/statistics.aspx#area
@ Albert L (comme Lâche)
« Mme Robin ne recoupe pas l’information. Elle ne rapporte que ce qui correspond à ses aprioris. Pire, elle ment et déforme les conclusions d’études pour les adapter à la défense de sa thèse. »
– Un peu facile comme argument n’est-ce pas Albert L (comme Lâche) ?
Et dis nous, pour quelle raison MM Robin aurait un e thèse à défendre ?. A-t-elle quelque chose à vendre ?
En revanche, un type comme toi, tu n’aurais pas quelque chose à vendre pour te comporter en type aigri qui vient dénigrer systématiquement l’auteur de l’excellente enquête » Le Monde selon Monsanto »,reconnue pour son sérieux dans le monde entier et qui dérange pas mal le businness des biotech ?
« Les surfaces cultivées en cotonnier Bt atteignent 10 millions d’ha en Inde cette année. Si les paysans se suicidaient suite à l’usage de ce type de cotonnier il est évident qu’ils ne seraient pas aussi nombreux à solliciter ledit cotonnier. 90% d’entre eux cultivent du cotonnier Bt. »
– Et en plus on persiste à mentir @ Albert L (comme Lâche) ?
– En Indes sans la corruption ultralibérale il n’y aurait PAS UNE SEULE semence OGM .
Les agriculteurs indiens cultivent les semences qu’ils trouvent sur le marché. Or , ta boite de bandit Monsanto s’est bien arrangée grâce à sa toute puissance financière, à faire en sorte qu’il soit impossible en Indes de trouver autre chose que ses semences OGM. Monsanto ayant acheté ses principaux concurrents semenciers Indiens .
Et c’est pareil, partout dans le monde. Les OGM, ne doivent leur « succès » qu’à la corruption et à la désinformation, C’est ce qui explique que ce « succès » est important dans les pays à faible taux de scolarisation ou ultralibéraux mais pas en Europe. En Europe, le nombre de pays cultivant des OGM ne cesse de baisser d’année en année, pour se limiter principalement à l’Espagne et le Portugal. Mais ces 2 pays, soumis à une forte pression de leur populations vont devoir abandonner eux aussi les OGM .
Cher Monsieur, je n’ai fait que lire les commentaires des deux derniers articles et le texte de MMR où elle donne de nombreuses références sur le suicide des paysans indiens (dont des articles du New York Times et du Washington Post). Mais peut-être critiquez-vous sans prendre la peine de lire. C’est l’impression que j’ai en lisant vos « remarques » qui sont injustifiées, au regard de ce que MMR écrit qui est toujours très précis et documenté. Voici, par exemple, ce qu’a écrit Berny qui, en plus d’être méchant, dit n’importe quoi.
Berny says:
28 février 2012 à 10:46
Mr/Mme Coco
Sachez que Mme Robin n’a strictement AUCUNE formation scientifique. Elle ignore tout de la toxicologie, l’épidémiologie, la pharmacologie, la chimie (aussi bien la biochimie que la chimie minérale), la génétique, la médecine….. cela saute aux yeux à chacune de ses interventions.
C’est la raison pour laquelle elle refuse tout débat avec des scientifiques et qu’elle est incapable de répondre aux questions qui lui sont posées.
Mme. Robin référence scientifique, c’est un peu comme Mireille Matthieu directrice de la NASA!
@ Dali,
« Cher Monsieur, je n’ai fait que lire les commentaires des deux derniers articles et le texte de MMR où elle donne de nombreuses références sur le suicide des paysans indiens (dont des articles du New York Times et du Washington Post). »
Comment expliquez-vous l’impasse qu’elle fait sur les études et articles ne correspondant pas à sa thèse, notamment les travaux de l’IFPRI ?
« Mais peut-être critiquez-vous sans prendre la peine de lire. »
M. Wackes Seppi a très précisément faite références aux écrits de Mme Robin et de l’article du New-York Times. Je prends note que vous n’avez pas répondu à ses remarques.
« C’est l’impression que j’ai en lisant vos « remarques » qui sont injustifiées, au regard de ce que MMR écrit qui est toujours très précis et documenté. »
Pourriez-vous expliquer en quoi ces remarques seraient « injustifiées » ? Mais puisque vous semblez aveuglément les thèses de mme Robin peut-être même pouvez-vous expliquer pourquoi les surfaces en cotonniers sont passées de 7,66 millions d’ha en 2002 à 12,19 millions d’ha en 2011? Comment expliquez que de plus en plus d’agriculteurs produisent du coton (Bt) si, selon la théorie de Mme Robin, celui-ci est une tel désastre ? Étonnant n’est-ce pas ?
Et vous pensez aussi que Minneapolis est la capitale du Minnesota ?
@ zeppe,
Je passe sur les invectives sans intérêts.
« Et dis nous, pour quelle raison MM Robin aurait un e thèse à défendre ?. »
Seule Mme Robin pourrait répondre à cette question. Je ne sais pas pourquoi Mme Robin ne fait pas correctement son travail de journaliste, je ne peux que le constater.
« A-t-elle quelque chose à vendre ? »
Des films et des livres.
« Et en plus on persiste à mentir @ Albert L »
Ce n’est pas un mensonge, c’est une petite erreur. En fait les surfaces dépassent les 12 millions d’ha dont plus de 90% en cotonnier Bt.
« Les agriculteurs indiens cultivent les semences qu’ils trouvent sur le marché. »
Nous somme d’accord. Et ils ont le choix entre plusieurs dizaines de fournisseurs et plusieurs centaines de variétés de cotonniers.
« Or , ta boite de bandit Monsanto s’est bien arrangée grâce à sa toute puissance financière, à faire en sorte qu’il soit impossible en Indes de trouver autre chose que ses semences OGM. »
Tout d’abord ce n’est pas « ma » boite, c’est une boite. Et je ne comprends pas comment aurait pu s’arranger pour que seul du cotonnier Bt soit disponible.
« Monsanto ayant acheté ses principaux concurrents semenciers Indiens. »
C’est une nouvelle très récente dans ce cas. A ma connaissance Syngenta, Pioneer, Nuziveedu, Rasi Seeds et quelques diainzes d’autres semenciers n’ont pas été rachetés par monsanto. Avez-vous des sources à fournir ?
« Et c’est pareil, partout dans le monde. »
Voulez-vous dire que monsanto a racheté toutes les compagnies semencières du monde ? e serait le deuxième scoop de la journée !
« Les OGM, ne doivent leur « succès » qu’à la corruption et à la désinformation, C’est ce qui explique que ce « succès » est important dans les pays à faible taux de scolarisation ou ultralibéraux mais pas en Europe. »
Le manque de succès des OGM en Europe n’est que la conséquence d’une impasse politique qui empêche les agriculteurs d’avoir accès à cette innovation. Par contre aux USA, Canada, Brésil, Argentine et d’autres, je ne vois pas en quoi la corruption (de qui?) pourrait avoir une quelconque influence sur le choix des agriculteurs, pas plus qu’en Espagne.
Mme Robin,
Dans votre billet ci-dessus « Maladie de Parkinson et Gaucho: le cas exemplaire de Gilbert Vendé » vous citez une étude de F.Kamel de 2006 parue dans » l’American Journal of Epidemiology »qui vous a convaincue » que l’exposition au Gaucho a accéléré le processus pathologique initié par les pesticides ».
– vos êtes convaincue mais il faut des preuves
– les mêmes auteurs ont publié une étude en janvier 2011 démontrant qu’un important biais dans l’évaluation de l’exposition aux pesticides diminuait drastiquement la puissance de l’étude que vous citez. http://oem.bmj.com/content/68/7/537.abstract
– Mr.Vendé a utilisé pendant des années des pesticides comme ceci: je cite » « Pendant des années, j’ai pulvérisé des dizaines de produits, a-t-il expliqué à Ruffec. J’étais certes enfermé dans une cabine, mais je refusais de mettre le masque à gaz, parce que c’est insupportable de passer des heures comme cela, on a l’impression d’étouffer. »
Comme Mr.Paul François, voilà une personne qui ne respecte pas les plus élémentaires règles de sécurité et qui en rend responsable le fabricant du produit qu’il répand.
Il est vrai que s’il avait mis son masque il n’aurait pas eu le plaisir et l’honneur de vous connaître.
@ Albert L (comme Lâche)
« Seule Mme Robin pourrait répondre à cette question. »
– Et tu as une petite idée toi ?
Je comprend qu’on fasse a promo des OGM si on en est fabricant, utilisateur , salarié ou actionnaire d’une boite qui les produit. Je ne comprend pas en revanche ce qui amènerait une excellente journaliste maintes fois primée pour l’excellence de son travail, qui est édité chez des éditeurs on ne peut plus sérieux, qui est régulièrement diffusée sur LA chaine la plus sérieuse qu’il soit, ARTE, à dire n’importe quoi ? Est ce que tous ces médias pourtant réputés des plus sérieux lui laissent autant d’espace tout en sachant que sont travail ne rimerait à rien ? Est ce que tous ces médias qui ont une image de sérieux prendrait le risque de laisser s’exprimer une fantaisiste ? Et pourquoi, toi qui sait mieux qu’elle , tu n’es jamais invité sur ARTE, F Inter, F3, ou sollicité par des maisons d’éditions sérieuses pour t’exprimer ? Parce que toi, tu n’es rien. Toi tu n’intéresse personne car tu n’as aucune compétence, et on est pas prêt de te lire ailleurs que sur un blog ou un forum, seuls espaces où tu peux raconter ce que bon te semble sans restriction.
« » A-t-elle quelque chose à vendre ? »
Des films et des livres. »
– On peut vendre des films et des livres en se cassant 10.000 fois moins la tête et sans avoir à rencontrer les plus grands scientifiques, économistes, politiques, toxicologues, ingénieurs agronomes du monde et faire autant de colloques, de répondre à autant de RV,avec les plus grandes écoles, association, personnalités….
Ton argument est stupide .
« »Les agriculteurs indiens cultivent les semences qu’ils trouvent sur le marché. »
Nous somme d’accord. Et ils ont le choix entre plusieurs dizaines de fournisseurs et plusieurs centaines de variétés de cotonniers. »
– Ils n’ont pas le choix et je t’ai expliqué pourquoi Il faudrait que tu arrêtes de radoter !
« C’est une nouvelle très récente dans ce cas. A ma connaissance Syngenta, Pioneer, Nuziveedu, Rasi Seeds et quelques diainzes d’autres semenciers n’ont pas été rachetés par monsanto. »
– Non mais ce sont également des producteurs d’OGMn et c’est tout.
« Voulez-vous dire que monsanto a racheté toutes les compagnies semencières du monde ? »
– Non. Dans les pays où il y a le choix, et où les gens ont étudié où ils sont bien informé, les OGM n’ont pas ce « succès ».
« Le manque de succès des OGM en Europe n’est que la conséquence d’une impasse politique qui empêche les agriculteurs d’avoir accès à cette innovation. »
– Le manque de succès des OGM en Europe ,vient du fait que les gens ont étudié, ils savent ce qu’ils font et ils tiennent à leur environnement. En Europe PERSONNE n’en veut des OGM. Les politiques sont obligés de suivre la volonté de 80% de leur concitoyens.
D’autre part, un agriculteurs ne produit pas pour SA consommation perso, mais pour NOTRE consommation. Nous ne voulons pas d’OGM, les agriculteurs n’ont donc AUCUNE légitimité pour les cultiver puisque , ce qu’ils cultivent est destiné à NOTRE consommation. C’estNOUS et NOUS seuls qui devons décider si oui ou non , nous devons cultiver des OGM. Un agriculteur n’a pas à choisir ce que l’on doit consommer.
Dernière chose : pourquoi ne réponds tu pas à mes question ?
Dis moi au moins une chose : pourquoi n’y réponds-tu pas ?
En quoi çà te dérange de me dire quel est ton métier et tes compétences et pourquoi tu es pro-OGM (ce qui est totalement différent que quelqu’un qui ne serait pas opposé aux OGM).
Je ne te demande pourtant pas de t’identifier ou de me donner tes coordonnés. Reste dans l’anonymat mais répond à mes questions et si, non , ait le courage de me dire pourquoi tu n’y répond pas ?
Cher Monsieur/Madame Dali,
Autrement dit, vous n’avez lu qu’un texte de Mme Marie-Monique Robin, et des commentaires qui vous ont déplu.
Vous n’avez pas lu, ni même parcouru, l’article du New York Times donné en lien et le texte du Center for Human Rights and Global Justice, et encore moins les textes que les « critiques assidus » ont cités en référence. Autrement dit, et pour vous retourner votre argument, « peut-être critiquez-vous sans prendre la peine de lire ».
J’observe du reste que nous, les critiques assidus, citons nos sources et déployons nos arguments. En fait, il s’agit d’arguments, non pas de supporters ou même de promoteurs d’une nouvelle technologie, mais d’observateurs qui appliquent les principes du doute scientifique.
Il est vrai que « ce que MMR écrit […] est toujours très précis et documenté ». Mais le problème est précisément que c’est essentiellement anecdotique, superficiel et, surtout, fondé sur des a priori.
Des a priori qui ne sont pas retenus, même par des sources grand public. Voici ce qu’écrit Wikipedia – peu suspect de connivence avec, disons, les capitalistes :
« GM crops
There have been claims of genetically-modified (GM) seeds (such as Bt cotton) being responsible for the farmer suicides.[25][26][27][28] A short documentary by Frontline (U.S. TV series) suggested that farmers using GM seeds promoted by Cargill and Monsanto have led to rising debts and forced some into the equivalent of indentured servitude to the moneylenders.[29]
A report released by the International Food Policy Research Institute in October 2008 provided evidence that the introduction of Bt cotton was not a major factor in farmer suicides in India.[30] It argues that the suicides predate the introduction of the cotton in 2002 and has been fairly consistent since 1997.[30][31] Other studies also suggest the increase in farmer suicides is due to a combination of various socio-economic factors.[32] These include debt, the difficulty of farming semi-arid regions, poor agricultural income, absence of alternative income opportunities, the downturn in the urban economy forcing non-farmers into farming, and the absence of suitable counseling services.[32][33] »
Le problème est aussi exprimé par errare humanum est, perseverare Robinum. On pourrait poser comme hypothèse, pour les besoins de la discussion, que Mme Marie-Monique Robin a été de bonne foi quand elle a écrit Le Monde selon Monsanto. Depuis, une bonne partie de ses thèses ont été réfutées directement (notamment sur les blogs mis à sa disposition) ou indirectement (par exemple par des études académiques ou autres) ou encore par l’évolution de la situation (par exemple par le fait que les producteurs de coton indiens ont quasiment tous adopté le cotonnier Bt et qu’il s’est développé un important trafic de contrebande vers le Pakistan). Mais Mme Marie-Monique Robin n’en a cure. Elle continue – obstinément – à propager sa thèse, en plus avec une extraordinaire paresse intellectuelle puis qu’il n’y a pas de mise à jour, hormis la citation de quelques textes trouvés au hasard et l’addition de quelques sophismes de plus.
Albert L, Wackes seppi vous nous soulez avec vos balivernes. Plus il y aura des gens comme vous, plus ça donnera envie aux gens de faucher des OGM. Mais bon, je comprends que vous devez justifier votre paie. C’est quoi votre boulot?
Ah oui, j’oubliais. Albert L, Wackes, Aatea et consorts, vos interventions présentent un avantage: ça donne l’occasion à des personnes comme Zeppe de répondre à vos arguments ineptes et de vous ridiculiser. C’est très pédagogique pour les néophytes. Au passage merci Zeppe pour ton oeuvre d’utilité publique.
@ Sylvie
» Mais bon, je comprends que vous devez justifier votre paie. C’est quoi votre boulot? »
– Je pense qu’ils sont plutôt actionnaires que salariés.
S’ils avaient été salariés il se seraient fait virer depuis longtemps car ces gens sont contreproductifs et il se pourrait qu’ils soient un jour les premiers responsables de la faillite de leur entreprise.
Ca y est ZEPPE a une copine si ça se trouve y vont faire des petits!!!!!
Berny, on t’a sonné? En plus tu es hors sujet.
Retourne servir tes maîtres les pollueurs gavés de fric.
« Et tu as une petite idée toi ? »
Comme je le mentionnais dans mon précédent commentaire, non, je ne sais pas. Je ne peux qu’émettre des hypothèses. Soit Mme Robin utilise son statut de journaliste pour alimenter son combat idéologique, ce qui est une erreur professionnelle, soit elle exploite l’idéologie anti-OGM à des fins mercantiles. Elle seule pourrait nous éclairer sur ce point.
« On peut vendre des films et des livres en se cassant 10.000 fois moins la tête (…) »
Mme Robin ne s’est pas « cassée la tête ». Pour cela il aurait fallu qu’elle fasse un travail d’investigation. Ce travail est absent de ses écrits. Elle s’est limitée à reprendre les mensonges des anti-OGM sans se poser de questions sur leur véracité.
« – Ils n’ont pas le choix et je t’ai expliqué pourquoi Il faudrait que tu arrêtes de radoter ! »
Non, vous n’avez pas expliqué pourquoi.
« Non mais ce sont également des producteurs d’OGMn et c’est tout. »
Cela devient intéressant. D’après Mme Robin, le cotonnier Bt serait un désastre. On est bien d’accord là-dessus ? Les paysans devraient donc se battre pour chercher des semences traditionnelles, n’est-ce pas ? Or, les compagnies qui se font une concurrence féroce dans ce secteur fourniraient toutes des OGM. Il y a là une contradiction inexplicable avec la thèse de Mme Robin.
« Le manque de succès des OGM en Europe ,vient du fait que les gens ont étudié, ils savent ce qu’ils font et ils tiennent à leur environnement. »
L’Espagne et le Portugal ne font pas partie de l’Europe ?
« C’estNOUS et NOUS seuls qui devons décider si oui ou non , nous devons cultiver des OGM. Un agriculteur n’a pas à choisir ce que l’on doit consommer. »
En tant que consommateur vous avez le choix d’acheter ce qui vous plait, tout comme l’agriculteur devrait avoir le choix de cultiver ce qui lui plait.
« Dernière chose : pourquoi ne réponds tu pas à mes question ?
Dis moi au moins une chose : pourquoi n’y réponds-tu pas ? »
Parce que votre question n’a aucun intérêt pour la discussion.
« En quoi çà te dérange de me dire quel est ton métier et tes compétences et pourquoi tu es pro-OGM (ce qui est totalement différent que quelqu’un qui ne serait pas opposé aux OGM). »
Je ne suis pas pro-OGM et mon travail n’a pas non plus d’intérêt pour la discussion.
Inutile de perdre du temps à répondre à Mr.Zeppe. Il ne cause qu’à sa nouvelle copine. C’est beau….
@ Berny
« Ca y est ZEPPE a une copine si ça se trouve y vont faire des petits!!!!! »
– C’est sûr qu’entre mec, çà ne risque pas de vous arriver , espèce de petit jaloux de Berny !!!
Fais gaffe Zeppe, c’est une faucheuse!
@ Albert « En tant que consommateur vous avez le choix d’acheter ce qui vous plait, tout comme l’agriculteur devrait avoir le choix de cultiver ce qui lui plait. »
NON, pas quand ce que cultive l’agriculteur menace la santé de tous ; pas quand l’industrie fait des pieds et des mains pour éviter les obligations d’étiquetage pour que le consommateur n’ait justement PAS le choix de manger ce qui lui plaît, comme c’est le cas aujourd’hui aux Etats-Unis avec le boeuf aux hormones ; pas quand l’industrie essaie d’imposer ses produits par les moyens les plus bas y compris l’influence des instances publiques et le lobbying le plus crasse.
Est-ce que tu es payé par un lobby ou par une entreprise ayant à voir avec les OGM ou la chimie?
Mme Sylvie
Ce que cultive l’agriculteur ne menace pas notre santé si j’en juge l’augmentation constante de l’espérance de vie
Les effets de l’agriculture pesticidée sur notre santé sont compensées par une assistance médicale plus efficace (voir le déficit de la sécu).
@ Albert L ( L comme Lâche)
« Soit Mme Robin utilise son statut de journaliste pour alimenter son combat idéologique… »
– Un combat idéologique çà sert à quoi à ton avis ? C’est juste pour des idées et pour passer le temps ?
Si l’on a des convictions, comme l’on eu avant MM Robin des gens comme Gandhi, Martin Luter king , Rosa Parks ou Amelia Boynton Robinson, c’est pour faire avncer une cause et non pour une gloire personnelle. Le combat idéologique c’est quelque chose de très très bien . La soumission, c’est con (et en plus çà rime!).
« Mme Robin ne s’est pas « cassée la tête ».
– tu es libre de le penser mais çà n’est pas ce que pensent des millions de gens instruits et pas du tout idiots .
« Or, les compagnies qui se font une concurrence féroce dans ce secteur fourniraient toutes des OGM. »
– Et oui, quand elle ne sont pas des filiales de Monsanto, elles savent que l’Indes est une proie facile .
« L’Espagne et le Portugal ne font pas partie de l’Europe ? »
– Ce sont les 2 derniers pays à cultiver des OGM et…pas pour longtemps. ces pays vont évoluer.ils sont un peu en retard.
« En tant que consommateur vous avez le choix d’acheter ce qui vous plait.
– Le consommateur lambda ne sait pas toujours que pratiquement TOUTE la viande, les produits laitier, les oeufs sont issus d’animaux nourri aux OGM. Et pourtant ils n’en veulent pas. C’est çà aussi l’arnaque aux OGM . Celui qui achète son jambon beurre le midi dans une boulangerie ou au comptoir d’un troquet n’as pas d’autre choix que de consommer des produits issu d’animaux nourri aux OGM. Et çà, Monsanto et l’agrobusiness le savent bien !
« »Dernière chose : pourquoi ne réponds tu pas à mes question ?
Dis moi au moins une chose : pourquoi n’y réponds-tu pas ? »
Parce que votre question n’a aucun intérêt pour la discussion. »
– Tu prétends qu’elle n’en a pas. Pour moi elle en a un et pour toi aussi sinon tu n’aurais pas peur de me répondre.
« Je ne suis pas pro-OGM et mon travail n’a pas non plus d’intérêt pour la discussion. »
– Pour moi il y a un intérêt car je n’ai jamais su m’expliquer comment on pouvait être pro-OGM (car tu l’es) sans avoir AUCUN intérêt à en cultiver.
Alors comme çà Albert L, en plus dêtre un lâche, tu es un trouillard ?
Pourquoi cette peur Albert L (come lâche) ? Je ne te demande pas ton identité, ni où tu habites , alors pourquoi cette peur de me dire quelle sont tes compétences et qu’est ce que tu vient faire ici ?
Tu as peur de quoi Albert L ? Que je sache la vérité ?
Comment peut-on débattre avec un type qui nous cache des infos ? Je n’ai RIEN de RIEN à te cacher moi. Pose moi TOUTES les questions que tu veux et je te réponds . je n’ai rien à cacher et je n’ai pas peur de toi .
Pourquoi es-tu incapable de faire de même ? Tu as peur ?
Une fois de plus , je ne veux rien savoir sur ton identité ou sur l’endroit ou tu habites. Je veux juste connaître tes compétences, ton métier et ta motivation?. Alors pourquoi cette trouille Albert ? Pourquoi ce besoin de me cacher la vérité ?
@ Berny : Même à admettre une « augmentation constante de l’espérance de vie » comme tu dis, ça te plairait toi de vivre de plus en plus longtemps en ayant un cancer ou une maladie neurodégénérative? Mais apprends qu’en fait l’espérance de vie commence à baisser dans les pays dits « développés » et notamment aux Etats-Unis, le royaume des OGM, des pesticides et de la bouffe de merde en général. Et surtout, « l’espérance de vie en bonne santé » est en constante diminution, et cela dans de nombreux pays européens. Vas voir les chiffres sur le site de l’INSEE et révise tes idées reçues.
@ Stanislas : Effectivement, comme tu le dis très justement, « les effets de l’agriculture pesticidée sur notre santé sont compensées par une assistance médicale plus efficace ». Mais est-ce normal?? D’un côté les pollueurs s’en mettent plein les poches, de l’autre côté la population paie le surcroît de frais de santé. Au nom de quoi on accepterait ça?? Profits privés, risques publics, comme disait l’autre.
Mais je pose quand même une question simple à tous ceux qui défendent les OGM et la chimie sur ce blog : vous ne connaissez pas, dans votre entourage, des cas de cancer de plus en plus nombreux? Ca ne vous étonne pas? Vous ne trouvez pas qu’il y a quelque chose qui cloche? Ca peut être dû à quoi, à votre avis, cette hausse effrayante des cancers? Faites abstraction un instant de votre travail de lobbyiste et posez-vous la question : ça peut être dû à quoi, la hausse des cancers et les disparités hallucinantes entre nos pays « développés » et ceux qui ne le sont pas?
Pour les motivations de Mme Marie-Monique Robin : …://www.ecolopedia.fr/?p=3423
Enfin, le militantisme n’empêche pas l’âpreté au gain. Et le militant qui a construit sa notoriété sur le mensonge et l’erreur éprouve les plus grandes difficultés à en sortir et préférera s’incruster dans le déni de réalité.
Mme Sylvie, vous pensez vraiment que le MON 810 aurait été autorisé, surtout dans une Europe aussi frileuse, s’il y avait eu le moindre doute sérieux sur la sécurité sanitaire ? Vous pensez réellement que notre gouvernement, si hypocondriaque, n’aurait pas utilisé un argument de santé humaine pour s’y opposer ?
Où est la menace pour la santé pour des cultures qui occupent maintenant, dans le monde, l’équivalent de trois fois la surface de la France ?
La seule menace, pour les OGM autorisés, c’est qu’ils rendent fou et qu’ils incitent certains à recourir à la délinquance pour imposer leur volonté. Et vous avez raison, Mme Sylvie : plus nous démonterons les arguments spécieux, plus les opposants farouches aux OGM seront incités au vandalisme. Mais, à l’inverse, plus nous démonterons ces arguments, plus nous inciterons ceux qui sont doués de raison à réfléchir.
De ce point de vue, démonter les mensonges et contre-vérités de Mme Marie-Monique Robin, c’est faire oeuvre de salubrité publique.
@ Wackes Seppi: Ouh la, vous faites des heures sup! J’espère que c’est payé. Mais dites-moi Madame ou Monsieur Wackes, vous n’avez pas l’impression qu’autour de vous, il y a de plus en plus de personnes qui ont un cancer? Les connaissances de vos collègues, les amis de vos amis (si vous en avez)? Ca pourrait être dû à quoi à votre avis?
Consultez le site de l’Institut National d’Etudes Démographique et vous apprendrez que l’esperance de vie en bonne santé augmente, que la durée moyenne de dépendance complète est inférieure à 1an, que l’espérance de vie aux Etat-Unis augmente.
La médecine n’est pas le facteur principal de l’augmentation de l’espérance de vie.
Apprenez que s’il n’y avait aucun cancer en France l’espérance de vie n’augmenterait que d’un an.
Apprenez et retenez que l’augmentation du nombre de cancer s’explique en grande partie par l’augmentation de la taille de la population, le vieillissement de celle-ci, un meilleur dépistage (prostate et sein) et une nette amélioration dans le recueil des données . En outre, il y a des cancers dont le nombre baisse: estomac, oesophage, col de l’utérus.
D’autre part ce n’est pas en comptant les cancers dans son entourage qu’on fait une étude épidémiologique. C’est de l’épidémiologie méthode Mme Robin que vous pratiquez ( elle n’a heureusement pas encore franchi les portes de nos facultés).
Vous trouverez toutes les références sur ce sujet abondamment traité dans ce forum à l’occasion de la parution du dernier chef d’oeuvre de la littérature scientifique « Notre Poison Quotidien » par Mme Robin(qui fume 20 cigarettes/jour).
Wackes Seppi says: « La seule menace, pour les OGM autorisés, c’est qu’ils rendent fou et qu’ils incitent certains à recourir à la délinquance pour imposer leur volonté. »
-> C’est tout à fait la description des délinquants Monsanto et Cie producteurs fous d’ogm condamnés par la justice pour mensonges et corruption.
@ Berny : Et les chiffres de l’INSEE sur la baisse de l’espérance de vie en bonne santé, vous vous asseyez dessus? Concernant les cancers, je ne vous parle pas du nombre total de cancers enfin! Vous prenez les gens pour des demeurés. Par ailleurs, c’est peut-être aussi à cause du vieillissement de la population que le taux d’incidence des cancers frappant les enfants augmente aussi?
Ecoutez, malgré tout ce que les caniches de l’industrie peuvent raconter et malgré toute la désinformation qu’ils peuvent instiller, malgré toutes les pressions qu’ils peuvent faire y compris au niveau politique (voir câbles diplomatiques révélés par Wikileaks sur les OGM, entre autres), les gens sentent bien qu’il y a un souci, ils ne sont pas cons. Pas un mois ne se passe sans que j’entende parler de jeunes de 40 ans morts d’une leucémie, déclarant un cancer du sein, se faisant opérer d’un cancer de la prostate. Les gens commencent à s’informer, le bouche à oreille se fait, le bio ne cesse de progresser. Les livres de Mme Robin y sont pour quelque chose. Vous, vous combattez pour quoi? C’est bientôt fini, les heures fastes des empoisonneurs qui commencent à se faire condamner…
Mme Sylvie
Vous affirmez que les cancers « sont de plus en plus nombreux » j’en déduis que leur nombre augmente, non?
Donnez-nous quelques références à l’appui de vos affirmations vous serez plus crédible.
Je constate les dégâts qu’une certaine littérature peut causer dans des cerveaux naïfs.
@ Sylvie
Berny te pose des question mais il serait préférable que tu lui demande d’abord qui il est, quelle compétence il a pour sembler savoir mieux que tout le monde, que cherche-til à défendre et…..et…..et..surtout POURQUOI ?
Sinon, tu va perdre ton temps en discutant inutilement pendant des siècles avec un anonyme qui n’a pas le courage de nous dire ce qu’il cherche exactement . Discuter avec un type en Burqua , je trouve que c’est pas le top de la franchise .
@ Zeppe : Rassure-toi, je ne comptais pas tenir le crachoir à Berny l’honnête, Berny l’indépendant, Berny le désintéressé. On se laisserait presque attendrir par tant d’intégrité de sa part et de celle de ses acolytes, c’est fait tellement finement et les ficelles sont tellement pas grosses. On sait tous pourquoi ces braves gens sont là : pour apporter au peuple ignare la bonne parole sur les bienfaits des pesticides et des OGM. Bon sang, c’est si beau que j’en ai la larme à l’oeil!
Madame Robin, le lien que vous avez mis dans votre article vers le site de Phyto Victimes ne marche pas à cause de la 1e parenthèse qui est accolée à l’adresse.
Mme Sylvie,
Il est clair que vous ne pouvez pas « tenir le crachoir » parce que vous n’avez aucun argument tangible à nous soumettre.
Vous êtes l’une des victimes naïve de la désinformation et des mensonges de Mme Robin et consorts.
Traiter vos contradicteurs d’idiot, lobbyistes, caniches de l’industrie….. c’est une chose, mais répondre aux remarques (polies) qu’on vous fait en est une autre qui apparemment n’est pas dans vos compétences.
Mais non Berny, moi j’ai dit que vous étiez intègre et désintéressé.
Alors comme ça, vous vous sentez visé par « caniche de l’industrie ». Pourquoi, vous bossez pour un producteur de pesticides et de semences par hasard?
Mme Sylvie,
Vous est-il à ce point difficile d’imaginer qu’on puisse faire autre chose dans la vie que suppôt de je sais quel marchands de pesticides ou semencier.
Ma carrière professionnelle est derrière moi et j’ai toujours été mon propre chef (sauf durant mes études).
Traitez -moi de ce qu’il vous plaît mais pensez à me présenter vos arguments.
@ Berny
« Vous est-il à ce point difficile d’imaginer qu’on puisse faire autre chose dans la vie que suppôt de je sais quel marchands de pesticides ou semencier. »
– Mais alors expliques-nous qu’est ce que çà peu bien te faire qu’on soit pour ou contre les OGM ou les pesticides?
Qu’est ce que çà peut bien te faire qu’on fauche les champs d’OGM puisque tu n’en a pas , tu n’en vends pas, et tu n’es pas actionnaire,ni salarié des boites qui les fabriquent ?
Donnes nous des explications Berny !
Est ce que je passe mon temps à soutenir l’élargissement de la période de la chasse si je ne suis pas chasseur ?
Berny : sache une fois pour toute que , tant que tu ne nous donneras pas une explication crédible à ton combat, le seul qu’on puisse imaginer c’est que tu as un intérêt financier à le mener. On peut se tromper, mais , si c’est le cas, donne nous cette autre explication. Pourquoi est-il si difficile de l’obtenir de TOUS ceux qui se conduisent comme toi ?
Pourquoi est-il impossible de savoir pourquoi vous vous acharnez à dénigrer MM Robin et à défendre les OGM ou les pesticides si en même temps , vous assurez ne pas être des lobbyistes. Dis nous franchement ce que tu es ! Pourquoi le cacher ?
Répondre à un monomaniaque ne fait qu’entretenir son délire.
« Répondre à un monomaniaque ne fait qu’entretenir son délire. »
– Normal , tu sais que tu es coincé mon bon Berny. Tu ne veux pas répondre car tu es bien un lobbyiste. Il n’y a pas d’autre explication . IL N’Y EN A PAS Berny. Tu comprends ? Cela fait des années que je pose cette question à TOUS ceux qui se comporte comme toi et, JAMAIS , oui, Berny, tu entends ? JAMAIS on a pu me trouver une autre explication.
Un type qui vient à longueur d’année, critiquer MM Robin et vanter les OGM, ne peut pas être autre chose qu’un lobbyiste.
Tu peux donc revenir éternellement comme un idiot sur ce blog Berny, mais tu ne seras jamais crédible. Et en plus , tu viens confirmer l’opacité qui règne autour des OGM et de leur business ! Bravo Berny ! Félicitation !
Merci, Monsieur Robin.
« Merci, Monsieur Robin. »
– Un peu médiocre comme réponse !
Tout le monde aura compris que sans une bonne dose d’opacité, les OGM, çà ne marche pas !
Je pense que madame Robin a eu une petite distraction, elle a oublié de me répondre, mais je pense qu’elle doit être totalement débordée, cependant, je suis persuadé qu’elle doit pouvoir me consacrer quelques minutes.
vous avez écrit
« De plus, des prélèvements réalisés par l’Ecole Technique Supérieure de Weihenstephan confirment que la toxine BT, loin d’être détruite par le système digestif des vaches, a été décelée dans le sang, le foie,la rate et les intestins des animaux. »
OUI ou NON?
Est-ce que l’Ecole Technique Supérieure de Weihenstephan a écrit dans sa publication?
« It was concluded that Cry1Ab protein is degraded during digestion in cattle. »
http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf049222x?prevSearch=It%2Bwas%2Bconcluded%2Bthat%2BCry1Ab%2Bprotein%2Bis%2Bdegraded%2Bduring%2Bdigestion%2Bin%2Bcattle&searchHistoryKey=
OUI ou NON?
pouvez-vous m’expliquer cette “incohérence”?
Bonjour!
A l’attention de la clique des zélotes pro-ogm:
Hahaha, très drôle, on retrouve la même meute de chiens enragés que sur d’autres espaces ouverts aux commentaires et consacrés aux ogm, la même horde de fanatiques prêts à tout et n’importe quoi pour pourrir le travail d’une journaliste qui vous dérange. Si vraiment elle mentait aussi éffrontément que vous le prétendez, eh bien, écrivez vous aussi un livre, sortez un film, bougez-vous le cul, plutôt que de diffamer, dénigrer, désinformer. Allez zou! Faites le à visage découvert, et pas derrière des pseudos. Dites qui vous êtes, si vous étes des scientifiques, des journalistes, des mafieux, allez-y exposez-vous, utilisez votre temps intelligement! Et arrêtez de pourrir le web, on a pas besoin de parasites de votre trempe, le monde est déjà assez con sans vous, abstenez-vous au minimum, par pitié!
Bonjour Madame,
Je suis très intéressée par votre parcours, pourriez-vous me donner une adresse où je pourrai vous écrire? Je mène un projet de sensibilisation au développement durable d’habitants volontaires dans le cadre d’un service civique. Echanger avec vous serait un plaisir et très enrichissant.
Cordialement
Un article de Sayer Ji (about the author) en anglais : Is Monsanto’s Weedkiller Compromising The Fertility Of The Soil?
“New research published in the journal Current Microbiology indicates that Roundup herbicide ( -) is having a negative impact on the microbiodiversity of the soil, including microorganisms of food interest, and specifically those found in raw and fermented foods.”
http://www.opednews.com/articles/Is-Monsanto-s-Weedkiller-C-by-Sayer-Ji-120307-719.html
On commence à comprendre la nocivité du glyphosate (pas si biodégradable que promis), et celle des adjuvants “neutres” du Roundup. Mais alors que ces produits sont de plus en plus présents tout autour de la Terre, ils y perturbent ou détruisent quantité de microorganismes essentiels à la vie du sol. La perturbation affecte toute la chaîne alimentaire, et donc les hommes, et menace la croissance de tous les organismes de la planète. Notamment celle du mycéllium, dont on ne perçoit pas encore toute l’importance pour l’écosystème.
…
En effet, la grande habilité de Marie-Monique Robin est de mener des enquêtes minutieuses, mais en gardant seulement les faits qui confirment sa thèse et en excluant tout ce qui pourrait la contredire.
J’ai hésité à faire un clic sur les commentaires, écoeurée par les critiques que j’avais pu lire des lèches-cul de l’industrie agro-chimique la dernière fois. Sans grande surprise (sic), elles sont toujours là, à polluer l’espace du blog, avec tout autant de véhémence que leurs auteurs polluent nos champs. Je remarque qu’ils déploient une bonne dose d’énergie dans la diffusion de leur propagande – combien seront-ils payé? Combien de temps passeront-ils dans une journée? Allez – on est curieux!
Ils affichent la même violence et la même peur dans leurs arguments que les climato-sceptiques. Je conseille au citoyen d’esprit critique de lire à ce sujet l’interview de Naomi Oreskes, publiée dans la rubrique Planète du Monde du 28/03/12.
De même que les climato-sceptiques, les attaquants de Mme Robin s’accrochent de manière désespérée aux derniers vestiges du modèle de l’agro-business, modèle condamné par les réalités de la crise du pétrole et du changement climatique – pour ne pas mentionner par les désastres sanitaires, démontrés par le professeur Pusztai, le CRIIGEN, et bien d’autres scientifiques prestigieux dont Mme Robin se sera faite la porte-parole.
Quoi qu’ils en soit, libre aux lobbyistes de continuer d’aboyer: dame Nature a actionné le compte à rebours de leur néo-libéralisme puant, voilà quelques décennies. Ils pourront tenter de jouer aux apprentis magiciens en essayant de dompter le climat, comme de coloniser les plantes: je suis confiante que leur arrogance sera chère payée.
Maintenant, à vous Mme Robin: MERCI de votre grand travail. Vous êtes une grande figure d’inspiration pour les jeunes générations, et je suis avec admiration votre parcours, tant en Amérique du Nord, du Sud, que cela soit dans le domaine de l’agro-alimentaire à l’échelle mondiale. Merci de continuer à nous nourrir des idéaux de la démocratie, à une époque
où le manque de journalistes et d’intellectuels engagés ne s’est, je crois, jamais fait plus cruellement sentir.
En vous envoyant du soleil d’Espagne « La vida entra por la boca », amitiés.
Bonjour,
je travaille pour ma part depuis quelques années pour l’industrie chimique après avoir poursuivi des études de chimie jusqu’au doctorat. Comme tout un chacun à notre époque, je me pose des questions sur l’impact des produits chimiques sur la planète et ses habitants animaux, végétaux et autres.
Je lis actuellement avec grand intérêt le livre de Mme Robin que je trouve fort instructif, il y a parfois quelques raccourcis dans le raisonnement mais dans l’ensemble les questions posées sont légitimes et les scandales mis à jour font froid dans le dos (Bon, je n’ai pas encore consulté les centaines de références citées et je ne sais pas si je m’y attèlerai un jour…). Par contre, comme beaucoup de salariés de l’industrie, je fais a priori confiance aux données toxicologiques fournies par les laboratoires, comme quand je lis une notice de médicament… J’espère donc qu’elles ne sont pas biaisées comme certains exemples du livre !
En lisant cela pour des produits officiellement très contrôlés, j’avoue avoir finalement plus de questions quant aux effets à long terme des produits cosmétiques pour lesquels très peu d’études tox sont nécessaires et qui ont une image exclusivement POSITIVE contrairement aux pesticides ou médicaments !
Que penser de la toxicité des crèmes antirides, gels douches et autres shampooings? Le pire à mes yeux étant les parfums puisqu’ils constituent l’exemple type d’exposition journalière à de faibles doses pouvant induire des cancers. Qui ne s’asperge pas de quelques centaines de microlitres d’eau de toilette chaque jour ? Or quand on sait que des dizaines de produits chimiques naturels ou synthétiques composent un parfum et l’énorme business de la parfumerie/cosmétique nous sommes en droit de nous poser des questions !
Mme Robin, comptez-vous également étudier ce vaste pan de l’industrie chimique dans une prochaine enquête ?
Merci Mme Robin d’essayer de nous ouvrir les yeux !
Cordialement,
G.