Message à Anton l’imposteur

Cher « Anton »,

Je vous informe qu’à compter d’aujourd’hui je supprimerai tous les messages comportant une attaque personnelle à mon encontre. Passe encore que vous agissiez dans l’ombre d’un pseudo, en faisant de la pub pour votre site dont on aimerait savoir qui le finance, mais je suis lasse de vos insultes. Ce faisant, je suis les recommandations de l’équipe de modérateurs d’ARTE qui très justement a trouvé que vous passiez régulièrement les bornes de la bienséance. Je note simplement qu’à cours d’arguments, vous tombez régulièrement dans l’injure: celle-ci n’a pas de place sur mon Blog, vous avez le vôtre pour cela.

Cordialement,

Marie-Monique Robin

Ryuujin est de retour!

Je suis heureuse de voir qu’après avoir disparu de mon Blog pendant plus de trois mois, Ryuujin est de retour, pour soutenir son collègue Anton!
Je copie le commentaire que j’avais mis en ligne en mai dernier:

« Un internaute qui connaît « Ryuujin » m’a envoyé de précieuses informations sur ce jeune homme qui ne cesse d’attaquer mon travail , en reconnaissant qu’il refuse de lire mon livre, et dont je soupçonne qu’il n’a pas vu non plus mon film.
Je le copie et j’invite mes lecteurs à consulter les sites qui confirment l’identité de « Ryuujin » qui semble n’avoir rien à d’autre à faire que de me dénigrer en participant activement au « marketing viral » pratiqué par Monsanto (voir mon film ainsi que les posts où je retrancris les parties de mon livre concernant cette pratique de désinformation).

« Je connais un peu Gabriel Hmimina pour avoir fréquenté la « liste zététique » de l’Observatoire Zététique de Grenoble l’année dernière.
– Pour l’identité.
Vous pouvez aller voir sur cette page, je n’ai pas trouvé plus clair, c’est sur la liste du « forum zététique », un autre courant zététique:

Les zététitiens combattent ce qu’ils appellent les pseudo-sciences, seulement à critiquer la diabolisation ils en viennent au même résultat en « charlatanisant» les « gourous » des pseudo-sciences.
Ce post sur un autre forum dans lequel un « Ryuujin » reconnaît être Gabriel, le 3 octobre au soir.

Il y a aussi cette page qui vous parlera plus qu’à moi , sur le coton BT en Inde.

Une photo, pour le plaisir de mettre un visage sur un nom.

C’est un jeune agronome talentueux, apparemment plus « environnementaliste » que spécialiste des OGM :
« l’agronomie, c’est également l’environnement, et c’est la voie que je prends.»

le 26 avril 2007 à 20h56 sur ce forum, avec le même pseudo:

Son blog de jeune chercheur en Guyane, pour le connaitre un peu mieux:

Merci pour votre travail sur Monsanto, en faisant cette petite recherche, je me
rends compte du côté titanesque d’un tel travail, nous nous rapprochons d’une
vérité difficile, gardons nos nerfs, et respirons un bon coup. »

Il va sans dire que j’arrête là mon « dialogue » avec ce jeune zététicien car c’est une pure perte de temps. »

Je suis de nouveau invitée au Canada

La décision de Monsanto d’arrêter la production de l’hormone de croissance laitière a provoqué beaucoup de remous au Canada où je suis invitée pour trois nouvelles journées marathon les 16, 17 et 18 septembre.
Ma nouvelle visite est coordonnée par les sociologues Louise Vandelac, chercheuse au Cinbiose (Centre de recherche interdisciplinaire sur la biologie, la santé, la société et l’environnement de l’Université de Québec) qui a préfacé l ‘édition canadienne de mon livre et Pierre Beaudet (Université d’Ottawa) , en collaboration avec Greenpeace, l’Office national du film canadien (ONF) et Stanké, mon éditeur canadien.
Je rappelle que j’avais déjà été au Québec en mai dernier pour lancer le film en salle (10 000 entrées à ce jour, ce qui est un très bon résultat pour un documentaire au Québec) et le livre (6500 exemplaires vendus, également un très bon résultat).

Voici comment Louise Vandelac présente à ses partenaires l’objectif de ma nouvelle visite qui coïncidera avec le lancement du DVD en français et anglais au Canada:

« Cela tournera autour d’une demande de révision en profondeur de tout le processus réglementaire des OGM au Canada. Le livre et le film de Marie-Monique Robin montrent en effet avec éloquence qu’il n’y a jamais eu d’évaluation rigoureuse des OGM et quand on voit l’ancien ministre américain de l’agriculture avouer qu’on a procédé trop rapidement sans toutes les études nécessaires et qu’il a lui-même été soumis à de très nombreuses pressions, un telle demande s’impose d’elle-même…

On soulignera aussi sans doute que c’est grâce au travail attentif de 3 chercheurs de Santé Canada, par ailleurs congédiés pour ce fait d’arme…( on n’en est pas à un paradoxe près…) que le Canada a pu éviter de doper les vaches à la STbr (somatotrophine bovine recombinante) et que l’Europe a refusé la BST. Il est vrai que le film et le livre de Marie-Monique Robin qui consacre un brillant chapitre à ces questions a sans doute joué également dans le tout récent retrait du marché américain de la BST par Monsanto après 10 ans de diffusion approuvée par la FDA. »

Pour ces trois journées marathon, sont prévues de projections débats devant le Congrès d’Ottawa, les chercheurs et étudiants de l’université d’Ottawa et de Montréal, une rencontre avec des chefs d’entreprises, des émissions de radio et télé (dont à Tout le monde en parle).

Des internautes m’ont demandé ce qui avait bien pu justifier l’ incroyable décision de Monsanto d’arrêter la production de l’hormone transgénique. Parmi les raisons invoquées, il y a la pression des actionnaires, l’existence possible d’une étude montrant les effets néfastes du lait provenant des vaches piquées à l’hormone, l’annonce récente par Starbucks, la grande chaîne de distribution des Etats Unis de n’utiliser dans ses cafés que du lait naturel, et, bien sûr, les campagnes réalisées par les associations de consommateurs.

Je joins le communiqué de Greenpeace Canada annonçant cette victoire dont on n’a pas fini de parler: je rappelle que d’après des estimations concordantes, la moitié des vaches américaines sont actuellement piquées à l’hormone et que le jour où elles cesseront de l’être, les malheureuses bêtes seront victimes de ce qu’on appelle « le crack de la vache »: en manque de la drogue, elles s’effondreront comme des loques et devront être envoyées à l’abattoiroù elles finiront en hamburgers (à moins que la Food and Drug Administration décide que leur viande n’est pas consommable, ce qui d’un point de vue sanitaire serait tout à fait logique …)

Montréal, le 08 août 2008.
Les pressions provenant de partout dans le monde ont forcé Monsanto d’annoncer qu’elle se retirait de la fabrication de l’hormone somatotrophine bovine recombinante (STbr), une substance génétiquement modifiée destinée à rendre les vaches laitières plus productives.

La décision de Monsanto d’abandonner l’hormone STbr aux États-Unis survient après que les consommateurs de nombreux pays et les marchés internationaux eurent exprimé leur opposition au lait produit avec une hormone de croissance génétiquement modifiée. Des entreprises comme Safeway, Starbucks et Kraft ont récemment annoncé qu’elles retiraient le lait produit avec l’hormone STbr aux États-Unis. Le lait et les fromages faits avec l’hormone SBbr ont été interdits au Canada et en Europe depuis une dizaine d’années. Cette décision par Monsanto réduira les importations d’aliments transformés contenant des produits laitiers STbr, comme la crème glacée et les aliments pour bébé que les consommateurs d’ici achètent.

« C’est une grande victoire pour les consommateurs des États-Unis, du Canada et au Québec », constate Éric Darier, le directeur de Greenpeace au Québec. « Le rejet soutenu et massif du lait à la STbr souligne encore davantage la nécessité d’instaurer l’étiquetage pour tous les aliments OGM. »

C’est une deuxième défaite de Monsanto sur l’hormone STbr cette année. L’entreprise n’a pas réussi à contrecarrer le rejet des consommateurs et a perdu la bataille dans plusieurs États américains qui ont approuvé l’étiquetage du lait sans hormone STbr.

La STbr a été bannie au Canada en 1998 après que des scientifiques eurent publiquement fait part des inquiétudes que soulevait l’hormone concernant la santé publique et la sécurité alimentaire. Parmi les préoccupations sanitaires soulevées, mentionnons : l’apparition de phénomènes de toxicité chez les vaches comme la mastite, une contamination accrue du lait par le pus et les antibiotiques, et des concentrations plus élevées d’un agent cancérigène, l’IGF-1. Les autorités américaines ont autorisé la STbr en 1993.

« Si ce genre d’aliments était sécuritaire, Monsato poserait des étiquettes “fait avec des OGM” sur chacun de ses produits. Au lieu de cela, l’entreprise fait tout ce qu’elle peut pour empêcher le consommateur de savoir ce qu’il mange. Mais la stratégie de Monsanto va finir par se retourner contre elle lorsque les consommateurs commenceront à mettre en doute l’innocuité des aliments OGM pour la santé et l’environnement » soutient Éric Darier.

Précision!

Je dois corriger une erreur qui s’est glissée dans le texte que j’ai écrit hier soir tard: d’après des estimations concordantes c’est la moitié des grands troupeaux laitiers américains (ceux qui comptent plus de 5OO têtes et sont situés principalement en Californie), très exactement 54% de ces usines à lait, qui piquent leurs vaches à l’hormone. Et pas la moitié des vaches comme je l’ai écrit! En conséquence, on estime que 23% des vaches sont piquées à l’hormone: ces chiffres sont ceux fournis par l’USDA (ministère de l’agriculture) en 2003:

Les chiffres fournis par l’article du New York Times datent de 1994, c’est à dire six mois après l’introduction de Posilac.

Pour le consommateur, cela ne fait d’ailleurs pas de différence: l’étiquetage du lait étant interdit, il n’y a pas de ségrégation des filières, et le lait issu de l’hormone transgénique est donc mélangé au lait naturel dans les circuits de distribution. Le seul moyen d’échapper au lait POSILAC, c’est donc d’acheter du lait bio , qui jouit d’un label autorisé … En d’autres termes: on n’a pas le droit d’écrire « lait sans rBGH » (lire mon livre), mais on peut écrire « lait bio » (à condition de respecter tout le carnet des charges lié à la production du lait bio, qui concerne notamment l’élevage des vaches).

Par ailleurs, à moins d’être payé pour faire de la propagande comme certains de mes détracteurs attitrés (Anton décidément me fait trop d’ honneur!), personne n ‘est dupe: certes, la firme Monsanto a annoncé qu’elle recherchait un repreneur pour son activité POSILAC, mais c’est bien sûr une manoeuvre de diversion: quelle entreprise va se risquer à racheter une activité tellement controversée que même le géant Starbuck (après bien d’autres) a décidé de rejeter le lait issu des troupeaux piqué?

J’étais encore hier aux Etats Unis où la campagne contre l’hormone de croissance bat son plein:

Gageons que les repreneurs vont effectivement se bousculer au portillon!!

J’informe Anton que dorénavant je supprimerai les messages où il m’accuse de mensonges, car c’est tout simplement diffamatoire. Pour le reste, je le laisse volontiers écrire sa prose qui eût réjoui l’auteur des « Précieuses ridicules »!

Les faucheurs fauchent du … Maïs interdit

Je transmets une dépêche AFP concernant la destruction par des faucheurs volontaires de champs de maïs 810 dont la culture est interdite depuis février 2008. Je rappelle que c’est grâce à la contamination clandestine organisée que Monsanto a pu imposer ses OGM au Paraguay et Brésil…

©AFP / 15 août 2008 16h47

POITIERS – Une centaine de faucheurs volontaires, emmenés par José Bové, ontdétruit vendredi dans la Vienne deux parcelles de maïs OGM présentées comme
du MON810, dont la culture est officiellement interdite en France, aconstaté un correspondant de l’AFP.
Cette opération s’est déroulée sans incidents en milieu de journée àproximité de la centrale nucléaire de Civaux, à une trentaine de km ausud-est de Poitiers, sous la surveillance d’une dizaine de gendarmes qui ne
sont pas intervenus, se bornant à prendre des photos.
Les militants anti-OGM ont d’abord fauché un champ de 3.000 m2 sur lacommune de Civaux, à proximité immédiate de la centrale, « une des parcelles les plus sécurisées de France », a affirmé M. Bové. Ils ont ensuite détruit
une parcelle de 2.000 m2 sur la commune voisine de Valdivienne.Selon les faucheurs, le maïs détruit était de type MON810, une espèce dont
la culture est officiellement interdite en France depuis février 2008.
M. Bové a affirmé que les militants anti-OGM étaient « plus que jamais à l’heure de la mobilisation et de la poursuite du combat contre toutes les formes d’OGM, et pour le droit des citoyens à la biodiversité ».

Eli Lilly rachète l’activité Posilac: pour en faire quoi?

La société Elanco, filiale d’Eli Lilly, a racheté l’activité Posilac de Monsanto pour 3OO millions de dollars. L’hormone reste donc officiellement au sein de la famille. Comme je l’explique dans mon livre, dans les années 1970, trois sociétés, autres que Monsanto, sont parvenues à fabriquer l’hormone de croissance laitière: Elanco, Upjohn et American Cyanamid. Finalement, seule la firme de Saint Louis était restée en ligne, même si Elanco/ Eli Lilly avait obtenu le droit de distribuer le produit grâce à une licence.
L’affaire reste à suivre, car comme l’indiquent les observateurs « les termes de la transaction n’ont pas été révélés ».
Cette histoire ressemble étrangement à une autre survenue une dizaine d’années plus tôt: lorsque, pour se refaire une virginité et échapper aux procès annoncés, Monsanto a « cédé » sa division chimique à Solutia qui a hérité du « paquet » empoisonné des PCB. Cela dit, cela n’a pas empêché Monsanto d’être lourdement condamné lors du procès d’Anniston (cf mon film et livre). Quant à Solutia, elle a fait faillite…

A suivre donc!