« De vous à moi », février 2007

Un internaute m’a fait parvenir un nouvel exemplaire de la lettre « De vous à moi », adressée par Monsanto à ses clients, et datée de février 2007.

Je laisse le soin aux lecteurs d’apprécier la teneur de ce courrier qui ressemble étrangement à ceux envoyés par des Organisations non gouvernementales (ONG) lorsqu’elles décident de mobiliser leurs militants pour une cause…

En raison du format, j’ai dû la scanner en trois parties. J’ai écourté la longue liste des destinataires (avec fax et E mail) à qui Laurent Martel, « le directeur de la région commerciale pour la France et le Maghreb » recommande d’adresser la pétition…

« Buridan » et les « pères fondateurs » (2)

En me baladant sur le forum , ouvert par ARTE sur mon film, je suis tombée sur un papier rédigé par un certain « Buridan » et mis en ligne par les « Pères fondateurs », qui se présentent comme des « Libéraux conservateurs européens ».

Je ne m’étendrai pas sur le profil politique des « pères fondateurs », estimant que le lecteur est assez grand pour vérifier lui-même, mais je répondrai point par point, comme pour l’AFIS, aux déformations et manipulations qui caractérisent cette analyse de mon documentaire, car je trouve qu’elles sont exemplaires des procédés de désinformation utilisés par ceux qui , ne sachant pas comment attaquer les révélations qui constituent le coeur de mon enquête, bottent en touche ou essaient de semer le doute « par la bande ».

Comme pour l’AFIS, je vais donc décliner mes réponses en plusieurs messages, en me basant sur des extraits de mon livre, qui, bien sûr, apporte de nombreuses informations complémentaires au film, car les téléspectateurs de bonne foi ont bien compris qu’on ne peut pas tout dire dans un film, sauf à faire trois heures, ce qui n’est malheureusement pas possible.

Cela étant posé, je ne dis pas que le livre est supérieur au film : ce sont deux outils complémentaires, le livre permettant au téléspectateur curieux, et particulièrement sensible aux sujets qu’abordent le film, d’en savoir plus.

Je dois dire que pour une journaliste, c’est un grand privilège de pouvoir décliner son travail sur deux supports aussi différents (et encore une fois complémentaires) que sont la télévision et l’édition.

Enfin, pour les visiteurs de mon blog, qui n’ont pas les moyens d’acheter mon livre, je suis ravie de pouvoir leur livrer des extraits de ce que j’ai écrit, en espérant que cela éclairera leur chandelle.

Je passe volontairement sur le ton ironique de la (longue) introduction où l’auteur semble se faire plaisir en ridiculisant ma méthode de travail, et notamment mon utilisation d’Internet comme source primaire d’informations.

Je rappelle que si j’ai choisi de mettre en scène mon enquête, c’est précisément pour que chaque téléspectateur puisse éventuellement consulter les documents que j’ai trouvés, comme les dossiers confidentiels internes de Monsanto.

Ce que d’ailleurs « Buridan » a manifestement fait, grâce à mon travail !

Sauf qu’il travestit le contenu de ces documents.

Je redonne (cf. mon message sur les PCB, dans la rubrique « Qui est Monsanto » ?) l’adresse du site où le lecteur anglophone pourra retrouver la plupart des documents déclassifiés de Monsanto concernant les PCB, mis en ligne par le Environmental Working Group de Washington, après l’arrangement à l’amiable où Monsanto a dû payer 70O millions de dollars de dommages et intérêts aux habitants d’Anniston.

Voici l’extrait 1 du papier de « Buridan »:

Si l’on avait pu examiner de près la note confidentielle du 2/10/69 on aurait pu lire : « In addition to the above, Monsanto has provided samples of the Aroclors to 30 to 40 other governemental and university laboratories or scientists », ce qui contredirait la thèse d’une entreprise refusant de communiquer la moindre information.
Le document du 16/02/70 qui contient la phrase « We cann’t afford to lose one dollar of business » est un document adressé aux commerciaux pour leur indiquer comment expliquer aux clients le retrait des composants Aroclor des produits Pydrauls. Replacée dans son contexte, la phrase «scandaleuse», signifie en fait : «Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un seul client».

Quel amalgame !!
Pour atténuer l’effet dévastateur de la « pollution letter », « Buridan » croit bon d’exhiber un extrait d’un autre document, sorti d’un chapeau !

Je mets en pièce jointe la fameuse « pollution letter ».
Il faut bien comprendre le contexte : nous sommes au début des années 1970, des informations alarmantes sur la toxicité des PCB (commercialisés par Monsanto sous la marque Aroclor) circulent un peu partout (ils seront finalement interdits aux Etats Unis en 1977).

Or, ils sont partout, car ils sont utilisés, à des concentrations plus ou moins fortes, dans toute une gamme de produits fabriqués par Monsanto (dont PYDRAUL).

Le courrier est donc adressé aux commerciaux pour leur donner des consignes de communication, face aux inquiétudes de leurs clients :

« Vous trouverez ci-joint une liste de questions et réponses qui peuvent être posées par nos clients qui recevront notre lettre concernant l’Aroclor et les PCB. Vous pouvez répondre oralement, mais ne donnez jamais de réponse écrite »…

Poussée par l’administration américaine , qui commence enfin à réagir, la firme de Saint Louis a été contrainte de retirer ses PCB – l’Aroclor 1254 et l’Aroclor1260- de la gamme des produits PYDRAUL (des fluides hydrauliques) , car elle a trouvé des « produits de remplacement » …

Pour autant, la firme n’a pas décidé d’arrêter la commercialisation de l’Aroclor 1254 ni de l’Aroclor 1260 , hautement toxiques, car comme l’explique l’auteur :

« Nous n’avons pas de produits de remplacement pour Aroclor 1254 et Aroclor 1260 ; nous allons continuer à fabriquer ces produits. Cependant, nos clients devront juger par eux même s’ils en continuent l’usage.
Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un dollar de ventes. Notre capacité à discuter de ce sujet avec nos clients constituera un facteur décisif dans notre succès ou notre échec à conserver notre niveau actuel de business. Bonne chance ».

En d’autres termes : « tant que nous n’aurons pas trouvé de produits de remplacement, nous continuerons à vendre nos PCB, même si nous savons qu’ils sont toxiques. Et surtout, ne laissez aucune trace écrite de ce que vous dites à vos clients, au cas où tout cela tournerait mal »…

En attendant, je serais ravie de rencontrer M. »Buridan » (ou Mme?) qui vole au secours de Monsanto de manière aussi grossière…
Chiche!

« Buridan » et les « pères fondateurs » (1)

Extrait 1:

Je retranscris ici un extrait de mon livre qui raconte, à partir des documents confidentiels aujourd’hui déclassifiés de Monsanto, comment la firme a « caché pendant des décennies » pour reprendre le titre d’un article du Washington Post paru au moment du procès d’Anniston.

EXTRAIT:

À dire vrai, il y a quelque chose que je comprends toujours mal et qui n’a cessé de me tarauder pendant toute mon enquête : comment des êtres humains comme moi peuvent-ils consciemment courir le risque d’empoisonner leurs clients et l’environnement, sans penser un instant qu’eux-mêmes, ou leurs enfants, seront peut-être victimes de leurs négligences (pour employer un terme mesuré) ?
Je ne parle même pas d’éthique ni de morale, concepts abstraits étrangers à la logique capitaliste. Je pense tout simplement à l’instinct de survie : les responsables de Monsanto en seraient-ils dépourvus ?
« Une entreprise comme Monsanto est une planète à part, m’explique Ken Cook, le président du Environmental Working Group de Washington qui avoue avoir été traversé par les mêmes questions. La recherche du profit à tout prix anesthésie les esprits tendus vers un seul objectif : faire de l’argent. »

Et d’exhiber un document qui résume à lui seul ce mode de fonctionnement. Intitulé « Pollution Letter », il est daté du 16 février 1970. Rédigée par un certain N.Y. Johnson, qui travaille au siège de Saint-Louis, cette note interne est adressée aux agents commerciaux de la firme pour leur expliquer comment répondre à leurs clients, alertés par les premières informations publiques sur la dangerosité potentielle des PCB :

« Vous trouverez ci-joint une liste de questions et réponses qui peuvent être posées par nos clients qui recevront notre lettre concernant l’Aroclor et les PCB. Vous pouvez répondre oralement, mais ne donnez jamais de réponse écrite. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un dollar de business. »

Ce qui est absolument vertigineux, c’est que Monsanto savait que les PCB représentaient un risque grave pour la santé dès 1937. Mais la société a fait comme si de rien n’était, jusqu’à l’interdiction définitive des produits en 1977, date de fermeture de son usine de Krummrich, à Sauget, dans l’Illinois (le deuxième site de production de PCB de Monsanto, situé dans la banlieue est de Saint-Louis).
En effet, en 1937, le docteur Emett Kelly, qui dirige le service médical de Monsanto, est convié à une réunion à l’université de Harvard, à laquelle participent également des utilisateurs de PCB comme Halowax et General Electric, ainsi que des représentants du ministère de la Santé.
Au cours de cette rencontre, Cecil K. Drinker, un scientifique de la vénérable institution, présente les résultats d’une étude qu’il a menée à la demande de Halowax : un an plus tôt, trois ouvriers de cette entreprise étaient morts après avoir été exposés à des vapeurs de PCB, et plusieurs avaient développé une maladie de peau extrêmement défigurante alors inconnue, que l’on baptisera plus tard la « chloracné ».
Je reviendrai dans le chapitre suivant sur cette pathologie grave caractéristique d’une intoxication à la dioxine, qui se traduit par une éruption de pustules sur tout le corps et peut perdurer pendant plusieurs années, voire ne jamais disparaître.

Affolés, les dirigeants de Halowax avaient alors demandé à Cecil Drinker de tester les PCB sur des rats. Les résultats, publiés dans le Journal of Industrial Hygiene and Toxicoloy, furent sans appel : les cobayes avaient développé des lésions très sévères au foie.
Le 11 octobre 1937, un compte rendu interne de Monsanto constate, laconique :

« Des études expérimentales conduites sur des animaux montrent qu’une exposition prolongée aux vapeurs d’Aroclor provoque des effets toxiques sur tout l’organisme. Un contact physique répété avec le liquide Aroclor peut conduire à des éruptions cutanées de type acné. »

Dix-sept ans plus tard, le problème de la chloracné est l’objet d’un rapport interne d’une technicité qui fait froid dans le dos :

« Sept ouvriers travaillant dans une usine qui utilise l’Aroclor ont développé la chloracné », rapporte un cadre de Monsanto, lequel, sans s’émouvoir, précise : « Des tests mesurant la qualité de l’air avaient détecté des quantités négligeables de PCB : apparemment, une exposition faible mais continue n’est pas inoffensive. »

Le 14 février 1963, le responsable de fabrication de Hexagon Laboratories, un autre client de Monsanto, adresse un courrier au docteur Kelly à Saint-Louis :

« Suite à notre conversation téléphonique, je vous confirme que les deux ouvriers de notre usine qui avaient été exposés à des vapeurs d’Aroclor 1248 lors de la rupture d’un tuyau ont développé les symptômes d’une hépatite, comme vous l’aviez prédit et ils ont dû être hospitalisés. […] Il me semble qu’une description plus rigoureuse et claire des dangers que présente votre produit devrait figurer sur la notice d’emploi. »

Non seulement la compagnie de Saint-Louis ne suivra pas la recommandation de son client, mais elle fera même de la résistance, quand, en 1958, est votée une loi visant à renforcer les précautions d’emploi des produits toxiques :

« Notre désir est de respecter la nécessaire réglementation, mais en faisant juste le minimum et en ne donnant pas une information trop pointue qui pourrait causer un tort à notre position commerciale dans le domaine des fluides hydrauliques synthétiques. »

Voilà qui a le mérite de la clarté.

Parfois, face aux questions pressantes de leurs clients, les responsables de Monsanto se perdent en circonvolutions qui pourraient prêter à sourire si on en oubliait l’enjeu.

C’est ainsi qu’en août 1960, un certain M. Facini, fabricant de compresseurs à Chicago, s’inquiète des conséquences environnementales que pourrait entraîner le rejet de déchets contenant des PCB dans les rivières :

« Je dirais que si une petite quantité de ces matériaux sont déchargés accidentellement dans un cours d’eau, il n’y aura probablement pas d’effets graves, lui répond un cadre du département médical. En revanche, si une grande quantité était déversée, il s’ensuivrait probablement des dommages identifiables… »

Voilà qui n’est guère explicite…

Au fil des années, cependant, le ton change, sans doute parce que le spectre d’une action en justice intentée par ses propres clients plane de plus en plus sur la firme du Missouri : en 1965, une note interne rapporte une conversation téléphonique avec le responsable d’une entreprise électrique qui utilise l’Aroclor 1242 comme refroidisseur dans ses moteurs. Apparemment, l’industriel a raconté qu’il arrivait que des jets de PCB brûlants inondent le sol de son usine. Commentaire :

« J’ai été d’une franchise brutale en lui disant que cela devait cesser avant qu’il tue quelqu’un avec des dommages au foie ou aux reins… »

La suite dans le prochain message!

Photo:
La cloracné st la maladie typique d’une intoxication à la dioxine à laquelle s’apparentent certains PCB.

Le conseil d’Etat rejette le recours en urgence de Monsanto et consorts

La décision a été connue ce matin: le Conseil d’Etat a rejeté le recours en urgence déposé par les semenciers, dont Monsanto et l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM), qui contestaient la légalité de l’interdiction de cultiver le maïs MON810 ( un maïs BT de Monsanto), décidée par le gouvernement français en janvier dernier.

Dans son arrêt, il estime qu »aucun des arguments soulevés par les opposants à cette mesure n’est de nature à mettre en doute la légalité des arrêtés ministériels ».

Le Conseil doit néanmoins se prononcer sur le fonds à la suite d’un autre recours déposé par les maïsiculteurs et Monsanto à une date inconnue.

Je rappelle que la prochaine actualité concernant les OGM c’est le débat qui s’ouvrira début avril à l’Assemblée nationale.

À chacun d’interpeler son député!

L’affaire Arpad Pusztai (3)

Voici la dernière partie de l’affaire d’Arpad Pusztai.

Monsanto, Clinton et Blair : des pressions efficaces

« La Royal Society a vraiment été féroce », soupire Arpad Pusztai, tandis qu’à ses côtés le docteur Stanley Ewen — que je rencontre avec lui — opine du chef.

Histologue réputé, travaillant notamment à l’université d’Aberdeen, ce scientifique, aujourd’hui sexagénaire, avait été associé à l’étude sur les pommes de terre transgéniques.

C’est lui qui avait été chargé d’évaluer leur impact sur le système gastrointestinal des rats.
Dans un mémorandum adressé au Parlement britannique, il avait souligné les résultats de son expertise : « Un allongement de la crypte intestinale et une inflammation des cellules constituant les parois de l’intestin . »

Aujourd’hui encore, le docteur Ewen a du mal à parler de l’« affaire » qui a anéanti à jamais sa foi dans l’indépendance de la science.

« C’était comme si le sol se dérobait sous mes pieds, me raconte-t-il, la voix serrée. Impossible à comprendre : lundi, notre travail était formidable, et mardi il était bon pour la poubelle… Moi-même, j’ai été mis à la retraite d’office, comme si j’avais commis une faute grave… »

D’un air navré, il raconte comment la Royal Society a délibérément piétiné sa réputation de sérieux et d’impartialité pour vilipender les résultats de l’étude.

Le 23 février 1999, dix-neuf membres de l’institution publient une lettre ouverte dans le Daily Telegraph et The Guardian, où ils stigmatisent les chercheurs qui ont « déclenché une crise à propos des aliments transgéniques en rendant publics des résultats qui n’avaient pas été soumis à la relecture des pairs ».

Ce qui est faux, puisque dans les cent dix secondes qu’a duré son interview, Arpad Pusztai n’a pas dit un mot sur les résultats de son étude, mais s’est contenté d’appeler à plus de vigilance sur les OGM, en général.

Le 23 mars, la société royale réalise ce qu’elle n’a jamais fait en trois cent cinquante ans d’existence : elle publie une analyse critique de la fameuse recherche, où elle conclut que celle-ci « présentait des défauts tant dans sa conception, son exécution et l’évaluation de ses résultats ».
En se penchant sur cette étrange initiative, le Guardian découvre que celle-ci a constitué une « cellule de dénigrement », dont le but est de « modeler l’opinion publique et scientifique sur une ligne pro-OGM et de contrer les scientifiques opposés ainsi que les groupes environnementaux ».

L’attitude de la Royal Society est tellement exceptionnelle que, le 22 mai 1999, The Lancet, l’un des magazines scientifiques les plus prestigieux du monde, décide de sortir de sa réserve : « Les gouvernements n’auraient jamais dû autoriser ces produits (OGM) sans avoir exigé des tests rigoureux sur leurs effets sanitaires », insiste son éditorial. Se lançant délibérément dans la mêlée, le journal annonce qu’il va publier — enfin ! — l’étude d’Arpad Pusztai et de Stanley Ewen.

Conformément à l’usage, il adresse une copie de l’article à six « relecteurs indépendants », qui, comme nous l’avons vu, sont censés ne pas communiquer sur le contenu jusqu’à la publication, annoncée pour le 15 octobre 1999 .

Las ! Violant tous les codes établis, John Pickett, le « sixième relecteur », n’hésite pas à critiquer violemment l’article dans les colonnes de The Independant, cinq jours avant la publication .
Pire : il transmet l’épreuve du texte à la Royal Society, qui s’en prend directement à Richard Horton, le directeur du Lancet :
« Il y a eu de fortes pressions pour annuler la publication », confie ce dernier au Guardian, en citant un « coup de fil très agressif » du professeur Peter Lachmann (ancien vice-président et secrétaire pour la biologie de la Royal Society et président de l’Académie des sciences médicales), qui lui aurait fait comprendre que la publication « pourrait avoir des répercussions sur sa position de directeur » (allégation démentie ensuite par le professeur Lachmann)…

« Ce n’est pas surprenant, commente le docteur Stanley Ewen, la Royal Society a soutenu dès le début le développement des OGM, et nombreux sont ses membres, comme le professeur Lachmann, qui travaillent comme consultants pour les firmes de biotechnologies .
– Y compris pour Monsanto, ajoute Arpad Pusztai. D’ailleurs, Monsanto était l’un des sponsors privés de l’Institut Rowett, mais aussi de l’Institut de la recherche agricole d’Écosse, un rapprochement d’autant plus “naturel” que l’un de ses cadres les plus en vue, Hugh Grant, qui est aujourd’hui le P-DG de la firme, est écossais …
– Pensez-vous que Monsanto ait joué un rôle dans cette affaire ?, dis-je.

– Pour moi, cela ne fait aucun doute que la décision d’arrêter notre travail a été prise au plus haut niveau, murmure Stanley Ewen. J’en ai eu la confirmation en septembre 1999. J’étais à un dîner dansant et à la table, à côté de moi, il y avait l’un des administrateurs de l’Institut Rowett . À un moment, je lui ai dit : “C’est horrible ce qui est arrivé à Arpad, n’est-ce pas ?” Il a répondu : “Oui, mais ne savez-vous pas que Downing Street [siège du chef de gouvernement britannique] a appelé le directeur deux fois ?” Là, j’ai compris qu’il y avait eu quelque chose de supranational dans cette affaire, le bureau de Tony Blair avait subi des pressions de la part des Américains, qui trouvaient que notre étude portait préjudice à leur industrie de la biotechnologie, et tout particulièrement à Monsanto… »
De fait, cette information a été confirmée par un ancien administrateur de l’Institut Rowett, le professeur Robert Orskov, qui a rapporté en 2003 au Daily Mail que « Monsanto avait téléphoné à Bill Clinton, puis Clinton à Blair, et Blair à James … »

Légende:
Avec le professeur Stanley Ewen

Des liens qui répondent à l’AFIS

Débat citoyen: merci à l’AFIS!

Voici quelques liens qui fournissent des réponses intéressantes à l’article de l’AFIS qui a troublé un certain nombre d’internautes.

Merci à l’AFIS d’avoir provoqué ce débat citoyen autour de questions aussi fondamentales que les OGM!

Désormais tout le monde s’empare du sujet qui ne sera plus la chasse réservée des seuls scientifiques, scientistes et industriels…

http://www.alexis.lautre.net/blog/index.php?2008/03/13/51-le-monde-selon-monsanto

http://latelelibre.fr/index.php/2008/03/le-monde-selon-monsanto/

http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=2317

http://raffa.grandmenage.info/post/2008/02/29/Le-GMTV-Le-monde-selon-monsanto-Arte-le-11/03/08

http://www.journalistiques.fr/post/2008/03/11/Sur-Arte-le-web-donne-de-la-profondeur-a-la-television