Le monde selon Monsanto ce soir à la télé et l’agroforesterie en France

J’informe ceux qui n’ont pas vu mon film Le monde selon Monsanto ou qui veulent le voir et revoir que le documentaire sera diffusé, ce soir à 20 heures 40, sur Ushuaia TV.

Je mets aussi en ligne l’excellent article publié par Témoignage Chrétien qui a parfaitement saisi les deux dimensions de mon film Les moissons du futur: la dimension agronomique (techniques agro-écologiques) et la dimension politique ( nécessité d’une réforme des marchés internationaux, nationaux et locaux):

http://www.temoignagechretien.fr/ARTICLES/International/Marie-Monique-Robin -%C2%AB Les-grandes-multinationales-controlent-tout %C2%BB/Default-36-4187.xhtml

Au moment où j’écris ces lignes, plus de 30 000 personnes ont vu le film en accès libre sur ARTE + 7:

http://videos.arte.tv/fr/videos/les-moissons-du-futur–6985970.html

Faites circuler le lien!!

La presse a salué la « belle récolte » que « Les moissons du futur » a « offert à ARTE« , malgré la concurrence du foot!

http://www.toutelatele.com/les-moissons-du-futur-offrent-une-belle-recolte-a-arte-43802

http://www.terrafemina.com/culture/medias/articles/18506-arte-replay–les-moissons-du-futur.html

Je participerai, ce soir, à un débat après la projection de mon film au cinéma L’Écran de Saint Denis.

Enfin, j’invite les internautes à regarder le dossier  (textes + vidéo) sur l’agro-foresterie en France que j’ai réalisé en exclusivité pour ARTE. Vous y découvrirez les travaux exceptionnels de Christian Dupraz, chercheur à l’INRA, qui fait pousser du blé à l’ombre des noyers, avec d’excellents résultats:

http://www.arte.tv/fr/france/6984730.html

Je mettrai bientôt en ligne un extrait de mon livre où je raconte cette expérience unique en Europe.

17 réflexions sur « Le monde selon Monsanto ce soir à la télé et l’agroforesterie en France »

  1. Bonjour, encore un peu vous alliez arriver en retard car vos documentaires décrivent des situations mises en place il y a 25 ans !
    mais il est sûr que l’image porte plus que les articles des journalistes. Deux petites erreurs en ce qui concerne le reportage au Japon : 1- les Teikei ont existé avant l’organisation des producteurs bio qui dans ce cas essaie de se mettre en avant, c’est justement ça le cas extraordinaire des Tei Kei, c’est un mouvement spontané des mères de famille avec les producteurs locaux, et en dehors de structures civiles et agricoles et 2-d’autre part au JAPON aujourd’hui, le nombre des TeiKei a diminué ces dix dernières années pour faire place à des coopératives de consommateurs liées à des groupes de producteurs.
    Donc, même si la cause est juste, attention à la communication faite par les structures, y compris alternatives!
    Bon courage!

  2. « C’est un mouvement spontané de mères de famille »: c’est ce que dit l’anthropologue franco-nippone dans le film! Il faut être plus attentif, cher Frank. Je suis en train de lire le livre de Mme Robin, elle y consacre un chapitre entier à l’histoire des teikeis, et a même rencontré Mme Toshiko Karasawa, l’une des fondatrices du mouvement!
    Bravo en tout cas pour ce film que je recommande à tout le monde!

  3. M. Berny,

    Oups, je reposte… le piège des liens

    Comment « pour une fois » ? Il y a plein de bonnes lectures. Elles sont souvent un peu difficiles à trouver… La désinformation a déjà envahi les premières pages du moteur de recherche que la bonne information en est encore à attendre de se faire référencer.

    Tenez :

    …://www.lemonde.fr/idees/article/2012/10/17/dis-moi-comment-tu-produis-ta-nourriture-je-te-dirai-a-quelle-societe-tu-appartiens_1776881_3232.html

    …://www.lemonde.fr/idees/chat/2012/09/25/nourrir-le-monde-hier-aujourd-hui-et-demain-pour-une-agriculture-durable_1765463_3232.html

  4. Au fait, c’est bien de cité des études mais, pouvez vous nous dire si les personnes qui dénoncent celle de Mr SERALINI, ont ou pas, de lien d’intérêt avec les industriels ? Merci.

  5. Je ne vois pas… j’ai cité l’excellent Erik Orsenna et l’excellente Sylvie Brunel.

    Je vois… l’« ennemi », c’est l’« industrie ». La France des fonctionnaires, des secteurs protégés se lève pour mettre en cause le secteur qui, avec l’agriculture, apporte des devises et permet aux gens « qui en ont » (un peu, beaucoup…) d’acheter chinois.

    Les gens qui dénoncent l’« étude » de M. Séralini incluent :

    Monsanto soi-même ;
    Un grand nombre de scientifiques des domaines pertinents, non seulement en France mais aussi ailleurs ;
    Des journalistes scientifiques, de journaux réputés ;
    Les agences d’évaluation et de sécurité sanitaire allemande, australo-néozélandaise, belge, danoise, européenne et néerlandaise (en attendant d’autres) ;
    Et, depuis aujourd’hui, les Académies nationales (françaises) d’Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences, des Technologies, et Vétérinaire, qui viennent de publier un avis et un communiqué de presse communs :

    …://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/avis1012.pdf

    …://www.academie-sciences.fr/presse/communique/avis_1012.pdf

    Dans le lot, vous trouverez des gens qui n’ont jamais fréquenté l’« industrie », d’autres qui auront picoré dans un cocktail offert par celle-ci ou ses organisations représentatives (bouh ! Le conflit d’intérêts…), d’autres encore qui auront fait des recherches financées par ladite méchante « industrie », et certains qui travaillent pour elle à temps plein ou occasionnellement.

    Ceux qui dénoncent l’« étude » de M. Séralini avancent des arguments. La seule chose qui compte, c’est la validité – ou non-validité – de l’argument. Ces arguments sont convergents. En fait, il suffit d’une culture scientifique peu approfondie pour comprendre que cette « étude » ne vaut pas un clou.

    Il est par conséquent difficile, en fait impossible, d’écarter des critiques au motif que la source serait douteuse.

    Si l’on veut « s’amuser » à ce jeu-là, il faudrait en faire de même pour M. Séralini. Vous risqueriez de tomber de très, très haut…

    S’agissant de M. Séralini, voici ce que disent les six académies :

    « Quant aux conflits d’intérêt dont G.E. Séralini accuse continuellement les scientifiques de tous bords et de toutes origines, on peut se poser la question de l’absence de tels conflits d’intérêt pour lui-même et ceux qui l’entourent quand on connaît leur engagement écologique et les soutiens financiers qu’ils ont obtenus par des groupes de distribution fondant leur publicité sur l’absence d’OGM dans les produits alimentaires qu’ils proposent à leurs clients. »

  6. Bien, pourquoi certains pays d’Europe refusent ils alors la culture d’ogm ? Idem en Amérique latine…Il y a aussi Hervé KEMPF, Isabelle SAPORTA.
    Et les produits utilisés pour la conservation dans les silos de stockage ?
    Et les produits utilisés sur les fruits pour une plus longue conservation ?
    L’erreur est humaine, ne pas la corrigée est un aveuglement. Voyez le scandale ds dioxines aux abords des incinérateurs, des mesures ont été prises, non ? Le benfluorex ? Je retiens de certains commentateurs, qu’en effet, vous prenez systématiquement la défense de l’agriculture conventionnelle, soit ! Heureusement que parfois il y a des liens d’intérêts entre chercheurs et industrie, si ceux ci vont dans le sens d’une diminution du risque lié à l’alimentation, non ? Ce qui est important n’est il pas de se nourrir sans prendre de risques supplémentaires, puisque déjà il peut y avoir des soucis d’E. choli…. De la même façon, je me répète, les algues vertes et les nitrates sont en corrélation, il faut bien remédier à cela, non ? Et puis est il faux de dire que 40% du budget de l’ Europe est consacré aux subventions agricoles ? A l’heure des accidents nucléaires, faire preuve d’aveuglement lorsque certains tentent de démontrer la dangerosité de certaines pratiques, comme aussi, celles de la finance, ne démontre donc pas, pour vous, qu’il y a trop de facteurs de risques ? De la même façon, Coca Cola, s’inquiète de l’effet de certaines politiques visant à lutter contre l’obésité. Parce que bien sur, de tels enjeux financiers ne supportent pas d’entrevoir une diminution de profit….

  7. C’est curieux, cette assimilation de la contestation du modèle agricole chimico-industriel à « La France des fonctionnaires, des secteurs protégés ». Au fait est ce qu’on inclut dans les fonctionnaires les « agriculteurs » (les céréaliers) à moitié (voire plus) payés par nos impôts via la PAC ?

    Wackes Seppi intervient ici en tant que militant (que l’on peut situer politiquement légèrement à droite d’Alain Madelin) et c’est parfaitement son droit. Moi aussi, mais je ne me cache pas derrière une illusoire « objectivité scientifique ». C’est quand même un peu pénible les faux culs.

  8. Encore un article d’intérêt général ! On savait pour l’AFSA mais malheureusement la contamination par les lobbys et politiciens véreux ou jugent et parties et générale dans toutes les institutions !!!

    Maintenant, elles sont complètement discréditées aux yeux des citoyens consom’acteurs Européens contribuables qu’ils sont sensées protéger !!!

    – Quatre agences européennes épinglées pour conflits d’intérêts

    Publié le 12/10/2012 à 18h37

    Jeudi 11 octobre, un rapport d’audit de la Cour des comptes européenne montre de graves conflits d’intérêts au sein d’instances communautaires cruciales dans la protection de la santé et de la sécurité alimentaire. La Cour épingle sévèrement quatre agences européennes de régulation pour leur mauvaise gestion des conflits d’intérêts.

    Sans surprise, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est en tête du tableau, en particulier pour les liens étroits que certains de ses experts entretiennent avec l’International Life Science Institute (ILSI), le lobby des géants de l’agroalimentaire (Monsanto, Unilever, Syngenta, Bayer, Nestlé…).

    L’ILSI est au cœur de plusieurs scandales de conflits d’intérêts, dont le dernier en date remonte à mai 2012 quand Diana Banati, présidente de l’EFSA, fut contrainte de démissionner en raison de ses liens dévoilés avec le lobby. Elle a depuis officiellement rejoint l’ILSI en tant que directrice exécutive pour l’Europe.

    Cette fois la cour des comptes pointe le cas de six autres experts siégeant aux instances de l’EFSA et ayant des liens avec l’ILSI, la cour s’étonnant sobrement de cette « différence de traitement ».

    L’EFSA, qui cherche à redorer son image, avait pourtant commandé un audit indépendant livré mi-septembre 2012 par la société de notation Ernst & Young qui saluait « les principes d’indépendance, d’ouverture et de transparence », de l’agence européenne.

    « Aucune agence ne gère les situations de conflit d’intérêts de manière appropriée. »

    Mais l’EFSA n’a rien à envier à ses consœurs de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) et l’Agence européenne du médicament en charge de l’autorisation des médicaments (EMA).

    Dans sa conclusion le rapport établi qu’« aucune agence ne gère les situations de conflit d’intérêts de manière appropriée » et qu’« un certain nombre de lacunes, de gravité variable, ont été relevées dans les politiques et les procédures spécifiques des agences, ainsi que dans leur mise en œuvre ».

    Des lacunes aberrantes

    Les investigateurs de la Cour ont découvert des lacunes aberrantes comme à l’ECHA, qui joue un rôle majeur dans la régulation des pesticides et autres polluants toxiques, mais où « les déclarations d’intérêts des personnels de l’agence étaient conservées dans des enveloppes scellées, rangées dans les dossiers individuels et n’avaient été ni examinées ni évaluées ».

    Autre cas de collusion surprenante, que rapporte l’AFP, un haut fonctionnaire de l’ECHA louait des bureaux dont il est propriétaire à une entreprise sollicitant un grand nombre d’autorisations auprès de cette même agence.

    L’EMA, tout comme l’EFSA, sont pointées par les rapporteurs qui s’étonnent que « les dernières déclarations d’intérêts de certains experts montraient des incohérences claires avec les précédentes » et que ces « agences n’aient pas cherché de clarifications auprès des intéressés ».

    Quant à l’Agence européenne de la sécurité aérienne, elle tout simplement d’aucune « politique ni de procédures spécifiques relatives aux conflits d’intérêts », souligne la Cour.

    « Une mise en péril de la santé publique »

    Nina Holland, travaillant pour Corporate Europe Observatory, un organisme de surveillance des agences européennes, juge :

    « Ce rapport confirme qu’il n’y a aucun système efficace en place dans ces agences pour éradiquer les conflits d’intérêts ou pour empêcher les fonctionnaires de profiter de “ portes tournantes ” (passage public/privé) entre les agences et l’industrie.

    Ces conflits d’intérêts à l’EFSA et ECHA mettent en péril la santé publique et la sécurité alimentaire. »

    Pour rappel, le Parlement européen votait en mai 2012 le blocage du budget de trois agences (l’Autorité européenne de sécurité des aliments, l’Agence européenne du médicament et l’Agence européenne de l’environnement) en les sommant de faire le ménage contre ces conflits d’intérêts qui nuisent à la crédibilité des institutions. Une réforme en cours à laquelle la cour des comptes vient de donner un nouveau coup de balai.

    Source : http://blogs.rue89.com/de-interet-conflit/2012/10/12/quatre-agences-europeennes-epinglees-pour-conflits-dinterets-228646

  9. Intoxication alimentaire : une alerte ignorée

    Vous avez entendu parlé de cette intoxication alimentaire?
    peu probable, elle ne correspond pas à l’idéologie des écolo-bobos

  10. Bonjour,
    en discutant avec des collègues agriculteurs, il y en a toujours qui cherchent « la faille » … voici donc des commentaires auxquels vous seule pourriez répondre si tant est que cela vous intéresse… perso c’est bon on est bio depuis belle lurette et content de l’être. J’ai trouvé votre film POSITIF mais assez d’accord avec mes collègues qu’on a premièrement un problème de société et de consommation.
    toutes bonnes salutations

    pascale

    voici le commentaire dont je parlais, si vous voulez répondre à l’agriculteur directement je peux vous transmettre son adresse.

    « Et à ce propos, j’ai bien peur que la très grande majorité de la population des pays occidentaux ne soit pas prête à faire le deuil de leurs smart phones, vacances, loisirs, voitures et autres jacuzzi…

    C’est d’ailleurs bien cette approche qui me dérange le plus dans le projet PA 2014. J’ai l’impression que nos élus veulent se donner bonne conscience en demandant à l’agriculture suisse des efforts en matière d’environnement, alors que l’on oserait jamais demander autant aux citoyens et entreprises de ce pays, de pareilles réformes sans une levée de boucliers…

    Et s’est aussi le reproche que je fais à Mme Robin, je suis persuadé qu’elle m’a pas modifié sa manière d’exercer son travail journalistique pour autant, je serais curieux de connaitre son moyen de transport pour ses investigations à travers toute la planète.

    Bonne soirée et à bientôt !
    P-A »

  11. Merci , Pascale, pour votre commentaire. A dire vrai, je ne comprends pas la remarque de l’agriculteur que vous citez: Friedrich et Manfred Wenz, les deux Allemands du film, ne vivent pas dans une caravane et ont une voiture, un I phone, un ordinateur, etc. En revanche, ils sont très heureux, beaucoup plus heureux que la plupart des paysans conventionnels surendettés, inquiets pour leur santé, comme le grand céréalier nord-américain.
    Cordialement,
    Marie-Monique Robin

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