Les déportés du libre échange (2)

Je mets en ligne le texte que j’ai remis au service de presse d’ARTE pour annoncer mon reportage « Les déportés du libre échange« . Pour les anglophones, je recommande vivement de consulter le site du Pr. Timothy Wise, de l’Université Tufts de Boston, considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de l’ALENA (North American Free Trade Agreement-NAFTA) et de ses conséquences désastreuses pour l’économie, et notamment l’agriculture mexicaine. J’ai longuement interviewé le Pr. Wise que les spectateurs retrouveront, en octobre 2012,  dans mon film « Comment on nourrit les gens? » (photo 1):

http://www.ase.tufts.edu/gdae/policy_research/MexicoUnderNafta.html

Par ailleurs, j’ai aussi interviewé pour « Les déportés du libre échange » Julie Greene, professeure d’histoire à l’Université du Maryland, qui a écrit un article très complet sur l’ALENA (et prépare un ouvrage), en s’intéressant précisément au lien qui unit le maïs (transgénique) subventionné qu’elle cultive sur la ferme de ses parents dans le Nebraska, et les milliers de sans papiers mexicains qui travaillent dans les usines à viande de l’Etat (photo 2). Publié dans Dissent, cet article a été traduit (en partie- dans Courrier International (N° 1059, février 2011):

http://www.dissentmagazine.org/article/?article=3677

Enfin, parmi les différents experts que j’ai interviewés pour « Les déportés du libre échange », il y a notamment Olivier de Schutter, le rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, qui a dressé un bilan très sévère de la situation alimentaire au Mexique, depuis l’ALENA, et que l’on voit (photo 3), lors de sa rencontre avec les sénateurs mexicains, en juin 2011. Comme on leur verra dans mon reportage, nombreux sont les sénateurs qui demandent, aujourd’hui, une révision de l’ALENA, pour que soit retiré de l’accord le volet agricole, en raison précisément du dumping déloyal des Etats Unis qui  a conduit sur la route de l’exil (comme dans la chanson « Deportees » de Woodie Guthrie) trois millions de petits paysans et leurs familles., tandis que les multinationales , comme Cargill-Monsanto, s’emparaient des clés de l’alimentation nationale.

Voici mon texte:

Le 1er janvier 1994, entrait en vigueur l’Accord de Libre Echange Nord-Américain (ALENA), signé en décembre 1992 par les Etats Unis, le Canada et le Mexique. Prônant la déréglementation et le renoncement à  toute forme de protectionnisme, il exigeait des trois pays partenaires l’abolition de toutes les taxes d’importation et le démantèlement des aides destinées à soutenir les agricultures et industries nationales. Reprenant les credos de la vulgate ultra-libérale, les signataires de l’accord affirmaient que celui-ci allait entraîner un développement sans précédent des échanges commerciaux entre les trois pays, qui allaient pouvoir faire jouer à plein leur « avantage comparatif ». Le Mexique, par exemple, le pays le plus pauvre du trio, allait pouvoir produire des fruits et légumes en contre-saison pour les exporter « librement » vers ses grands voisins du nord. De même, la « libre concurrence » allait lui permettre de se procurer de la nourriture moins chère et d’entrer dans le club des nations développées grâce à l’accroissement du volume de ses exportations, dont les bénéfices allaient irriguer toute l’économie mexicaine, entraînant un « bien être général » (principe du « donnant donnant »).

Seize ans plus tard, la belle fiction a tourné au scénario catastrophe. Certes, d’ après le FMI, le commerce total entre les USA et le Mexique a triplé entre 1993 et 2004, et toutes les heures, le Mexique importe des produits agricoles et alimentaires des Etats Unis pour une valeur d’ un million et demi de dollars, mais , toutes les heures aussi, trente Mexicains quittent la campagne pour émigrer clandestinement aux Etats Unis, tandis que progressent les taux de malnutrition (mais aussi d’obésité) et de pauvreté dans tout le pays.

De fait, l’ALENA a littéralement laminé l’agriculture mexicaine, et notamment les petits paysans (21% de la population active) qui exploitent, en moyenne, cinq hectares de cultures vivrières : fruits, légumes et maïs, la plante sacrée des mayas et aztèques, qui constitue l’aliment de base depuis la nuit des temps.

Au nom du « libre échange », le Mexique a progressivement démantelé le système qui avait pourtant permis son autosuffisance alimentaire pendant des décennies, à savoir des prix garantis aux producteurs locaux et un contrôle des prix pratiqués dans les villes (soutien à la consommation).  Dans le même temps, le pays s’est retrouvé inondé de maïs américain (transgénique) vendu à un prix trois fois inférieur au maïs « criollo » (local), en raison des subventions accordées par Washington aux producteurs américains. Quinze ans après l’entrée en vigueur de l’ALENA, le Mexique importait vingt millions de tonnes de maïs provenant du nord du Rio Grande, soit 40% du marché national, commercialisées par des multinationales de l’agroalimentaires, qu’elles soient américaines  comme Cargill-Monsanto,  ou mexicaines comme Maseca.

Incapables de résister à cette concurrence que d’aucuns dénoncent comme un dumping déloyal , trois millions de petits paysans ont dû cesser leur activité et rejoindre les bidonvilles mexicains ou tenter leur chance comme travailleurs clandestins aux Etats Unis. Un grand nombre des « indocumentados «  travaillent dans les usines d’abattage et de conditionnement de la viande qui ont poussé comme des champignons dans les Etats de l’Iowa ou du Nebraska, tandis que le flux sans précédent d’immigrés clandestins provoquait des  réactions de xénophobie aux Etats Unis.

On a vu le résultat de cette politique en 2007 lorsque le prix du maïs des Etats Unis a doublé en raison de la demande en biocarburants: en un mois, le prix de la tortilla de maïs a augmenté de 50% suscitant les premières émeutes de la faim du XXIème siècle…

Photo 4: Avec José et Hilda, un couple de paysans de l’Etat de Zacatecas que l’ALENA a ruiné, en raison des importations massives de maïs et de haricots des Etats Unis, subventionnés et vendus à un prix 20% au dessous du coût de production d’après les études de Timothy Wise.

17 réflexions sur « Les déportés du libre échange (2) »

  1. On ne change pas les « bonnes » habitudes : interviewer sélectivement des adeptes de la thèse que l’on défend, à l’exclusion de tout autre. Mais les statistiques sont implacables.

    « Seize ans plus tard, la belle fiction a tourné au scénario catastrophe. Certes, d’ après le FMI, le commerce total entre les USA et le Mexique a triplé entre 1993 et 2004… »

    Selon FAOSTAT, en 1994, les importations du Mexique représentaient 60.979 millions $EU, et les exportations 34.613 ; les exportations couvraient 57 % des importations.

    En 2004, les chiffres étaient de 129.067 pour les importations, 101.047 pour les exportations, et 78 % pour le taux de couverture.

    En 2009, les chiffres étaient de 242.000 pour les importations, 230.000 pour les exportations, et 95 % pour le taux de couverture.

    Passer d’un déficit de plus de 40 % au quasi-équilibre, c’est une belle catastrophe, n’est-ce pas ?D’accord, il y a eu le pétrole…

    Mais, voilà ! On trouve une évolution similaire pour les denrées alimentaires (poissons exclus).

    En 1994, les importations du Mexique représentaient 5.611,9 millions $EU, et les exportations 2.90788 ; les exportations couvraient 56 % des importations.

    En 2004, les chiffres étaient de 10.706,3 pour les importations, 7.028,0 pour les exportations, et 66 % pour le taux de couverture.

    En 2009, les chiffres étaient de 14.409,3 pour les importations, 11.299,7 pour les exportations, et 78 % pour le taux de couverture.

    « …tandis que progressent les taux de malnutrition (mais aussi d’obésité) et de pauvreté dans tout le pays. »

    Selon les statistiques de la FAO, la malnutrition est restée en-dessous de 5 % de la période de 1990-92 à la période de 2005-07. La quantité de calories per capita a augmenté de 3079 en 1992 à 3214 en 2007. Petit rappel : la population a augmenté de 22 % selon le FMI.

    S’agissant de l’emblématique maïs, le Mexique en a produit 20.142.800 t en 2009 (à vue de nez dans la moyenne de la décennie), et importé 7.260.620 t. Les importations représentaient donc 26 % de la consommation totale. On est loin des 20 millions de tonnes importés et des 40 % annoncés par Mme Marie-Monique Robin. Mais peut-être a-t-elle une source statistique mieux en adéquation avec ses thèses.

    « De fait, l’ALENA a littéralement laminé l’agriculture mexicaine, et notamment les petits paysans (21% de la population active)… »

    Caramba ! Encore raté. Selon la FAO, en 2011, la population active agricole (qui inclut également les « gros » paysans et les ouvriers agricoles…) représentait 15,74 % de la population active (total labour force). C’est la population rurale qui représentait 21 % (21,88 pour être exact) de la population totale.

    Il paraît que vous avez la manie du détail et de la précision, madame…

    Quant au rôle de l’ALENA, ça fait partie des obsessions…

  2. Bla-bla-bla-bla…Cher WS, révisez vos chiffres en contradiction avec ceux du sénat mexicain, de l’ONU, des universitaires comme Timothy Wise de la Tufts Univeristy ou Harley Shaiken de Berkeley, Julie Greene, Armando Bartra, etc (mais vous n’en connaissez aucun, puisque vous vous contentez de faire des « copié-collé » de fiches toutes prêtes!!), qui ont eu accès à toutes les données disponibles sur ce sujet. Vos chiffres sont de la pure propagande et, une fois de plus, vous vous démasquez! Mais j’aurais l’occasion d’y revenir, car au risque de vous déplaire, mon prochain livre traitera longuement de l’ALENA. Bonne chance!!

  3. Vous faites encore une fois erreur, Mme Robin : ce ne sont pas mes chiffres, mais les statistiques FAO – vous savez, cette organisation dont vous ne saviez pas le nom français dans un billet précédent. Les statistique de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture font autorité en matière d’alimentation et d’agriculture. Vous pouvez les consulter à :

    …://faostat.fao.org/site/666/default.aspx

    Je ne me suis pas « contenté » de copier-coller les chiffres, mais j’ai pris soin de le faire pour éviter toute erreur de transcription. Et j’ai aussi soigneusement lu et relu les libellés…

    Je ne suis pas du tout impressionné par vos références au Sénat mexicain ; à ce que je sache, il n’est pas producteur de statistiques. Ni à l’ONU ; c’est vaste l’ONU, et y opèrent des rapporteurs spéciaux dont l’objectivité n’est pas la vertu première… Ni par vos nouveaux amis Timothy Wise, etc. ; ils ne sont pas producteurs de statistiques (et certains n’ont, me semble-t-il, aucune compétence dans le domaine).

    Et quand vous écrivez qu’ils ont «  eu accès à toutes les données disponibles sur ce sujet », je me flatte de répondre : « moi aussi ! ».

    Mais la différence entre vous et moi, c’est que, moi, je vous cite des chiffres de première main (la FAO reproduisant essentiellement des statistiques de sources officielles) et, vous, vous balancez dans le public des chiffres d’origine douteuse, au mieux de deuxième main.

    Mais je ne voudrais surtout pas instiller le doute sur vos références.

    Vous avez écrit : « Quinze ans après l’entrée en vigueur de l’ALENA, le Mexique importait vingt millions de tonnes de maïs provenant du nord du Rio Grande, soit 40% du marché national. » Dans Agricultural Dumping Under NAFTA: Estimating the Costs of U.S. Agricultural Policies to Mexican Producers*, Tim Wise produit une figure 6, Mexican Corn: Production, Imports, 1990-2008 qui affiche la production mexicaine aux environs de 25 millions de tonnes et les importations des USA à un peu moins de 10 millions de tonnes. Dans son tableau 1, les exportations totales de maïs pour la période 2006-08 sont affichées à 10,330 millions de tonnes. Vous retrouvez ce chiffre dans le tableau 3, qui donne 23,650 millions de tonnes comme production moyenne sur la même période.

    Tirez-en les conclusions ! En fait, vous devriez me remercier.

    On ne peut donc qu’être consterné quand vous avancez un «  Vos chiffres sont de la pure propagande » comme défense. Et encore plus quand vous maniez l’insinuation ; sur ce point, vous êtes manifestement incorrigible et inébranlable.

    ____________________

    *  …://www.ase.tufts.edu/gdae/Pubs/rp/AgricDumpingWoodrowWilsonCenter.pdf

  4. Dans ses films « le Monde selon Monsanto » et « Notre poison quotidien », la journaliste Marie Monique Robin (Prix Albert-Londres) dénonçait déjà les Conflits d’intérets de l’Efsa et de sa présidente qui a du démissionner .Corinne Lepage « J’ai des doutes sur l’EFSA ,à cause des Conflits d’interets qui y sont permanent .Le médiateur Européen Nikiforos Diamandouros lui a donné raison en dénonçant les fonctionnaires de l’EFSA qui partent travailler pour les fabricants d’OGM et leur lobbys .Corinne Lepage « Je pense qu’un jour tous ces gens qui refusent de faire des études indépendantes sur la santé ,seront RESPONSABLES PERSONNELLEMENT des décisions qu’ils prennent aujourd’hui.Pr.Gil éric Séralini (CRIIGEN) « on a montré qu’il y avait des signes de toxicité sur les reins et le fois des rats sur le long terme ,alors que les études sur le mais 810 en Europe ne dure que 3 mois et sont faite par Monsanto !!! ou autres firmes ,comme si les gens ne devaient pas etre exposés à la vie entière à ce type de produit dans leur alimentation…… Nicolas Sarkozy « Le gouvernement maintiendra son opposition à la culture du mais Monsanto 810 .N.K.Morizet « Nous interdiront les OGM.José Bové Ils sont entrain de BOOSTER le monde paysan en se disant on est enfin libérés ,on sent aujourd’hui une pression monté des gens qui ont un intéret à vendre des semences génétiquement modifiées . Marine Le Pen – J-L Mélanchon « L’Europe est profondément corrompue ,vendue aux Multinationales et aux semenciers ,et nous sacrifions les peuples dans tout les domaines de sécurité alimentaire ,d’indépendance et produits importés

  5. Corinne Lepage se félicite de l’annonce par BASF aujourd’hui de l’arrêt de la culture de la pomme de terre transgénique Armflora en Europe.

  6. Je pense que madame Robin a eu une petite distraction, elle a oublié de me répondre, mais je pense qu’elle doit être totalement débordée, cependant, je suis persuadé qu’elle doit pouvoir me consacrer quelques minutes.
    aatea says:

    13 janvier 2012 à 23:15
    vous avez répondu?

    tiens, je n’ai jamais lu une réponse de votre part, mais peut être allez vous me répondre sur ce point?

    vous avez écrit
    « De plus, des prélèvements réalisés par l’Ecole Technique Supérieure de Weihenstephan confirment que la toxine BT, loin d’être détruite par le système digestif des vaches, a été décelée dans le sang, le foie,la rate et les intestins des animaux. »
    OUI ou NON?

    Est-ce que l’Ecole Technique Supérieure de Weihenstephan a écrit dans sa publication?
    « It was concluded that Cry1Ab protein is degraded during digestion in cattle. »
    http://www.weihenstephan.de/fml/physio/sonstig/Lutz-et-al-2005.pdf
    OUI ou NON?

    pouvez-vous m’expliquer cette « incohérence »?

  7. Voilà ce que dit Stefan Marcinowski, membre du directoire de BASF chargé des OGM, à l’AFP :

    Nous sommes convaincus que les biotechnologies vertes sont cruciales pour le XXIème siècle. Mais [elles] ne sont pas suffisamment acceptées dans de nombreuses régions en Europe par la majorité des consommateurs, des agriculteurs et des responsables politiques ». Voilà ce qu’a déclaré Stefan Marcinowski, membre du directoire de BASF chargé des OGM, à l’AFP. Car c’est avec regret que BASF a décidé d’arrêter le développement de nouveaux OGM destinés au marché européen et de se recentrer sur des régions plus favorables aux biotechnologies, comme les Etats-Unis.
    Après plus de dix ans d’acharnement pour obtenir finalement en 2010 l’autorisation de commercialiser sa pomme de terre OGM renforcée en amidon Amflora, BASF jette l’éponge face à la méfiance tenace des consommateurs et des gouvernements européens.

    Il faut bien comprendre que les OGM, personne n’en veut et les agriculteurs eux-même n’en veulent pas.
    Les OGM n’intéressent QUE les lobbies. Ces lobbies n’ont pas à imposer une technologie dont PERSONNE AU MONDE ne veut, ni les consommateurs, ni les agriculteurs.
    Un bon point pour BASF après cette sage décision.

  8. Les Etats-Unis devront à leur tour abandonner les OGM. Les américains sont un peu arriérés sur certaines choses. Mais , ils évolueront . Le progrès ce n’est pas les OGM mais la filière verte. Faire travailler les meilleurs chercheurs scientifiques du monde pour mettre au point une agriculture verte et respectueuse de l’environnement ET DES HOMMES voilà ce qu’on peut qualifier de progrès. Détruire des forêts, couvrir des milliers d’hectare de soja OGM, détruire la biodiversité pour une affaire de rentabilité ne concernant qu’une poignée de lobbies, c’est la régression la plus totale.

  9. aatea says:

    17 janvier 2012 à 8:43
    Je pense que madame Robin a eu une petite distraction, elle a oublié de me répondre, mais je pense qu’elle doit être totalement débordée, cependant, je suis persuadé qu’elle doit pouvoir me consacrer quelques minutes.
    aatea says:

    13 janvier 2012 à 23:15
    vous avez répondu?

    tiens, je n’ai jamais lu une réponse de votre part, mais peut être allez vous me répondre sur ce point?

    vous avez écrit
    « De plus, des prélèvements réalisés par l’Ecole Technique Supérieure de Weihenstephan confirment que la toxine BT, loin d’être détruite par le système digestif des vaches, a été décelée dans le sang, le foie,la rate et les intestins des animaux. »
    OUI ou NON?

    Est-ce que l’Ecole Technique Supérieure de Weihenstephan a écrit dans sa publication?
    « It was concluded that Cry1Ab protein is degraded during digestion in cattle. »
    http://www.weihenstephan.de/fml/physio/sonstig/Lutz-et-al-2005.pdf
    OUI ou NON?

    pouvez-vous m’expliquer cette « incohérence »?

  10. Bonjour, pourrais-je avoir le nom de l’association de la province de Guerrero et de son fondateur dont on parle à la fin du reportage svp ?

    Merci !

  11. Mr Wackes Seppi,

    Je ne remet pas en cause vos capacités intellectuelles mais l’utilisation que vous en faites.

    Vous écrivez :

    « Je ne suis pas du tout impressionné par vos références au Sénat mexicain ; à ce que je sache, il n’est pas producteur de statistiques. Ni à l’ONU ; c’est vaste l’ONU, et y opèrent des rapporteurs spéciaux dont l’objectivité n’est pas la vertu première… Ni par vos nouveaux amis Timothy Wise, etc. ; ils ne sont pas producteurs de statistiques (et certains n’ont, me semble-t-il, aucune compétence dans le domaine) .»

    Pour ensuite faire référence à « Dans Agricultural Dumping Under NAFTA: Estimating the Costs of U.S. Agricultural Policies to Mexican Producers*, Tim Wise produit une figure 6, Mexican Corn: Production, Imports, 1990-2008 qui affiche la production mexicaine aux environs de 25 millions de tonnes et les importations des USA à un peu moins de 10 millions de tonnes. Dans son tableau 1, les exportations totales de maïs pour la période 2006-08 sont affichées à 10,330 millions de tonnes. Vous retrouvez ce chiffre dans le tableau 3, qui donne 23,650 millions de tonnes comme production moyenne sur la même période. »

    *Vous dénigrez dans un premier temps Timothy Wise en l’associant à « ils ne sont pas producteurs » alors que dans un deuxième temps vous faites référence à Timothy Wise « produit une figure…» que vous utilisez pour affirmer la supériorité de vos données, étrange procédé que celui de discréditer quelqu’un pour ensuite l’utiliser comme source de référence.

    Votre obsession envers tout ce qui peut provenir de Marie-Monique Robin semble vous aveugler au point de troubler votre raison.

    Tirez-en les conclusions ! En fait, vous devriez me remercier…

  12. Tiens ! Je viens de découvrir !

    M. Pan, ce que vous écrivez, c’est de la flûte.

    La seule question qui vaille, s’agissant de mes commentaires, est : Mme Marie-Monique Robin dit-elle vrai quand elle écrit : « Quinze ans après l’entrée en vigueur de l’ALENA, le Mexique importait vingt millions de tonnes de maïs provenant du nord du Rio Grande, soit 40% du marché national » ?

    Ma réponse, tirée de statistiques officielles, est : non !

    On peut continuer : la réponse de Mme Marie-Monique Robin – « Bla-bla-bla-bla… » – est-elle décente et digne d’une journaliste qui se revendique d’investigation et de la descendance philosophique et intellectuelle d’Albert Londres ?

    La réponse est : non.

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